Épilogue

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A écouter avec The Struggle de Tenth Avenue North

18 mois plus tard, Sydney.

Joyce Ayzer PDV

Mes talons claquent sur le plancher de notre maison, avertissant mon arrivée. J'enlève mon manteau ainsi que mes chaussures en passant à côté des factures et avance vers la cuisine en sentant une odeur appétissante envahir chaque pièce. Zayn est aux fourneaux, Angie notre petite fille dort paisiblement dans son couffin et le lecteur radio diffuse une musique de fond. Lorsqu'il m'entend, Zayn se retourne et me sourit sans cesser de remuer dans le plat. J'embrasse délicatement Angie avant de l'observer dormir calmement. Je ne peux m'empêcher de sourire en voyant à quel point elle grandit vite. Déjà six mois qu'elle est parmi nous mais j'ai l'impression que c'est arrivé hier. Je m'approche de Zayn et l'embrasse en passant mes mains autour de sa taille. Je détaille ce qu'il cuisine en souriant pendant que je sens son regard sur moi.

-Ça a l'air délicieux mon amour, dis-je en pointant le plat de chili con carne.

Il me remercie en m'embrassant de nouveau.

-Angie a mangé, il reprend sans cesser de me sourire. Tu peux aller la coucher.

J'acquiesce et prend doucement dans mes bras ma petite source de bonheur qui dort paisiblement. Je monte les escaliers en bois blanc en essayant de faire le moins de bruit possible et rejoins la chambre d'Angie. Je la dépose dans son lit à barreaux sans la réveiller et la contemple quelques instants. Des photos de notre petite famille orne la chambre et les murs pastels. C'est en regardant tout ça que je sais que j'ai réussi ma vie.

Je redescend silencieusement et rejoins Zayn pour manger. Le reste de la soirée se passe comme toutes les autres, nous dînons sur notre immense terrasse devant la vue qui nous émerveille, puis on rejoins notre salon pour regarder la télé en se câlinant.

-Je vais me coucher, annonce Zayn dans mon cou. Tu viens ?

-J'arrive, je finis l'épisode.

Il hoche la tête, pose ses lèvres sur les miennes et monte se coucher. Une fois que la série se termine, j'éteins la télévision et m'apprête à monter mais le courrier sur la console du couloir me rappelle qu'on a sûrement quelques factures à payer. Alors je les prends, et entre factures et publicités, une enveloppe attire mon attention. Elle m'est destinée, et l'écriture m'est inconnue. Alors je m'assois de nouveau sur le canapé et sort la lettre de l'enveloppe.

"Bonjour Joyce,

Tu te demandes sûrement qui je suis, ou ce genre de truc, mais ne cherches pas, tu ne me connais pas. En revanche moi je te connais. Tu remplies une pièce entière, tu remplies un journal et je peux même te dire que tu as cherché à détruire une âme déjà détruite. Autant te dire que ça a fait beaucoup de dégâts. Je ne cherche pas à te faire peur, je ne suis pas un assassin ou un cambrioleur. Je m'appelle Louis, j'ai 25 ans, et je vis à Orlando en Floride.
Ma vie est merveilleuse, et on va dire que c'est grâce à toi, même si je t'en veux énormément pour la merde que tu as causé. Mais rassure-toi tu es excusée, parce qu'en théorie c'était pas totalement de ta faute.
Si je t'écris cette lettre aujourd'hui, c'est pour te montrer que les belles histoires ont toujours une chance d'exister. La mienne aussi. Non, ne te dis pas que tu n'en a rien à foutre parce que tu ne me connais pas. Non, tu n'en as pas rien à foutre et je le sais. Je le sais parce que mon petit-ami s'appelle Harry Styles. Je ne vais pas te dire que tu as réussi. Tu as fait souffrir Harry certes, mais tu m'as fait souffrir moi, ma famille, la sienne, Zayn, et tu as toi même souffert. Alors tu es peut-être arrivée à tes fins, peut-être que ça t'as rendue heureuse, mais au fond je sais que non.
Je sais qu'au fond il y a quelque chose qui te perturbe, je le sais parce que c'était la même chose avec Harry. Et si tu le verrais aujourd'hui... Il est absolument merveilleux. Il gère une grande entreprise de photographie, et grâce à lui je suis mannequin, même si j'ai toujours un peu de mal à comprendre comment j'ai fait pour qu'on m'accepte. Sûrement grâce aux photos qu'Harry a prit de moi. Il a beaucoup de talent.
Tu sais quoi Joyce ? Je t'en veux, oui je t'en veux à mort, parce qu'à cause de toi, à cause de ton envie de vengeance, à cause de ta manipulation tu as créé un manège. Un manège qui tourne en rond. Et je t'en veux parce que dedans tout le monde souffre. Mais je te remercie, je remercie cette envie de vengeance parce que sans ce manège je n'aurai jamais rencontré Harry, je n'aurai jamais pu le sauver, ni être sauvé. Et personne n'en serait là aujourd'hui. Je vis la plus merveilleuse des histoires, parce que j'ai su pardonner, j'ai surmonté la douleur et j'ai réussi à tourner la page.
Si je t'écris cette lettre, c'est pour te demander de fermer le livre. Je te demande de rompre les chaînes qu'il reste. Je tenais à t'écrire que notre vie est parfaite, et je souhaite que tu sois heureuse comme moi je le suis, comme Harry l'est. J'espère que ta vie est belle, que tu l'aimes. J'espère que tu aimes la personne avec qui tu partages ta vie autant que moi j'aime Harry. Je te souhaite d'être heureuse, et Harry ne le dira jamais, mais je suis certain qu'il le pense aussi.
Alors si je t'écris tout ça, c'est pour te demander de fermer le livre, pour qu'on puisse en entamer un autre. Pour que tu puisses toi aussi entamer le tien. Tout ce que je te demande, c'est d'écrire fin sur le précédent. Accepte de mettre fin à tout ça. Brise les chaînes qu'il reste. Et si tu ne le fais pas pour Harry, ou même pour moi, fais-le pour toi. Accepte de marquer la fin pour pouvoir tout reprendre au début. Accepte la fin pour entamer quelque chose de nouveau. Dis-le juste à toi même, ça te suffira pour être heureuse. Ça suffira pour terminer tout ça.

Louis."

-C'est la fin Louis, je te le dis.


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The Infinity  Game ∞ | Larry StylinsonWhere stories live. Discover now