The Infinity Game ∞ | Larry Stylinson

Chapitre 1

Londres, 23h05

Je rentre chez moi, épuisé de cette journée de travail. Le métier de barman n'épargne personne, et je ne suis pas une exception.

Je referme la porte derrière moi en faisant le moins de bruit possible. Je me dévêt silencieusement puis me dirige dans la cuisine afin d'assouvir les cris de famine de mon ventre. Lorsque j'atteins la cuisine, je suis pris de surprise en voyant Eleanor, assise à notre petite table en bois, un verre d'eau dans les mains. Ses traits son tirés, et je peux remarquer son agacement.

-Salut chérie.

Ses yeux se lèvent enfin pour rencontrer les miens, et je regrette aussitôt d'avoir employer ce surnom. Elle ne sourit pas, et ne prend pas la peine de me répondre.

Je me dirige en soupirant vers le frigo à la recherche d'un quelconque aliment à me mettre sous la dent.

-Ton assiette est dans le micro-onde, mais elle doit être froide maintenant, dit-elle sèchement, d'un ton plein de reproches.

-Ce n'est pas ma faute, on en a déjà parlé. On a besoin d'argent pour vivre, pourquoi tu ne veux pas te mettre ça dans le crâne ?

Elle se lève d'un bond de sa chaise et se positionne face à moi, d'une manière presque dominante.

-Parce que j'en ai marre de ne jamais te voir. Je ne veux pas d'une vie où j'ai sans cesse l'impression que tu me fuis !

Je me retourne et ouvre le micro-onde pour en sortir une assiette de pâtes molles accompagnées d'un steak haché. Je m'assois à table et commence à manger.

-Répond-moi putain !

-On en a déjà parlé !

Et voilà. C'est reparti pour une énième dispute. Et cela dure depuis presque deux mois déjà.

-Je n'ai plus confiance en toi Louis. Qui peut me prouver que c'est bien à cause de ton travail que tu rentre si tard ?

Ma colère bouillonne intérieurement. Qu'elle puisse s'inquiéter, ok. Mais qu'elle puisse perdre confiance en moi après 1 an de relation et commencer à me faire des crises de jalousies, ça me met hors de moi. Je fais tout mon possible pour qu'elle puisse manger dans une assiette et dormir dans un lit, et je commence à saturer de n'être jamais soutenu. Sans oublier que c'est à cause d'elle si je suis parti de Doncaster.

Sans le vouloir vraiment, je balance mon assiette qui tombe et se brise en morceaux.

-Je m'en vais ! Tu me soules !

J'attrape mon gilet et l'entend crier :

-Tu ne penses pas que tu passes déjà assez de temps dans les bars ? Il faut que tu y retourne en plus pour te cacher de la réalité !

Et je suis sortit en claquant la porte. Le froid du soir d'automne m'a quelque peu apaisé. J'ai marché dans les rues de Londres, errant à la recherche d'un bar où oublier mes ennuis.  Mais chaque bar était rempli, bondé, sûrement de vieux poivrot alcoolique ou bien de gars comme moi.

Je suis rentré dans le bar The prince Edward, et je me suis trouvé un tabouret en attendant le serveur. L'endroit paraissait vieux, et ça sentait l'alcool à plein nez. Mais c'était ce qu'il me fallait. Il doit sûrement dater des années 80, vu le style assez antique...

J'ai observé le serveur courir dans tous les sens pour satisfaire ses clients, mais 10 minutes après, je n'étais toujours pas servit. Agacé, j'ai tapé fortement de mon poing sur le comptoir. Le brun s'est contenté d'hausser les épaules, me montrant clairement que je ne suis pas le seul client mécontent.

Plus énervé que jamais, j'ai remonté la fermeture Éclair de mon gilet, j'ai mis ma capuche sur ma tête et je suis sortit du bar, en direction du terrain de foot.

Je me suis allongé sur l'herbe fraîche, mes yeux rivés sur les étoiles. Lorsque j'ai entendu des pas près de moi, je me suis relevé.

Un grand brun aux cheveux bouclés d'une vingtaine d'années s'assoit près de moi, et lève la tête vers le ciel.

-Excusez-moi, on se connaît ?

Il sourit, et je découvre deux magnifiques fossettes. Il met un instant avant de me répondre.

-Non.

-Alors que venez-vous faire ici ?

La lune illumine les traits de son visage, et je le détaille discrètement pour savoir si je ne le connais pas, mais c'est un parfait inconnu. Il porte un slim noir, et un gilet foncé -je ne distingue pas exactement les couleurs dans le noir.

-Je suis venu t'aider.

Je marque un temps d'arrêt, incertain face à ses paroles.

-Je n'ai pas besoin d'aide, je réponds brusquement et trop rapidement.

Il ramène doucement ses jambes près de lui.

-Les gars dans ton genre qui traînent dans les bars à minuit ont des problèmes. Et les gens censés qui ont des problèmes ont besoin d'aide.

Les gars dans mon genre ? Mais qui est ce type bordel ? Il m'a suivi depuis le bar ?

-Tous le monde à ses problèmes.

-Mais c'est toi que j'ai repéré. Laisse-moi t'aider, s'il te plait. Louis.

Quoi ? Mais comment connaît-il mon prénom ? Ai-je à faire à un psychopathe qui me suivrait partout depuis un moment ? J'ai un mouvement de recul et il me pointe du doigt en rigolant.

-Ta chaîne.

Je baisse la tête. Mais oui... Ma chaîne, mon prénom est inscrit dessus. Je suis stupide parfois. J'esquisse un sourire et relève la tête.

-Alors, convaincu ? dit-il, un air d'ange sur la tête. Tu me laisse t'aider ?

-Comment pourriez-vous m'aider ?

-Ça, ce sera à toi d'en juger.

Je ne sais pas. Je ne peux pas me confier à un inconnu que je viens à peine de rencontrer.

-Je ne suis pas sûr...

-Je vais te donner mon numéro. Et quand tu auras pris conscience que tu as besoin d'aide, tu m'appelleras.

J'acquiesce et sors mon téléphone de ma poche arrière, même si je sais que je n'appellerai jamais ce gars pour qu'il me serve de soutien psychologique. Il y a des personnes qualifiés à cet effet.

Une fois le numéro enregistré, je me lève dans l'intention de partir, et l'inconnu fait de même. 

-J'ai été heureux de te rencontrer Louis. À bientôt.

-Ouais c'est ça.

J'ai remis ma capuche, et je suis rentré chez moi. Eleanor était déjà couchée, mais je ne peux pas être certain qu'elle dormait vraiment.

Ce qui est certain, c'est que moi je n'ai pas trouvé le sommeil, faute d'avoir fait une rencontre assez étrange.

∞

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Hello !

Voici le premier chapitre d'une nouvelle histoire sur Larry Stylinson (je pense que vous avez compris )
J'espère que mon histoire vous plaira, et si oui, n'hésitez pas à voter commenter ou à vous abonner !

Bisous mes chatons ❤️