Chapitre 44

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Coucou 😊
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Je me rends là où je dois me sentir en sécurité. J'arrive au cabinet de mon père. Il est au travail. Il fait des séances nocturnes pour les urgences de ses riches patients. J'approche de son bureau, frappe et entre. Il est avec un petit garçon d'une dizaine d'années, il lui tend un chocolat chaud. J'ai plusieurs flashbacks qui apparaissent. Je referme la porte et me dirige vers la salle d'attente, sa mère est désespérée. C'est la femme que j'ai aperçue à ma dernière visite.

— Vous devriez rejoindre votre fils. Il a besoin de vous.
— Vous êtes qui?
— La fille de ce pédopsychiatre.
— Il m'a demandé de rester en salle d'attente.
— Je vous conseille d'être présente pour ces moments. Vous aurez une meilleure compréhension de ses troubles émotionnels.
— Bien si vous insistez.

Elle se lève, je la suis du regard, elle entre dans le cabinet. J'attends qu'il finisse sa séance. J'envoie un message à Sean.

— J'ai besoin d'être avec toi.
— Tu es sûr de toi?
— Ne me manipule plus Sean.
— Rejoins-moi à l'appartement.

Mon père vient me chercher, je le suis en bon soldat qu'il a formaté. Je ne dois pas m'exprimer tant qu'il n'a pas décidé que je pouvais le faire . Il me scrute et m' analyse. C'est sa technique de déstabilisation.

— Ma fille a encore des névroses?
— Comment tu fais pour trouver les mots justes?
— Je suis ton père, je t'ai engendré.
— Ce n'est pas tout papa.
— Non. Je suis un excellent psychiatre.
— Tu ne m'as pas guéri pourtant. Tu avais mieux à faire.
— Tu t'en es plutôt bien sortie .
— Je suis comme tu exigeais que je sois.
— Tu me ressembles Hailey.

Je déteste la façon dont il prononce mon prénom. Il revêt cet air de supériorité et ce détachement affectif parent-enfant, que j'ai tant détesté. Il me tend un chocolat chaud. De nouvelles images apparaissent dans ma tête, il ne changera jamais.

Je rejoins Sean. Il m'ouvre la porte, je lui en veux d'avoir utilisé ma mère pour m'atteindre. Mais en y réfléchissant bien, il applique ses méthodes de manipulations, je tombe dedans comme une débutante. Je le suis jusqu'à sa chambre. Je ne peux pas faire autrement, j'ai besoin de sa présence.

— Tu attends quoi de moi Sean?
— Tu le sais déjà.
— De nous deux!
— Il n'y a pas de nous, il y a juste toi.
— J'en ai marre Sean.
— Je sais. Mais tu seras autant soulagée que les autres.

Il m'embrasse, je me laisse faire. J'aime le contacte de sa bouche sur la mienne, il ravive en moi des émotions que je ne pensais jamais connaître.

— J'ai besoin de te sentir.
— En te baisant Hailey?
— Non.
— Montre-moi!

Je le ramène dans la salle de bain, on se déshabille. Je lâche l'eau de la douche, il me prend dans ses bras. On reste longtemps dans cette position. C'est un rituel que mon psychanalyste m'avait donné comme outils, me purifier de mes pensées, en me reconnectant à la réalité. Les flashbacks continuent de plus belle. Nous sommes pris de tremblements, l'eau est pourtant brûlante.

Les larmes coulent, mais elles sont noyées par le jet d'eau. On se sèche, on ne prend pas la peine de s'habiller. On s'allonge l'un contre l'autre, sa respiration se fait régulière, il s'est endormi.
Je lui fais des bisous, dans son cou.

— Tu vas réveiller une pulsion Hailey.
— Je suis là pour la canaliser Sean.

Il me retourne et se place au-dessus de moi. Il me fixe avec ses magnifiques yeux verts.

— Comment tu fais Hailey?
— Tu calques tes émotions sur moi.
— Non, je les ressens à travers toi.

PSYCHOWhere stories live. Discover now