« chapitre soixante-dix »

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L'homme a, comme on dit, rendu la monnaie de sa pièce à Riley. Après s'être remis debout, il lui a littéralement sauter dessus.
Donnant à chaque partie de son corps, des coups plus forts les uns que les autres. Malgré tout, Riley n'a rien lâché, son sourire ne l'a pas lâché non plus, même si c'était plutôt des grimaces. Elle joue son rôle à la perfection. Au bout d'un certain moment, l'homme s'arrête. La saisissant par le col de son haut, il la plaque au mur, autant que possible à cause de ses menottes.

«-Pourquoi tu rigoles espèce de folle? Lui a-t-il demandé, les dents serrées.
-Car j'suis folle, tout simplement, répond-t-elle avant de se mettre à rire, sous le regard interrogateur de l'homme.»

Il l'a relâché, elle est retombée violemment sur le lit, toujours en riant et en souriant, même si ça faisait un mal de chien. L'homme lui assène un nouveau coup de poing dans les côtes, ce qui arrête automatiquement le rire de Riley. Puis, un sourire reprend place sur son visage ensanglanté. Elle s'est redressée pour, de son soutien-gorge, sortir la clef de ses menottes. Elle lui a lancé un regard victorieux, et s'est libérée d'un geste rapide. Puis son regard change encore, il n'y a plus que de la haine.

Elle est faible. Elle souffre atrocement. Elle sent ses muscles la lâcher au fur et à mesure des secondes. Elle sait que face à un homme de cette corpulence elle ne gagnera pas. Elle doit trouver un autre moyen. Elle oublie rapidement la déstabilisation, car il paraissait trop dur et sans coeur pour ressentir quelconques sentiments. Elle doit trouver un point faible. Elle se trouve désormais dos au mur, au sens propre comme au figuré. Elle provoque l'homme du regard, l'incitant à revenir à la charge. Il y a environ huit mètres qui les séparent. L'homme se rue une nouvelle fois sur elle, comme elle le voulait. Il fonce droit sur elle, mais au moment où il allait lui sauter dessus, Riley saute sur le côté, atterrissant sur l'un des lits.

L'homme entre violemment en contact avec le mur, se le prenant de plein fouet. Riley voit que l'homme tourne de l'oeil, il s'est relevé de sa chute, marchand comme si il avait beaucoup trop bu. Il ne fait que quelques pas avant de s'écrouler par terre. Riley place l'une de ses mains sur ses côtes, l'autre sur son cou. Sa respiration est dès plus saccadée alors elle patiente quelques minutes afin de s'apaiser, en s'appuyant contre le mur, se laissant glisser doucement jusqu'à toucher le sol.

Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est que l'homme se relève. Mais, transformé. C'est à ce moment là que Riley se fige.

«-T'aurais pas pu prendre ses armes avant pauvre conne! Pense-t-elle.»

Elle s'est remise debout, toujours collée au mur. Il fallait qu'elle réfléchisse, et vite. Car son ami l'a déjà repéré.

/

Pour Daryl, chaque coup qu'il reçoit lui fait repenser à son passé. Il a passé sa vie dans la douleur et la solitude. Pas étonnant qu'il soit devenu ce qu'il est aujourd'hui. Mais, il est également devenu plus fort. Plus résistant. Riley, elle, elle a su passer au-dessus de son passé, à la limite de réussir à l'oublier définitivement. Pour Daryl, c'est différent. Malgré ses allures de gros dur, Daryl est sûrement l'homme le plus attentionné du monde. Il a toujours fait passer la vie des autres avant la sienne. Comme si les leurs avaient plus de valeur. Il est prêt à sacrifier sa vie pour une autre. Mais, Riley lui a redonné goût à la vie. Elle lui a permis de revivre. Chaque jour, Daryl s'ouvre peu à peu. Malgré le fait qu'il n'aimait vraiment pas ça, s'ouvrir aux autres, s'exprimer, dire ce qu'il ressentait. Car, pour lui, tout cela, le rend juste faible.

Et c'est à ce moment là, qu'il regrette de ne pas s'être écouté. Parce qu'il a un coeur. Daryl se laisse taper, comme si il était encore jeune. Comme si il ne pouvait toujours pas riposter. Puis dans une pensée soudaine, Riley fait son apparition. Son espoir. Il se met à trembler de colère. Riley doit vivre la même chose de son côté. C'est ça qui lui fait littéralement péter un cable.

Vous n'aviez pas le droit de toucher à une femme, encore moins une femme qui était aimé d'un Dixon. Car, ce Dixon, vous tuerez en contrepartie du mal causé à celle qu'il aime.

Il a envoyé son poing droit au visage de son agresseur. Celui-ci perd l'équilibre alors Daryl lui assène un coup de pied dans le ventre. L'homme s'est écroulé sur le dos, Daryl l'achevant à coups de pieds. Ses coups sont si puissants, qu'il coupent la respiration de son assaillant. Daryl lui offre un dernier coup de pied, en plein visage. Un coup si puissant, que la nuque de l'homme cède sous l'impact. Il s'est alors reculé rapidement du corps de sa victime. Il s'est laissé glisser contre le mur fixant le corps, non pas avec horreur, pitié ou regret, mais avec fierté. Ce fils de pute n'avait pas du le voir venir. Il a ensuite plongé sa tête au creux de ses mains. Secouant celle-ci de droite à gauche comme pour se redonner du courage. Il se relève et prit d'un excès de rage, il redonne plusieurs coups dans le corps inerte de l'homme qu'il vient de tuer.

Il récupère l'arme de son agresseur ainsi que son couteau et lui plante dans le crâne à plusieurs reprises. Après s'être relevé, il se dirige vers la porte. L'ouvrant avec prudence, il laisse dépasser sa tête de l'encadrement de la porte, regardant de droite à gauche. Il examine avec précaution le long couloir qui s'offre à lui. Il charge son flingue, le tenant dans sa main droite, le couteau dans sa gauche. Il pointe le tout droit devant lui, prêt à tuer quiconque se mettrait au travers de sa route. 

/

«-Il semblerait que nous ayons de léger soucis avec deux de vos camarades, rétorque la femme en se plaçant en face de Mia qui tenait Judith dans ses bras, Maggie, Carol, Beth, Abraham, Eugène, Noah, Gabriel et Carl.
-Bientôt, ce n'est plus deux, mais une dizaine de nos camarades qui vous causeront des ennuis, a répondu Abraham, sûr de lui.
-On va retrouver ces deux enflures qui se baladent entre nos murs, et lorsqu'on les aura retrouver, on vous tuera devant eux, puis on les fera souffrir et on les butera aussi, rigole la femme.
-Vous savez, réplique Carol, vous êtes pas les premiers cinglés sur qui nous tombons, ce que vous dites, ça nous fait pas peur, on vous tuera avant que vous ne le fassiez.
-Vous savez, reprend la femme toujours en riant, vous êtes peut être déjà tombés sur des cinglés auparavant, mais moi, j'irai jusqu'au bout de mes paroles, je vais tous vous tuer, mais ne vous inquiétez pas, ça sera pas d'un coup, comme ça. Ce sera avec douleur pour vous, et avec joie pour moi.»

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