Chapitre 14 : Réveil

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Les lumières des flammes orangées dansaient sur son visage crispées et ses cheveux roux humides, laissant perler sur le tapis de fines gouttes d'eau. Elle était là, haletante, cet air crispé et souffrant se dessinant sur ses traits fins et délicats. Livaï, patientant depuis quelques minutes à ses côtés, se permit de redessiner avec sa main délicate, les traits de sa subordonnée vulnérable et semblant fondre devant la chaleur du feu. Il se sentait impuissant, voulait la prendre dans ses bras pour la réchauffer mais se retenait intensément, ayant peur de voir surgir à tout moment la cheffe d'escouade et ses hommes.
Il portait son expression crispée d'inquiétude en attendant l'aide de ses compagnons d'arme. 

Hanji, elle, courait à travers le bâtiment, récupérant couvertures, vêtements chauds et serviettes propres pour la soldate sommeillant à l'étage du dessus. Elle cavalait dans les escaliers, suivit de près par Erd, Auruo et Gunther qui tentaient de suivre le rythme de l'infirmière.
Elle leur lançait les habits chauds destinés à leur camarade, et récupérait tantôt des couvertures, un thermomètre et finit par entrer en trombe dans la grande salle majestueuse qu'était la bibliothèque.

Livaï, surpris mais aussi rassuré de leur arrivée soudaine, rompit instantanément le contact avec Petra et s'écarta pour laisser à Hanji l'espace dont elle aurait besoin pour prendre soin de la rousse.

-Oust les garçons, je vais la changer. Je ne vais pas pourvoir remonter sa température corporelle si elle porte des vêtements trempés et pleins de boue !

Ils se lancèrent des regards perplexes n'ayant pas l'air de saisir où ils devaient se rendre à cause du ton exaspéré de la jeune femme.

-J'ai dit dehors ! Leur hurla-t-elle au visage les faisant déguerpir, Livaï avec, hors de la grande salle chaleureuse.

Ils restèrent adossés à la porte massive derrière laquelle, leur camarade était soignée entre des mains expertes. Ils attendirent quelques minutes, et les trois soldats remarquèrent l'air particulièrement tendu et anxieux de leur supérieur. Auruo, pendant l'escapade du caporal à la recherche de la soldate, avait raconté comment il s'était presque enfui sans prendre de temps de réflexion pour retrouver Petra.
Tous se lancèrent des regards en coin, signifiant clairement leur étonnement face à la réaction immédiate de leur supérieur, normalement posé et sage en toutes circonstances.
Il ne dirent pas un seul mot, laissant un silence pesant et étrange devant la grande porte les séparant de leur amie. Ils savaient pertinemment tous les quatre qu'ils ne seraient d'aucune utilité pour assister la brune, mais priaient intérieurement pour qu'elle s'en sorte sans séquelle.

Hanji avait prestement retiré son uniforme de soldate et l'avait revêtue d'un pantalon propre avec un pull laineux très épais avant de l'emmitoufler dans une autre couverture.
Elle appela soudain les garçons restés à l'extérieur pour leur signaler qu'ils pouvaient revenir.

-Erd, déplace la en douceur et mets lui les pieds plus près du feu.

Pendant que le grand blond s'occupait de déplacer les jambes de la jeune fille, Hanji placée dans son dos, lui tenait les mains vers le feu pour rendre à ses membres, une circulation sanguine plus régulière.

La rousse semblait reprendre des couleurs et après une trentaine de minute près du feu, son visage s'était détendu. Elle restait cependant endormie et pâle lorsque Erd, le plus grand du groupe, la porta pour l'amener à l'infirmerie où elle resta endormie dans un lit, pour mieux surveiller à quel moment elle se réveillerait.

Les soldats étaient partis se reposer dans leurs chambres respectives, contrairement au caporal qui patientait devant la porte close de la salle où reposait sa subordonnée aux côtés de Hanji, qui vérifiait son état de santé global.
La brune à lunettes passa enfin la porte, adressant un regard rassuré à son ami conservant son expression sérieuse.

𝔻𝔸𝕐𝕃𝕀𝔾ℍ𝕋  | Acte I : 𝓣𝓻𝓮𝓪𝓬𝓱𝓮𝓻𝓸𝓾𝓼Where stories live. Discover now