« chapitre soixante-huit »

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L'homme s'étire fièrement alors que les enfants ne cessent de pleurer, totalement tétanisés. Il pose l'une de ses mains sur l'une de ses hanches, attrapant de l'autre un talkie-walkie. Il le fait fonctionner et parle.

«-Jack? C'est bon, ramenez-vous.»

À la fin de ses paroles, deux phares firent leur apparition au bout de la route. L'homme range son talkie et se place au bord de la route. La camionnette se stoppe devant lui, deux hommes sortent.

Il leur adresse un simple hochement de tête et les deux hommes se dirigent vers le véhicule accidenté. Le premier homme sort dans un premier temps Judith. Carl commence à se démener, écoeuré de voir un homme inconnu toucher sa si jeune soeur. Le deuxième homme agrippe Carl, qui n'eut, finalement, même pas le courage de se débattre. L'accident l'a vidé de ses dernières forces. Le premier homme porte ensuite Mia, qui pleure à chaudes larmes, grimaçant de douleur à cause du bout verre qui s'est logé au centre de sa cuisse.

Le deuxième homme revient, extirpant Daryl du siège conducteur. Ne parvenant pas à le soulever, le premier homme vient l'aider et ils amenent Daryl jusqu'à la camionnette, où ils balancent son corps inconscient. Le premier retourne chercher Riley, la portant avec facilité, il l'amène aux côtés des autres. Le deuxième homme referme les doubles portes, et va s'installer aux côtés du conducteur, et du premier homme. Le conducteur démarre, et part à toute vitesse.

Roulant pendant plusieurs longues minutes. Ils arrivent devant une prison. Le conducteur ouvre sa fenêtre et siffle à trois reprises. Les grilles s'ouvrent, la camionnette s'engouffrant dans l'immense propriété. Les grilles sont aussitôt refermées, alors que la camionnette se gare devant l'immense porte principale. La grande porte qui sert d'entrée s'ouvre et une femme en sort.

«-Bloc D pour les filles, bloc F pour les hommes, pour ceux qui sont inconscient, bloc C, ordonne-t-elle.»

Les hommes hochent la tête, et s'exécutent. Amenant chaque personne la où il fallait. Daryl et Riley sont donc emmenés dans le bloc C, où ils sont déposés sur deux lits. L'un des deux hommes sort, alors que l'autre attache, à l'aide de menotte, le poignet droit de Riley à l'un des barreaux de son lit. Puis il fait de même pour Dixon. Il sort ensuite de la pièce, et va chercher Judith. Celle-ci ne cesse pas de pleurer. Comme si elle percevait que ces personnes étaient mauvaises.

«-Tu vas la fermer espèce de sale gamine, a répliqué l'homme entre ses dents. »

Il se dirige vers le bloc D, Mia l'attend devant la porte. Elle a rapidement été soignée, par chance, elle n'a aucune séquelle importante, mais souffre à chaque pas qu'elle fait. L'homme ouvre la porte, et s'engouffre dans le couloir.

«-Bonjour mesdames, s'exclame-t-il, regardez ce que nous avons trouvé sur la route, un pauvre bébé, et une pauvre gamine, vous êtes contentes? Oui, je sais, vous n'avez pas à me remercier surtout, ça me fait plaisir, dit-il avec une ironie parfaite, tout en continuant d'avancer et entraînant chaque fois un peu plus vite Mia.»

Il donne le bébé à Mia, puis il pousse légèrement la jeune fille à l'intérieur d'une des cellules. Elle se retourne, regardant l'homme avec tristesse et peur alors qui referme à clé.

«-Amuse toi bien, petite, déclare l'homme avec un léger rire sadique.»

Il se volatilise juste après, la petite fille se mettant immédiatement à pleurer. Elle se met sur l'un des deux lits et n'arrête pas de pleurer, tenant fermement Judith contre elle, qui s'est légèrement endormie après toute cette agitation.

«-Ça va aller, d'accord, a gentiment dit une femme se trouvant dans la cellule d'en face.
-Je ne parle pas aux inconnus, excusez moi... Répond l'enfant en lui tournant légèrement le dos.
-Apprenons à nous connaître alors, on est dans le même camp ma fille.
-Je... Je m'appelle Mia.
-Mia? Réplique une voix lointaine, Mia, c'est toi? Répète-t-elle mais la petite fille ne répond rien, ne parvenant pas à distinguer à qui cette voix appartient. Une main apparaît cependant au travers des barreaux, provenant de la cellule de droite, c'est moi trésor, c'est Beth.»

Mia fut abasourdite, plusieurs larmes dévalent ses petites joues alors que qu'elle se dépêche d'aller serrer la main de la blonde.

«-Carol? Carol!
-Qu'est-ce qui a Beth?
-Mia est ici!»

Carol s'est redressée rapidement, s'empressant de se coller aux barreaux de la cellule de gauche, distinguant la petite main de Mia dans celle de Beth.

«-Oh mon dieu, Mia, mais... Rick était partit vous rechercher...  Toi, Carl et Judith, comment se fait-il que tu sois là?
-C'est Riley... Elle nous a trouvé, le lendemain elle est revenue à la maison, elle nous a sauvé, une fois de plus.
-Et Daryl? Et Carl?
-Daryl et Riley étaient inconscients mais Carl va bien, du moins je crois.
-Inconscients?
-On a eu un accident de voiture, à cause d'eux, les informe-t-elle en parlant des hommes qui les ont capturé, Riley et Daryl n'étaient pas attachés, ils on perdu connaissance lorsque la voiture s'est arrêtée, lorsqu'elle a heurté l'arbre, explique-t-elle d'une voix apeurée.
-Rick était partit avec Tara, Michonne, Rayan, Rosita, Glenn, Angel, Alex, Sacha et Tyreese. Mais entre temps, on s'est fait surprendre par ces enflures... Et nous voilà.
-Et les autres? Abraham? Maggie?
-Ils doivent être enfermés avec nous. Eugène a bien failli y rester mais par chance, Abraham a réussi à le calmer.
-Et Maggie?
-Elle est avec eux... Ils sont venus la chercher y'a plusieurs minutes... Elle est dans cette cellule elle aussi...
-Pour faire quoi?
-Je n'en sais rien... C'est la première qui passe, Beth et moi sommes les suivantes...
-Et moi?
-Tu es une enfant... Rien ne t'arrivera, d'accord?
-Oui.»

Beth serre un peu plus fermement sa poigne. Mia est une enfant fragile, valait mieux la rassurer plutôt que de l'effrayer. Carol n'en savait rien au final, si elle passerait comme elle, Maggie et Beth.

/

Ses yeux papillonnent dû à l'aveuglante lumière qui s'abat sur son visage. Elle veut se passer une main sur le visage, mais elle remarque que celle-ci est attachée. Elle se réveille d'un coup, secouant dans tous les sens ce qui la retient prisonnière.

«-Ça sert à rien c'que tu fais, poupée, s'exclame une voix masculine.
-Qu'est-ce qui se passe? Demande-t-elle, paniquant d'être attachée ainsi.
-On est encore tombé sur des cinglés, rétorque Daryl qui est sur le lit d'à côté, d'un air neutre, sans montrer la moindre once de peur.»

«Un nouveau monde»  Where stories live. Discover now