« chapitre cinquante-huit »

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Alex sourit joyeusement à Riley tout en s'installant ses côtés. Il lui donne une des deux bières et Riley lui échange contre une cigarette qu'Alex accepte avec remerciement.

«-T'as quel âge Riley? Demande-t-il par pure curiosité.
-Mh, la vingtaine, à vrai dire, j'en sais rien, j'peux pas te dire précisément, avoue-t-elle, et toi? Questionne-t-elle en avalant une gorgée de sa boisson.
-Euh, réfléchit-il, je dirais vingt-quatre ou vingt-cinq, j'sais pas non plus en fait, rigole-t-il, et sinon, dans un monde comme celui-ci, tu as un homme?
-Comment ça?
-T'es en couple? Questionne-t-il plus précisément, Riley le dévisageant pendant quelques secondes, pourquoi tous les nouveaux lui pose cette foutue question.
-Disons que oui, y'a un homme dans ma vie, que j'aime beaucoup, même si c'est un peu bizarre entre lui et moi. On peut dire qu'on a un peu de mal à avouer notre amour l'un pour l'autre et..  »

Riley ne peut continuer, puisqu'Alex l'embrasse subitement. Elle le repousse rapidement, secouant négativement la tête face à ce qu'il venait de faire.

«-Je suis désolé, je n'aurais pas dû, je m'excuse...
-C'est pas grave. Mais ne refait jamais un truc pareil, le prévient-elle, j'étais en train de te dire que j'aimais quelqu'un.
-C'est vrai. Excuse.
-Mh.
-Ton copain, tu l'aimes? Pour de vrai? Insiste-t-il.
-J'en sais rien, je sais que j'ressens quelque chose pour lui, quelque chose de fort, de très fort même. Mais c'est difficile de se projeter dans une relation stable. C'était déjà le cas avant mais maintenant... De la souffrance et de la peur, la peur qu'à chaque fois qu'il sorte, tu saches pas si il va revenir ou non.
-J'comprends.
-Bon, sinon, ton prénom c'est quoi? Interroge-t-elle pour enfin changer de sujet.
-Bah Alex.
-Non non, Alex c'est un diminutif, ton prénom en entier.
-Alexandre.
-Et ta soeur?
-Angelique, mais elle comme moi, on préfère nos diminutifs.
-Oh, ok, acquiesce-t-elle, sinon raconte moi un peu votre vie, comment vous êtes vous retrouvez là?
-Comment ça?
-Bah d'où vous venez, les proches que tu as pu perdre, ose-t-elle dire, ton parcours jusqu'ici.
-Wow, en fait, j'habitais à New York, j'avais un appartement rien qu'à moi, ma soeur venait me voir une semaine tous les deux mois, et quand ces choses sont arrivées, elle était chez moi. Mes parents, ma petite soeur, je sais pas si il s'en sont sortis, où si ils sont devenus des marcheurs. Avec Angel on est partit au camp de réfugiés de New York mais, bien évidement, il n'existait pas. Rien de tout ce que nous avions entendu à la télé ou à la radio n'était vrai, nous étions seuls, seuls contre le monde entier. On a appris à se défendre, grâce à un homme, Morgan, il nous a tout appris. De l'arme blanche au fusil, à se battre que ce soit avec des zonards ou avec des humains, car c'est vrai, dans un monde pareil, les humains sont aussi dangereux que les marcheurs, voire pire.
-Et ce Morgan? Qu'est-il devenue? Demande-t-elle curieuse, repensant à l'ami de Rick d'Atlanta.
-Je sais pas, il a un peu perdu la tête. Un jour, on était tous les trois entrain de manger, et il a littéralement pété un câble.
-Comment ça?
-Il a été pris d'un excès de colère, enfin, c'est c'que j'ai ressenti lorsqu'il nous a menacé de sa machette et nous a ordonné de nous barrer si nous ne voulions pas qu'il ne nous tranche la gorge.
-Pourquoi est-ce qu'il a réagi comme ça?
-Son fils, il a perdu son fils, explique-t-il, il s'est fait mordre par sa propre mère qui était devenue l'une des leurs, n'étant pas dans la capacité de tuer celle qu'il aime, un jour, elle s'est attaquée à son fils sans qu'on ne puisse faire quoi que ce soit. J'ai tué la femme et Angel l'enfant et c'est à partir de ce moment que tout à commencé à dégénérer.
-Tu vas trouver ça bizarre, mais Rick, le leader du groupe, je crois qu'il l'a rencontré aussi. Depuis quand vous êtes seuls toi et Angel? Demande-t-elle après quelques secondes.
-Franchement, je sais pas.
-Vous comptez pas les jours? L'interroge Riley en lui donnant un léger coup d'épaule pour qu'il puisse voir son sourire.
-Franchement, c'est pas drôle, se plaint-il ironiquement.

-Pourtant, j'ai trouvé ça plutôt drôle moi, se félicite-t-elle.
-Enfin bref, donc depuis que Morgan nous a en quelques sortes chassés, on vagabonde sur les routes.
-OK.»

À son tour, Riley raconte très brièvement son histoire. Cela ne dure que quelques minutes à peine, elle détourne bien la conversation en allant tuer quelques cadavres s'approchant d'un peu trop près du camion.

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