The Infinity Game ∞ | Larry Stylinson

Chapitre 39

À écouter avec Incomplete de James Bay

Harlow, 9h53 - jeudi 3 novembre

Louis's PDV

Le lever du soleil effleure légèrement ma peau, j'ai l'impression de me réveiller au beau milieu des nuages, flottant au dessus de la ville. Je suis nu, entouré des bras d'Harry et je crois que c'est la plus belle chose qui me sois arrivée de toute ma vie. Je ne crois avoir encore jamais ressenti un sentiment pareil ; se réveiller dans la plus parfaite des insouciances, sentir le bonheur et les désirs de la veille encrés dans les recoins de la pièce, ne pas se soucier du monde entier. J'ai toujours vécu seul, au milieu de toute cette foule que sont les humains, et je me retrouve uni à lui, à mon bouclé. Je me retrouve à ses côtés dans ce lit, la douceur des draps n'égalant pas celle de sa peau. Un sourire se dessine sur mes lèvres tandis que je me remémore les ardeurs de la veille.

C'était lui et moi, seuls sur une infini petite partie de cette Terre. Je souris encore comme un idiot en sentant sa respiration contre ma nuque, ses boucles me chatouillant la joue. Je passe ma main doucement sur l'encre noire qui recouvre une bonne partie de son corps, j'observe à quel point il est magnifique, à quel point j'ai de la chance d'être à lui. Mes doigts suivent la courbe de son corps tandis qu'un baiser vient se déposer au creux de mon cou, me faisant sursauter. Harry sourit légèrement en ouvrant les yeux du mieux qu'il peut, éblouit par la lumière. Il est absolument parfait même au petit matin.

-Tu m'admirais ? demande t-il en affichant un sourire satisfait.

Un rire nerveux s'échappe de mes lèvres et je rougis instantanément. Il m'embrasse longuement avant de se lever, me laissant seul à moitié enroulé dans les draps blancs.

-Je vais prendre une douche, dit-il en me laissant émerveillé par la vue qui s'offre à moi.

Cet enfoiré sait très bien l'effet qu'il me fait et évidemment il en profite. Il ferme la porte derrière lui et je me positionne sur le ventre en humant l'odeur des coussins. Son odeur. La mienne. La nôtre. Je décide enfin de me lever après quelques instants -non sans grimacer de douleur- et me lance à la recherche de mon boxer. Je suis totalement nu dans une pièce dépourvue de mur opaque, et n'importe qui pourrait très bien m'observer en ce moment même. Puisque je ne le vois nulle part, je m'accroupis en espérant le trouver en dessous du lit. Contrairement à ce que je m'attendais, il n'y a qu'une boite métallique entourée d'un tas de poussière. Je l'attrape vivement et me remet sur le lit. Une minute de plus dans cette position et je m'effondrai de douleur. Malheureusement j'ai été trop brusque et je manque de hurler et m'asseyant. C'est presque insoutenable, et si je n'aimais pas autant Harry je lui en aurait voulu.

J'ouvre doucement la boîte après un moment d'hésitation. Après tout c'est peut-être encore une chose qu'Harry voulait me cacher. Mes yeux s'écarquillent lorsque je découvre une petite montagne de d'argent. Au moins trois cent livre à vue d'œil. Des milliers de questions refont surface ; pourquoi garde t-il autant d'argent dans une boite en dessous d'un lit ? L'inquiétude et l'incompréhension prennent place dans mon esprit, et même si j'essaie de me répéter que ça ne veut sûrement rien dire, j'ai peur d'avoir raison de m'inquiéter.

-Disney World.

Je sursaute en me retournant vers la voix. Harry n'est qu'en sous-vêtement et il en tient un dans sa main. Il me le jette en m'adressant un sourire.

-J'ai pensé que tu en aurais besoin, dit-il en sous-entendant le fait que je sois toujours nu.

-C'est absolument très gênant.

Je baisse la tête en souriant pour éviter de rougir. Malheureusement c'est impossible étant donné qu'il m'intimide fortement. J'enfile le boxer en vitesse avant de désigner la boite en métal, exigeant au moins quelques explications.