PSYCHO

Chapitre 48

Sean et Hailey le retour 🥳
Merci pour vos votes et vos commentaires ♥️.
Merci à ma bêta-lectrice Moums ( ma soeur) et à @lelaurax 🥰.
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Un an et demi plus tard

J'ouvre la porte de son cabinet, il se relève et s'approche de moi, toutes mes résolutions s'envolent quand il est à quelques centimètres de moi. J'aimerais que mes mains redessinent son corps, qu'il m'embrasse passionnément, qu'il me prenne dans ses bras où je me suis tant blottie.
Mais il se contente de me fixer avec son air autosuffisant.

— Tu sais Hailey, ce qui me manque le plus? Te baiser jusqu'à ce que tu me supplies d'arrêter.

Je rougis, il a toujours produit cet effet sur moi.

— C'est charmant.
— Ma bite dans ta belle bouche doit te manquer?
— Sean!
Il ricane.

— Quel genre d'enfant étais-tu Sean?
— On recommence sur ce terrain Hailey?
— Il le faut Sean!
— Un enfant qui ne se sentait pas à sa place.
— Hypersensible?

Il baisse ses yeux et retourne s'asseoir à sa chaise.

— Quand tu voudras que je te la mette, tu sais où est mon bureau!
— Sean!

Il rit de plus belle.

— J'ai du travail « Hailey ».

Il insiste sur mon prénom, car il sait l'effet que ça produit sur moi.

Je m'approche de son bureau, il ne prête pas attention à moi, je me poste devant lui. Ses  yeux se posent sur moi, il change de comportement, il se rembrunit, son regard devient sombre, presque effrayant.

— Comment te représentes-tu le modèle maternel?
— Je ne suis plus ton patient!
— Une mère aimante?
— La ferme!
— Douce, qui soignait tes petits bobos?
— Elle était ce que tu ne seras jamais!

J'ai un coup de poignard au cœur, il m'attaque sur ce qui m'affecte le plus. Il recommence à inverser les rôles. Je redeviens cette patiente incomplète, peu sûre d'elle, qui perd tout repère.

— Bien Sean on en reparlera.
— Uniquement si tu veux être culbutée!
— Sean!

Il rit. Il se détache émotionnellement, il reprend cette distance affective liée à son trouble schizoïde.

— Tu te trouves des excuses pour fuir.
— C'est Hailey ou la psy qui le pense?

Je le fixe.

Il est dans son bon rôle de personne narcissique, qui fuit une situation, car il craint de se sentir contrôlé ou pris au piège dans la relation.

— Je ne suis plus très sûr Sean.
— Tes psychoses sont de retour Hailey?
— Qu'est-ce que ça peut te faire ?

Il se redresse, se lève et s'approche de moi, mon cœur bat la chamade, il me prend le bras, des milliers de frissons me parcourent, je me sens de nouveau entière, vivante. Il soulève mon bras.

— Ne te mutile pas Hailey!

Je ris. Il n'a pas l'air perturbé, son air dédaigneux camoufle toute émotion sur son visage. Mon rire ne s'arrête pas, il se transforme peu à peu en larmes. J'ai l'impression de perdre la tête. Il me fait ressentir des émotions qui sont contradictoires, je l'aime au point de le détester.
Quand je suis avec Sean, je suis incapable de garder toute objectivité.

— Je te laisse Sean.

Je me dirige vers la porte, quand elle se referme j'entends le bruit d'un objet qui se brise, ou peut-être pas. C'est seulement mon cœur qui explose en miette à chaque fois que je suis loin de lui, de ses bras qui me font sentir vivante.