«Un nouveau monde»

« chapitre vingt neuf »

«-Où est Glenn ? Interroge Maggie en voyant son père arriver dans le parloir, il a dit qu'il viendrait me voir.
-Il est partit se reposer, tente-t-il de la rassurer.
-Est-ce qu'il va bien ?
-Je lui ai demandé de m'aider, explique le vieil homme, ça l'a fatigué. Il est simplement partit se reposer, t'as pas à t'inquiéter.
-Si t'as besoin d'aide, je peux... Essaye-t-elle de lui dire.
-Je n'ai pas besoin d'aide, la coupe-t-il, c'est pour qu'il ait quelque chose à faire. Soigner les malades, ça lui occupe l'esprit.
-Écoute papa, retente-t-elle, je peux venir te donner un coup de main.
-C'est pas la peine.
-Mais tu dois te reposer.
-Non, réplique-t-il plus durement qu'il ne l'aurait voulu, comment va Beth ? Questionne-t-il pour changer de sujet.
-Elle va bien, soupire-t-elle, mais toi, t'as vraiment l'air fatigué papa, insiste-t-elle.
-Je le suis, lui avoue-t-il, mais ça va. Je sais qu'ils ne vont pas tarder à revenir. C'est dur ici, mais on tient bon. On s'accroche. On va s'en sortir. Tu ne partages pas mon avis ?
-Si, bien-sûr que si.
-Alors accroche toi encore un peu. Je ne te demande que ça.
-Je t'aime. »

Maggie hoche doucement de la tête, résignée. Elle pose sa main contre la vitre, son père en faisant tout autant. Il lui accorde un doux sourire, récupère son matériel qu'il a déposé par terre et tourne les talons pour rejoindre ses patients.

Maggie en fait de même, elle quitte le bloc et se retrouve à l'extérieur. Prenant une longue bouffée d'air frais, malgré la chaleur. Elle récupère une barre en fer sur le chemin et va se débarrasser des rôdeurs s'agglutinant de plus en plus contre les grilles.

Après une demi-heure, elle voit une voiture arriver au loin, résonnant dans les bois. Elle jette son arme au sol et part en courant ouvrir les grandes portes. Elle a un certain regard interrogateur en voyant Rick revenir tout seul alors qu'il était partit quelques heures plus tôt aux côtés de Carol, elle s'occupe de tout refermer et le rejoint alors qu'il se gare non loin d'elle.

«-Comment vont-ils ? Demande le leader précipitamment, Carl, Judith, ils vont bien ? Précise-t-il.
-Oui, répond-t-elle, où est Carol ? Questionne-t-elle alors qu'il veut retourner dans son véhicule.
-Et Glenn ? Hershel ? Et Sacha ?
-Ça va, grogne-t-elle, ils ne sont pas guéris mais ils continuent de se battre, explique la femme alors qu'il remonte en voiture, Rick, Rick ! Insiste-t-elle, où est Carol ??
-C'était elle, dit-il simplement en retournant près d'elle après quelques secondes d'hésitation, elle a tué Kareen et David. Elle voulait empêcher la maladie de se propager, explique-t-il sans réussir à la regarder, Tyreese sera bientôt là alors j'ai pensé qu'il valait mieux qu'elle ne revienne pas. Elle a des provisions, une voiture, elle se débrouillera. »

Il ose enfin la regarder alors qu'elle ne sait visiblement pas quoi lui répondre. Partagée entre deux sentiments.

«-Je vais le dire à ton père, reprend le leader, en attendant, ne le dit à personne, d'accord ? Lui demande-t-il.
-Ok, répond simplement la brune.
-Tu l'aurais ramené toi ? La questionne-t-il.
-Elle t'as dis que c'était elle ?
-Oui.
-Alors tu as eu raison de la bannir. Mais je sais pas si j'aurai pu.
-Bien-sûr que si. Tu as fais des choix bien plus difficiles. Ne doute plus jamais de toi. C'est un luxe qu'on ne peut plus se permettre. »

/

«-Où est-ce que j'suis ? Demande-t-elle, perdue, les yeux papillonnant.
-Là où tu étais quand t'es tombée, répond une voix fluette, t'es restée inconsciente pendant un ou deux jours.
-Vous êtes qui ? Questionne-t-elle en ne reconnaissant pas la propriétaire de cette voix et en distinguant une petite silhouette derrière la plus grande.
-Je m'appelle Maya, réplique la plus vieille, et voici ma petite soeur, Mia.
-Qu'est-ce qui s'est passé ? J'ai un putain de mal de tête.
-T'étais sur la table de la cuisine. Un cadavre a attrapé ta cheville, puis un second. Le temps qu'on arrive jusqu'à toi, t'étais déjà tombée à la renverse. C'est ton crâne qui a tout pris. Je pense que tu as une petite comossion cérébrale mais comme tu t'es réveillé, je pense que ça devrait aller.
-Je m'appelle Riley, dit-elle en se redressant, merci. Vous m'avez sauvé la vie.