« chapitre douze »

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C'est l'heure du repas, tout le monde va s'installer à l'intérieur du bloc que Carol a aménagé en une sorte de salle à manger. Pendant ce temps, Daryl termine de faire cuir sa chasse de la matinée. Une fois la chose faite, le chasseur ramène l'énorme plat à l'intérieur et sert en parts égales chaque membre du groupe qui s'approche face à lui. C'est au tour de la dernière personne, Riley, qui s'approche à son tour pour être servie. Elle arrive devant lui, il la regarde d'un air mystérieux, un regard totalement différent de celui qu'il accorde aux autres. C'est bien la première fois qu'elle se sent à ce point intimidée par quelqu'un, d'autant plus qu'il s'agit du chasseur. Il sourit discrètement en remarquant l'effet qu'il a sur la jeune brune et rétorque ces quelques mots avant de rejoindre les autres.

«- Ne sois pas intimidé trésor, tu devrais attendre un peu. »

Il est tout près d'elle, affiche un fin sourire satisfait et moqueur, avant d'aller s'installer. Elle reste là, stoïque, ne comprenant pas ce qu'il lui arrive aujourd'hui. Un étrange frisson part de ses reins jusqu'à sa nuque, la faisant tressaillir doucement. Louis est pourtant la seule personne qui parvient à lui faire ressentir cela, ou du moins, quelque chose du genre. Mais Daryl lui fait ressentir des sensations cent fois plus fortes, plus intenses. Elle secoue négativement la tête et tourne les talons pour rejoindre le groupe à table.

Une fois le repas terminé, tout le monde s'éparpille. Riley part avec Louis dans leur cellule, tout comme Glenn et Maggie, ainsi que Rick, Lori et Carl. Beth va avec son père, Andréa avec Rayan, Carol avec Sophia, Heavenly avec Danielle et Ty-dog part faire une vadrouille autour de la prison. Daryl, lui, a mis les voiles on ne sait où. Riley est allongée sur le dos, les mains derrière la tête, plongée dans ses plus profondes pensées. Louis le remarque et vient déposer un doux baiser sur ses lèvres avant de prendre la parole.

« - Ça va ? T'as l'air ailleurs, lui demande-t-il alors qu'elle se redresse.

- Oui, non, j'suis là.

- Je dois t'avouer quelque chose.

- Quoi ?

- Ça me plaît pas la collaboration entre toi et Daryl. Vous allez être seuls, dans cette tour..

- Il est temps de mettre les choses au clair, je sais exactement ce qu'il va se passer. Et Rick m'a dit que si ça n'allait pas, il prendrait ma place, explique-t-elle alors qu'il hoche doucement la tête.

- À demain mon amour, je t'aime.

- À demain, répond t-elle en se levant. »

Elle embarque trois/quatre boites de munitions et se dirige vers à la tour. Elle arrive devant la porte, souffle un bon coup, ne sachant pas ce qui l'attend là haut. Mais son inconscient la pousse à y aller. Elle ouvre la porte et monte les escaliers, elle ouvre la trappe et rentre dans la petite pièce se trouvant au sommet de la tour. Elle passe seulement la tête au début et ne voit qu'une grosse bosse sur les matelas. Elle est heureuse de ne pas tomber directement sur son regard de plus en plus déstabilisant. Elle rentre entièrement et ferme délicatement la trappe, elle pose ses munitions, retire sa veste de jogging, ainsi que ses bottes et s'enroule dans une couverture.

Elle ne voit que ses cheveux dépasser, il est littéralement camouflé sous la couette. Elle s'approche et retire lentement la couverture qui recouvre son corps. Elle voit enfin son visage, ses épaules. Merde, pourquoi il est si sexy ? Puis son regard dérive vers ses épaules dénudées, il est torse nu. Même si elle se dit de ne pas le faire, elle continue de tirer sur la couverture, laissant apparaître son buste. C'est là qu'elle les voit, les cicatrices qui ornent son dos. Les mêmes que les siennes. Elle ne peut retenir une larme de rouler sur sa joue, partageant son horreur. Elle enlève la couverture toute entière, la faisant descendre jusqu'aux genoux. Monsieur n' est habillé que d'un simple caleçon noir. Elle passe sa langue entre ses lèvres, les jambes commençant à trembler doucement. Elle avance une main vers son dos, effleurant ses cicatrices du bout des doigts. Elle l'imagine face contre terre, les larmes dévalant son visage, alors qu'un homme ou même une femme, lui inflige une douleur sans précédent. C'est à ce moment là que le chasseur ouvre brusquement les yeux, il se retourne aussitôt et s'empresse de tirer la couverture, se relevant, le regard plus que furieux.

«Un nouveau monde»  Where stories live. Discover now