« chapitre soixante-dix-neuf »

1K 67 27
                                    

Riley sort de la maison et se dirige vers celle de Leslie, qui, comme par hasard, est non loin de la sienne. Elle l'a regardé rentrer chez elle après leur retour. Elle ne prend même pas la peine de frapper et entre. Leslie, qui était en train de manger, fait de gros yeux en la voyant.

«-Je peux savoir ce que tu fais chez moi? Demande-t-elle sarcastiquement.
-J'suis v'nue mettre les choses au clair avec toi, répond Riley en s'asseyant en face d'elle, ne t'approche pas de Daryl. J'connais les pétasses dans ton genre. Malgré le fait que l'homme soit en couple, vous essayez quand même. Alors j'te l'dis tout de suite, tu ne diras pas que je ne t'ai pas prévenue. Ne t'approche pas de lui, sinon j'te tue. J'suis assez claire? La met-elle en garde, Leslie pouffant de rire.
-Et tu crois que tes menaces me font peur? Tu sais, moi aussi j'ai vécu dehors. Moi aussi j'ai appris à me défendre, et à tuer. Alors ma chérie, tu vas gentiment dégager d'ici avant que ce soit moi qui te tue.
-Qu'ce soit clair. S'il se passe quoi que ce soit. Jte bute, répète Riley.
-As-tu peur de moi? Ou as-tu si peu confiance en ton sois disant petit ami? Dit Leslie en souriant.
-J'ai confiance en lui. C'est en toi que j'ai pas confiance. Alors qu'on se le dise, ma chérie, hors de question que j'laisse une petite salope comme toi foutre mon couple en l'air. Tu m'fais pas peur. Et moi aussi j'ai vécu dehors, bien plus longtemps qu'toi. J'en ai tué bien plus que tu n'peux l'imaginer. Une de plus ne changera rien.
-Écoute moi bien, toi, j'arriverai à mes fins. J'y arrive toujours. Je suis plus maligne que ce que tu crois. J'arriverai à t'écarter de mon passage. J'arriverai à l'avoir, et tu t'en mordras les doigts.
-Daryl est mon homme. Ils s'est passé bien des choses pour que ce soit une petite pouf comme toi qui nous sépares. Mais après tout, tente ta chance. Peut être que ça t'remettra en place. Car Daryl est exceptionnel. Daryl est fidèle. Et surtout, jamais il voudrait se taper une meuf dans ton genre, réplique Riley en souriant à son tour.
-Tu ne me connais pas. Tu ne sais pas de quoi je suis capable pour avoir ce que je veux.
-Et tu n'sais pas d'quoi j'suis capable lorsqu'une salope croise ma route. Alors j'te l'répète. Si tu t'approches de lui. Je t'assome, j't'accroche à un arbre et j'fais un maximum de bruits pour que les rôdeurs se ramènent et qu'ils te bouffent alors que t'es encore en vie, lui explique simplement Riley avant de se lever, se dirigeant vers la porte, l'ouvrant et s'arrêtant un dernier instant.
-Que la meilleure gagne, réplique Leslie en reprenant son repas.
-J'ai déjà gagné ma chérie, répond Riley en claquant la porte derrière elle.»

Elle descend les quelques marches et se dirige vers chez Rick et les autres. Elle rentre, tout le monde est en train de manger. Tous assis à même le sol, une assiette bien garnie sur les genoux. Tous un exceptionnel sourire aux lèvres.

«-Oh, Riley, tu te joins à nous? Demande Rick en souriant.
-Non, j'venais voir comment vous alliez, j'vois que ça va, rigole-t-elle.
-Oui, c'est merveilleux ici, sourie Beth, c'est exactement ce dont nous avions besoin.
-C'est vrai, répond Riley en déposant un baiser sur le sommet du crâne de Rayan, je vais faire un tour à l'extérieur, à plus.
-À plus, répond tout le monde en chur.»

Riley ne peut s'empêcher de sourire. C'est un si beau tableau qui s'offre à elle. Toute sa famille réunie. Tous heureux. En sécurité.

Elle sort de la maison et cette fois-ci se dirige vers l'arsenal. En y rentrant, elle croise Olivia, la femme qui passe ses journées à garder les armes et à s'occuper de l'inventaire.

«-Comment vas-tu aujourd'hui? Demanda la femme en voyant Riley.
-Bien merci, et toi?
-Bien, tu sors?
-Oui, j'ai besoin de prendre l'air.
-Je comprends, ça doit être difficile.
-De?
-De devoir se réadapter à ce genre d'environnement.
-Difficile n'est pas le mot. J'ai juste besoin d'me sentir en danger tu vois? De confronter les rôdeurs et tout ça. Ça fait partie de moi maintenant, c'est con je sais...
-Non, c'est tout à fait compréhensible, lui assure-t-elle en lui tendant ses armes.»

Elles se sourient et Riley retourne dehors. Elle va à l'arrière de la ville. Préférant escalader le mur plutôt que de devoir se justifier auprès du garde. Elle passe son arme en bandoulière et commence sa montée. Une fois sur le sol, elle commence sa course au travers des bois. Voulant s'éloigner un maximum de ses murs qui l'oppressent déjà.

Pendant sa course elle distingue un rôdeur qui déambule non loin d'elle. Elle sort sa machette et lui fend le crâne sans même prendre le temps de s'arrêter.

Elle s'arrête plusieurs minutes plus tard, essoufflée. Mais cette course lui a fait le plus grand bien. Elle se dirige vers la route qui doit se trouver à dix mètres de là où elle est. Une fois sur celle-ci elle décide de s'allumer une clope tout en continuant de s'éloigner de la ville. Elle réajuste sa montre, que lui a offert Deanna à son arrivée. Celle-ci lui affiche 13:47, ce qui lui laisse assez de temps pour pouvoir prendre des repères.

Un sourire s'affiche sur ses lèvres. Une petite horde lui fait face. Elle charge sa mitraillette, jette sa clope, et range deux autre chargeurs dans ses poches arrières.

Elle pose un genoux au sol pour plus de stabilité, et les premières rafales de balles partent. Elle défit le premier chargeur et en remet un nouveau en toute rapidité. Elle met cependant plus de temps pour le troisieme. Les quelques rôdeurs qui restent se rapprochant dangereusement.

Sans que Riley ne comprenne, tous tombent raides au sol. Elle se relève, regardant partout autour d'elle. Quand une personne sort des bois.

«-Ils étaient à moi ! L'engueule Riley.
-Y'a pas d'quoi surtout, répond la femme.
-J'avais pas besoin d'toi! Pis enlève cette foutue capuche que j'vois ta tronche! Réplique-t-elle en lui pointant son arme sous le nez.
-Ça fait si longtemps que j'vous cherche.
-Mais qu'est-ce-que tu racontes là? T'es qui?
-C'est moi Riley.»

La capuche tombe, la femme remet correctement ses cheveux alors que Riley a déjà la bouche entre-ouverte. Elle sait pertinemment qui se tient devant elle.

«Un nouveau monde»  Where stories live. Discover now