Chapitre 16

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Coucou
♥️♥️♥️
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Je sors du bureau du chef de service.
Il souhaite que je poursuive mes psychanalyses avec le tueur en série. Nous avons eu le bureau du FBI, ils se tiennent prêts dès que nous aurons assez d'informations sur les potentielles victimes.
Je rejoins Sean pour sa séance, il regarde par la fenêtre. Je me rapproche de lui, je le sens ailleurs. C'est bien la première fois qu'il est dans ses pensées.

— Comment te sens-tu aujourd'hui?
Il sourit jaune.

— Comme un sociopathe qui a envie de baiser sa psy.

Je suis décontenancée.

— Et en langage normal?
— Comme un connard qui veut coucher avec sa psy.
— Qu'est-ce qui t'en a empêché hier soir?
— Rien.
— Tu n'as rien ressenti?
— Non.
— Je suis désolée de l'entendre.
— Ne le prend pas mal d'un sociopathe à un psychiatre.
— J'en tiens compte. Tu ne ressens rien avec les autres ?

Il se tourne vers moi.

— J'aimerais que tu t'en ailles.
— Je n'ai pas fini la séance.
— Pour moi elle l'est.
— Non Sean. Je ne vais sûrement pas te laisser te retrancher dans ton mutisme.
Il ne parle plus.

— Tu aurais aimé ressentir des choses?
— Oui.
— Bien. Je ne vais pas le prendre mal.

Il regarde par la fenêtre. Je le laisse, il a déjà fait un pas. Je m'isole dans le jardin, je ne suis pas blessée. Il semble déjà bien préoccupé de son absence d'émotion. Roy souhaite me parler, je reste à l'hôpital, je suis de garde cette nuit.

Je rejoins le bureau de garde, je mange mon sandwich, je discute avec les infirmiers .Il est tard dans la nuit quand l'infirmière vient me chercher.
Une patiente s'est sectionnée la carotide. Quand j'arrive, elle se vide de son sang, je stoppe l'hémorragie avec ma main. Je demande à l'infirmière d'aller chercher Sean Millers, il arrive. Il voit mon désarroi, l'ambulance doit arriver dans huit minutes, elle ne tiendra pas.
Il prend ma place, je l'assiste, mes mains tremblent.

— Melle Spitzer sortez!
— Quoi?
— J'ai dit de sortir! Vous me déconcentrez.

Je me lève et attend derrière la porte.
L'ambulance arrive, ils la prennent en charge. Il leur fait une transmission des actes qu'il a effectués.
Je craque, je glisse sur le mur. Je n'ai jamais vécu une telle scène d'horreur. J'ai son sang sur moi.
Il semble complètement insensible à mon désarroi. Il rejoint sa chambre.

L'infirmière de garde est tout aussi déboussolée, elle m'apporte des vêtements de rechange. Je pars me doucher et enlever tout ce sang. La patiente est entre la vie et la mort, Sean lui a peut-être sauvé la vie, mais il ne ressent rien.

Je m'isole dans la salle de bain. Je prends un rasoir et je me scarifie sur les anciennes cicatrices. Je ne ressens aucun plaisir à le faire. J'ai honte, je ressens de la culpabilité, mes larmes coulent . Je m'arrête, je me débarrasse des rasoirs. Je nettoie mes plaies et je mets un pansement pour essayer d'oublier.

Je reste dans la salle de soins, la chambre de Sean clignote. J'éteins l'alarme et je me dirige vers sa chambre. J'entre, il regarde par la fenêtre dans le noir.

— Tu as besoin de quelque chose?
— De toi.
— Moi?

Il tourne son regard vers moi, il s'approche de moi. Je ne bouge pas, il m'embrasse avec cette même furie et possessivité des jours passés.

— Tu t'es mutilée?
— Oui.

Je baisse la tête, il la relève. Il enlève les pansements et passe son doigt sur les plaies. Je frissonne de douleur. Il me fixe.

— Tu détériores ton beau corps Hailey.
— Bonifie-le.

Il lèche mes plaies. Il me pousse vers la salle de bain et referme la porte violemment. On se déshabille mutuellement. Il me pousse violemment contre la paroi de la douche. Nos gestes sont empressés, fébriles. Il n'est pas dans la retenue, ses gestes sont abrupts . Il me porte, j'entoure mes jambes autour de sa taille.
Il enfile un préservatif et entre moi brusquement, sans préliminaire.
J'ai l'impression de recevoir des milliers de coups de couteau dans le bas ventre, la violence me paralyse . Je lui laisse la pleine possession de mon corps, il prend plaisir. Il effectue des va-et-vient de plus en plus fort. Je suis prise d'un orgasme destructeur, je me sens partir. Il continue de plus en plus fort. Il est dans ses pulsions, sa respiration est saccadée. Il apprécie, il me mord la clavicule et me lèche le cou, mes orgasmes reprennent de plus belle.  Ses mouvements sont vigoureux et puissants, mes spasmes sont violents. Il jouit en même temps que moi, on tombe au sol . On reprend notre souffle en se regardant. Il me relève et lâche l'eau . Il me lave et nettoie mes plaies.

— Ne t'avise plus de mutiler ton corps.
— D'accord.

Je sors de cette chambre désorientée. Je n'ai jamais vécu de toute ma vie un tel moment, il était à la fois plaisant et dévastateur.

Je retourne dans la pièce de garde, je m'allonge et m'endors. Il n'y a pas eu d'autres tentatives.
La patiente est sauve, Sean a effectué les actes qui lui ont sauvé la vie.

PSYCHOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant