« chapitre soixante-treize »

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Carol ouvre ses bras au jeune Grimes qui va immédiatement s'y engouffrer. Carol est devenue une seconde mère pour lui après la mort de Lori, rien que d'être dans ses bras, il se sent déjà mieux.

«-Comment tu vas? Demande Carol en faisant un pas en arrière tout posant ses mains sur les joues du jeune garçon.
-Mieux désormais, mieux depuis qu'on est sortis d'ici, répond Carl en souriant alors que Carol replace une de ses longues mèches derrière son oreille, déposant un baiser maternelle sur son front.
-Allons retrouver ton père, réplique-t-elle.»

Une fois les retrouvailles finies, le petit groupe s'enfonce dans la forêt, s'éloignant autant qu'ils le peuvent de cet enfer dans lequel ils étaient enfermés, encore. Daryl porte Riley à bout de bras, celui-ci est à bout de forces, et fatigué. Mais pour lui, c'est comme si la vie de celle qu'il aime tant est entre ses mains, alors il reprend mieux sa prise et continue d'avancer.

Mais une main se pose sur son épaule gauche, Daryl sursaute à ce contact et fait face à la personne.

«-Donne la moi, fit Nicolas à Daryl qui fait un pas en arrière sans lâcher Riley, la serrant même davantage contre lui, mais il sent peu à peu ses forces le lâcher, alors Abraham donne son arme à Nicolas tout le poussant sur le côté.
-C'est bon, j'vais le prendre, rétorque-t-il.»

Au bout de plusieurs secondes de réflexion, Daryl fait un léger hochement de tête et Riley passe de ses bras à ceux d'Abraham. Daryl récupère le fusil donné à Nicolas par Abraham, et reprend les devants. Au bout d'environ une heure de course au travers des bois, le groupe s'arrête sur une route qu'il venait d'aborder.

«-Qu'est-ce qu'on fait? Demande Maggie
-Déjà, toi et Carol vous allez examiner Riley, répond Daryl.»

Maggie et Carol hochent la tête, pendant qu'Abraham dépose Riley par terre. Il retire sa veste et la place sous la tête de la jeune femme. Carol et Maggie s'occupent de Riley, alors qu'Abraham et Daryl s'éloignent légèrement.

«-Bon, vous étiez où exactement lorsque vous êtes partis de la maison? Questionne Daryl.
-Plus au nord, répond Abraham en pointant du doigt la direction dont-il parle.
-Les autres doivent pas être bien loin, on va bien tomber sur eux un moment ou un autre.
-Ouais, on va retourner là haut, on sait jamais, propose Abraham, Daryl hoche la tête pour réponse et ils retournent auprès des autres.
-Alors? Qu'est-ce qu'elle a? Demande Daryl, n'étant pas vraiment sûr de vouloir entendre la réponse.
-Hématomes, déshydratation, l'arcade et la lèvre ouvertes mais légèrement, et je crois qu'elle a une peut-être plusieurs côtes cassées, lui explique Carol alors que Daryl ne répond rien, baissant simplement la tête.»

Abraham reprend Riley dans ses bras et le petit groupe poursuit sa route dans la direction indiquée par le rouquin. Au bout d'une heure de plus de marche sur la route, Mia commence à se fatiguer et se met à ralentir. Nicolas le remarque et se dirige vers elle.

