« chapitre vingt sept »

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Daryl et Riley se sont endormis peu avant l'aube. La tête de la brune reposant sur l'épaule du chasseur alors que celui-ci est appuyé contre la rambarde devant lui. Plutôt dangereux cela dit. Au petit matin, les animaux recueillis réclamant leur nourriture réveillent Riley dans un long grognement. Elle se redresse, admirant Daryl qui dort toujours à point fermé. Pour une fois. Elle se relève, enfile doucement son pull, suivit de ses bottes. Elle remet correctement la couverture sur les épaules du chasseur, même si il ne faisait pas bien froid et ouvre le plus doucement possible la petite trappe qui mène à l'échelle puis aux escaliers. Elle sort, une cigarette aux lèvres et la fume à peine réveillée.

«-Tu fumes alors que tu viens de te lever ? Lui demande Glenn qui arrive à ses côtés, une pomme et une bouteille d'eau dans les mains.
-Ouai, répond-t-elle la voix quelque peu enrouée, sale habitude.
-Pourquoi tu t'es mise à fumer ? L'interroge-t-il en se mettant face à elle, la protégeant du soleil déjà brûlant.
-Pour rien. Un jour t'essaye, le lendemain t'es accro. Ton argent vole dans les clopes, t'as beau te convaincre d'arrêter, tu le fais pas pour autant. Et puis tu deviens totalement dépendant et tu peux plus t'en passer.
-Et t'as jamais essayé d'arrêter ?
-Si. Et le soir même, je m'en allumais une juste par habitude. Comme un réflexe. Alors j'ai abandonné l'idée.
-Tu devrais penser un peu plus à ta santé, lui reproche-t-il en riant.
-Je compense en me dépensant, comme la course d'hier, peut-elle en plaisanter avec le recul.
-M'enfin, s'éclaircit-il la voix alors que son visage se ferme doucement, on doit enterrer les autres.. Y'en a une bonne dizaine.
-Oui. Allons-y. »

Glenn et Riley descendent le petit chemin rocailleux pour gagner la pelouse, rejoignant Rick et Ty qui ont déjà commencé à creuser. Ils recupérent une pelle et commencent à creuser aussi. Plus tard, Maggie, Sacha et Daryl les rejoingnent. En moins de deux heures, toutes les pauvres personnes mordus et mortes sont enterrées.

/

En début d'après-midi, la prison a été séparée en deux. Le bloc A sert dorénavant de quarantaine alors que les autres se sont répartis dans les blocs D et C. Ceux présentant des symptômes ont été conduis dans le bloc A et à ce moment précis, Hershel et Galeb se tiennent face aux survivants et, pour le moment, non malades.

«-Patrick n'avait, ni morsure, ni blessure. Sa mort est naturelle, commence Hershel, naturelle mais atroce. Pleurésie émoragique. Il s'est étouffé avec son propre sang. La pression augmente dans les poumons comme lorsque l'on secoue une canette de bière avant de l'ouvrir, explique-t-il pour que tout le monde comprenne la violence de ce virus, le sang s'écoule par les yeux, les oreilles, le nez, la bouche. Cela peut venir d'un pneumocoque, probablement une souche virulente de la grippe. Nous ne savons pas si Patrick et Charly, que nous avons retrouvé dans le même état, sont les seuls cas. Pour ceux qui se sentent mal, qui ont des vertiges, une toux marquée, vous devez vous rendre en quarantaine.
-Les enfants, reprend Galeb, Lizzie, Mika, Sophia, Carl, vous allez vous installer dans le bâtiment administratif. Pour plus de sécurité, Beth, il serait préférable que tu te charges de Judith si tu es d'accord, lui demande-t-il alors qu'elle hoche la tête pour acquiescer, pardon pour les détails, mais nous nous devions de tout vous expliquez. »

Herschel et Galeb viennent tout juste de finir leur discours quand Kareen, suivit de David, se mettent à tousser. Rick regarde Hershel, inquiet.

«-C'est qu'une petite toux, tente de les rassurer la femme en se retenant à Tyreese.
-On ne prend aucun risque, répond Rick. »

Ils sont tous les deux accompagnés dans les sous-sols, dans des cellules séparées. Si ce n'était que de simple toux, il valait mieux ne pas les mettre en contact avec les malades déclarés. Dehors, tout le monde semble dépassé par la situation. Et comme pour empirer cette misérable et soudaine situation catastrophique, la voix de Maggie résonne.

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