Chapitre 15

26.9K 1.4K 48
                                    

J'ouvre la porte de sa chambre, il me pousse contre le mur et m'embrasse avec désir.

— J'ai bien cru que tu ne viendrais pas.
— Pour quelqu'un imbu de sa personne, tu es peu sûr de toi.
— Tais-toi. Embrasse-moi.

Je réponds à son baiser fiévreux, impatient. Il me pince les fesses et me soulève légèrement. Je lui enlève son t-shirt, je caresse son torse bien sculpté. Il se jette sur mon cou, j'ai l'impression de suffoquer.

— Déshabille-toi Hailey!

Je fais ce qu'il me dit. Il caresse chaque partie de ma peau, il s'attarde sur mes seins, je frissonne sous ses caresses.

— Parfaite. Enlève-moi mon pantalon.

Je fais ce qu'il me dit, il me tire vers lui brutalement.
Je suis surprise par la violence. Il me ramène jusqu'à la douche. Je ne comprends pas ce qu'il fait, il sent mon trouble.

— Tu veux que tout l'hôpital t'entende?

Je hoche négativement la tête.Il lâche l'eau et se jette sur ma poitrine, les lèches, les titille, je gémis plusieurs reprises . Ma nudité ne me gêne pas dans ses bras, avec Roy la lumière est toujours éteinte.
Je jette ma tête en arrière, il insère un doigt en moi, et effectue des mouvements de va-et-vient. Deux doigts, je suis prise de plusieurs spasmes.
Il sourit et continue de me caresse les seins, j'ai l'impression de perdre pied. Il continue de plus en plus vite, je suis prise d'un orgasme puissant et incontrôlé. Je n'ai jamais entendu ce son de ma bouche. Il m'embrasse pour étouffer mes cris, je redescends. Il me passe du gel douche et nous lave, tout en m'embrassant. Il me tend une serviette, je suis décontenancée, il n'est pas allé plus loin. Je me rhabille et il enfile son sous-vêtement.

— Bonne nuit Hailey.

Il me pousse vers la sortie, je suis perturbée. J'ai l'impression d'être entrée dans une autre dimension. Je me dirige vers ma voiture et je craque. Je décharge un trop-plein d'émotions, je me sens vide. Je rejoins Roy, mais je n'ai pas fermé l'œil de la nuit.

Je reprends le chemin de cette unité psychiatrique à reculons. Je m'assois dans ce bureau, qui commence à m'étouffer. Je dois rester dans cette unité encore sept mois. Je dois supporter cette ambiguïté avec Sean quatre mois et demi.

Je me rends en salle d'isolement, Carl Burton refuse de parler à mes collègues. Il reste silencieux.

— Votre teint laiteux vous va beaucoup mieux. Mais, vos cheveux, hum. Un délice pour mes yeux.
— Comment vous sentez-vous?
— Frustré.
— Pourquoi?
— L'odeur de la mort me manque.
— Vous prenez bien votre traitement?
— Ces pilules castratrices sont inutiles.
— Elles aident à canaliser vos psychoses.
— Mes psychoses sont devant moi.
Il me reluque.

— Je suis votre médecin.
— Un médecin à mes goûts.
Il sourit.

— Si vous continuez à passer outre votre rééducation comportementale, vous resterez avec votre camisole dans cette pièce.
— Une menace docteur?
— Un avertissement.
— Qu'attendez-vous de moi?
— Une repentance.
Il rit.

— Je peux faire mieux que ça!
— Quoi?
— Vous dire le nom des dix autres victimes.

Je me décompose, il en a tué d'autres, c'était prévisible. Je me reprends assez vite et garde ce masque frigide.

— On va trouver un terrain d'entente.
— Vous m'en voyez ravi.

Je quitte cette pièce, je me rends au bureau du chef de service pour discuter des dernières révélations de ce dangereux psychopathe.

PSYCHOWhere stories live. Discover now