«-Tu veux que je te porte? Demande-t-il.
-Oh oui, comme Abraham fait avec maman, réplique-t-elle en tendant les bras, Nicolas rigole et s'exécute.
-C'est ta maman?
-Oui. Enfin non, ma maman est morte. Mais pour moi, Riley est devenue ma deuxième maman.
-C'est mignon.
-Tu sais, elle a quelque chose d'exceptionnel en elle. Elle est exceptionnelle. Tout le monde l'aime.
-Et les autres?
-Daryl, c'est le chéri de maman, je le considère comme mon papa. J'avais peur de lui au début, mais après, il est devenu tellement gentil que je suis même amoureuse de lui, mais c'est un secret alors tu te tais d'accord? Chuchote-t-elle en s'approchant de son oreille.
-T'en fais pas, ton secret est bien gardé, réplique-t-il en lui faisant un clin d'oeil.
-Après il y a Abraham, celui qui porte maman, il est très gentil mais un peu fou, il me fait beaucoup rire. La jolie blonde, c'est Beth, elle est presque du même âge que maman, c'est sa meilleure amie, tout comme Maggie qui est d'ailleurs la soeur de Beth et qui elle, je crois, à le même âge que maman. La femme là bas, c'est Carol, c'est une vraie mère poule avec tout le monde, elle s'occupe de nous comme si nous étions tous ses enfants, c'est rigolo je trouve. Le jeune garçon, c'est Carl, c'est le fils du chef du groupe, il est un peu plus grand que moi et c'est mon meilleur copain, je rigole beaucoup avec lui, et dans ses bras, c'est sa petite soeur, Judith. Le garçon à la peau caramel, c'est Noah, je suis sûre que c'est le chéri de Beth mais ils l'ont jamais vraiment dis. L'homme à la coupe de mulet comme dit maman, c'est Eugène, c'est un scientifique, il est très intelligent mais, comme dit maman encore, il peut vite devenir barbant. Et le dernier c'est Gabriel, on a vécu dans son église pendant quelques jours et puis il est naturellement venu avec nous quand on est partit. Après il y a encore Rick, le père de Carl. Rayan, c'est le frère de maman, c'est devenu mon tonton. Glenn, c'est le fiancé de Maggie. Sacha et Tyreese, qui sont frère et soeur. Et y'a aussi Rosita, Tara, Hanna, c'était une amie de ma soeur, Michonne, Angel et Alex qui sont eux aussi, frère et soeur, raconte-t-elle tout sourire, et je crois que j'ai oublié personne.
-Vous avez l'air énormément soudés les uns aux autres, remarque Nicolas.
-On est une famille.»

Nicolas se met à sourire à l'entente du mot famille. Il espère, lui aussi, pouvoir un jour avoir de nouveau une famille, même si celle-ci est composée de personnes que l'on ne connaissait pas avant tout ça.

«-Et toi, maintenant que mademoiselle grande bouche t'as tout dit sur nous, raconte nous ton passé, rétorque Daryl tout en gardant son regard rivé sur l'horizon.
-Il n'y a pas grand chose à dire sur moi. Depuis un an, je vis, du moins, je vivais la même chose tous les jours. Chaque jour c'était la même routine. On venait me réveiller dans ma cellule dans laquelle j'étais enfermée à la tombée de la nuit, j'avais le droit à une pomme comme petit-déjeuner, un oeuf au plat au déjeuner et rien pour le dîner. Mais avant, j'étais avec un groupe. On était un peu comme vous. Tous là les uns pour les autres. Mais ils se sont fait tuer de sang froid, par eux. Ces enfoirés. Tous, un par un, et j'étais là, sans rien pouvoir faire.
-Pourquoi ne pas t'avoir tué?
-Car j'étais celui qui les avait conduit là
-Comment ca?
-Je les avais rencontré dans la forêt, ils avaient l'air faibles et affamés, alors je les ai ramené avec moi. Mais en arrivant, ils les ont abattu comme ça. Sans aucune raison.
-Tu sais, nous aussi on a perdu des gens, alors on te comprend, réplique Maggie en posant sa main sur son épaule. Nicolas fut émotionnellement touché puisque quelques larmes firent leur apparition au coin de ses yeux bleus.
-Merci, murmure-t-il.»

Il souffle un bon coup et reprend sa marche, le regard rivé devant lui. Tous marchent avec fatigue et pénibilité. Ils sont épuisés. Tous veulent retrouver les leurs.

Au loin, un bruit étrange se fait entendre. Daryl s'arrête brusquement, tend l'oreille et lorsqu'il remarque que ce bruit est celui d'un moteur, il ordonne à tous d'aller se cacher aux abords de la forêt. Tous s'exécutent et vont se camoufler dans les plus denses feuillages.

Comme Daryl l'a entendu, une voiture fait son apparation. Tous voit comme celle-ci perd de la vitesse au fur et à mesure des mètres qu'elle parcourt. La voiture les dépasse, mais ne fait que quelques mètres avant de se stopper net. Les portes s'ouvrent et plusieurs personnes descendent simultanément du véhicule.

«-Papa !»

«Un nouveau monde»  Where stories live. Discover now