« chapitre quatre-vingt-quatre »

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Toujours assise sur cette maudite chaise, Riley perd doucement patience. Pas le moindre mouvement, excepté le soulèvement de sa poitrine du à sa respiration. Une respiration plutôt saine et tranquille soit dit en passant. Le plus discrètement possible, elle essaye tant bien que mal d'enlever ses foutues menottes qui n'étaient pas si bien serrées. Ses poignets saignent peu à peu à cause du frottement de celles-ci contre sa peau.

Riley se met à mordre plus fortement son bâillon. La douleur est de plus en plus intense mais elle ne doit et ne peut laisser tomber. Elle ne doit pas montrer le moindre signe de faiblesse face à eux.

Quoi que? Riley eut soudainement une idée. Un sourire malsain s'affiche sur son visage avant qu'elle ne se mette à pleurer. Elle a pensé montrer une certaine faiblesse à cet homme afin qu'il la prenne par pitié et qu'il baisse sa garde.

Negan, qui se trouve toujours face à elle, remarque aussitôt l'état de Riley.

«-Bah alors petite princesse, dit-il ironiquement, on est pas si forte que ça en fait.
-Je ferai tout ce que vous voudrez mais je vous en supplie, laissez ma famille en dehors de ça, pleurniche Riley.
-Oh, mais, mon ange, ça ne va pas être possible ça, j'ai prévu de tout vous prendre, de vous dépouiller jusqu'à la dernière miette, et ce n'est certainement pas tes petites larmes qui vont y changer quelque chose, s'exclame-t-il en essuyant quelques larmes qui coulent sur les joues de la jeune femme, avant de passer son doigt sur ses lèvres, Riley répond pas, et change de sujet.
-Dit... Y'aurais moyen que je puisse m'en fumer une moi aussi? Demande Riley en voyant Negan déposer une cigarette au coin de ses lèvres, il arque un sourcil, avant de se lever de sa chaise où il venait à peine de se rassoir.
-Je peux bien t'offrir une cigarette, après tout, c'est moi qui signe ton arrêt de mort, rigole-t-il.»

Il retire la menotte droite avant de donner une clope à Riley. La main droite enfin libre elle doit saisir l'occasion. Sans que l'homme ne s'y attende, elle lui envoie violemment son pied dans son entre jambe, et lorsqu'il se baisse de douleur, elle relève la jambe, appuyant fortement sur sa tête qui rencontre violemment son genou. L'homme s'écroule directement par terre. Riley serre des dents.
Le nez de l'homme s'est littéralement brisé lors de sa collision avec son genou et la douleur est de plus en plus insupportable. Riley reste bloquée quelques instants, laissant à la douleur le temps se dissiper un tant soit peu.

Puis Riley fouille l'homme, elle trouve rapidement la clé de la dernière paire de menottes, et s'empresse de se débarrasser de celle-ci.

Elle récupère ses armes, qu'il a malheureusement pour lui gardé avec lui. Ainsi que celles de l'homme. Elle prend en dernier son couteau, puis l'enfonce sans pitié dans son crâne. Lorsqu'elle le retire, quelques gouttes de son sang éclaboussent son visage mais elle n'y fait pas attention. Elle se relève, s'essuyant d'un coup rapide le visage, prend son arme à feu bien en mains, vérifiant le chargeur qui est toujours plein et se dirige vers la porte d'entrée. Elle se met sur la pointe des pieds et regarde à l'extérieur par la petite vitre. Personne. Elle ouvre donc la porte, vérifiant une dernière fois les environs et s'aventure dans le sombre couloir.

Arme pointée droit devant elle, elle marche discrètement, essayant de faire le moins de bruit possible afin d'éviter de se faire remarquer.

Une fois arrivé au bout du couloir, elle fait rapidement demi tour, quatre hommes sont en train d'approcher. Elle se cache dans un petit renfoncement et s'apprête à tirer si elle y est obligée. Elle calme sa respiration et se concentre uniquement sur le bruit que provoque les pas des hommes. Ils ne sont plus très loin. Trop préoccupés à se moquer d'un de leur camarade, ils passent sans même faire attention à elle.

Elle sort de sa cachette, et abat les quatre hommes d'une balle chacun. Elle se dépêche ensuite de quitter les lieux, ses coups de feu ayant sûrement alerté les autres.

Riley ouvre la première porte qu'elle voit et rentre sans regarder dans la pièce. Elle fut dès plus heureuse et surprise quand elle remarqua que, face à elle, se trouve plusieurs voitures. Elle s'empresse de s'installer côté conducteur et dépose ses armes à côté d'elle. Elle veut mettre le contact mais les clés n'y sont pas. Forcément, ça aurait été trop beau. Elle ferme les yeux, relevant doucement le regard, donnant un coup dans le pare-soleil qui s'ouvre. Elles sont là. Elle ne perd pas de temps avant d'écraser son pied sur l'accélérateur.

Elle fonce droit devant elle, défonçant par la même occasion la fine porte en bois du garage. Une fois à l'extérieur, plusieurs balles sont tirés sur elle. Celle-ci essayant tant bien que mal de continuer à conduire alors qu'un torrent de balles s'abat sur elle. Elle fonce une nouvelle fois droit devant, défonçant cette fois-ci l'une des principales grilles de ce foutu camp.

Une fois en dehors de ce nouvel enfer, Riley hurle de joie, elle veut alors joindre Beth. Mais c'est à ce moment là qu'elle remarque l'absence de son talkie. Elle l'a laissé là haut. Elle donne un violent coup de poing dans le volant, tout en s'énervant après elle-même, et accélère d'autant plus, afin d'arriver à la communauté avant que les autres ne partent la chercher.

Elle met environ une heure déjà à repérer où est-ce qu'elle se situe approximativement d'Alexandria. Elle a repris la direction du centre commercial et prend la direction de la maison à partir de là.

Elle ne cesse pas de parler toute seule durant le trajet. À croire que cela va changer quelque chose. La route dévie alors sur le pont puis fait une ligne droite, alors Riley en profite pour taper une bonne accélération. Ce chemin, elle le connaissait déjà par cur, ou presque. Elle l'a fait et refait ces derniers jours.

Le pouls de Riley accélère soudainement. Deux voitures sont en approche. Les mains moites, elle continue sur sa lancée, comme si personne ne lui faisait face. Il y a environ une centaine de mètres d'écart entre eux, impossible de distinguer qui ça peut être. Mais elle se rend rapidement compte que ce n'est sûrement pas des amis lorsque les premières balles affluent sur la voiture.

Un pneu crevé, la voiture part en tonneaux, avant de se stopper dans le fossé. Les portes des deux autres voitures claquent, leurs pas s'approchent alors qu'elle est inconsiente.

«-Et merde putain, [...]»

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