Chapitre 9

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Londres, 19h54 - 20 Septembre

Je tourne en rond, je fais les cents pas, je fume clope sur clope, et je n'arrête pas de vérifier l'heure sur mon téléphone. Étrangement, et je ne saurai expliquer pourquoi, je me sens légèrement -BON OK ÉNORMÉMENT- stressé. Ce jeu me rend dingue, j'ai peur, car je ne sais pas exactement de quoi il s'agit. Et j'ai peur de l'inconnu.

C'est ma plus grande peur. L'inconnu. Je veux être conscient de chaque chose qui m'entoure. Je veux connaître dans les moindres détails ce qui se rapporte à moi, que ce soit directement ou indirectement. Je ne supporte pas savoir que l'on me cache des choses, et je ne supporte pas vivre dans le doute et l'insécurité.

Malheureusement l'inconnu est infini, et je ne cesserai d'avoir peur.

Mon portable affiche vingt heures pile. Quoi seulement ?! Mais c'est impossible que seulement cinq minutes se soient écoulés en une heure ! Parce que oui selon moi ça fait plus de deux heures que j'attends. Je crois que j'ai perdu la notion du temps.

J'enfile ma veste et sors de chez moi. Ça ne sert à rien de tourner en rond chez moi, autant le faire à l'extérieur, il y a plus d'espace.

Le soleil a déjà complètement disparu, mais le ciel est dégagé et on peut observer les étoiles. J'aime tellement les étoiles. Elles m'intriguent, elles sont si fascinantes et si belles à regarder, elles sont si nombreuses et puis tellement mystérieuses à la fois.

J'aime les étoiles, parce que sans elles, le ciel ne serait qu'un plafond sans fin sans plus de valeur. Avec ces milliers d'étoiles, pour moi il représente chaque personne dans le monde que l'on ne peut pas voir. Et c'est ça qui est magique.

En errant dans les rues de Londres, l'air frais d'automne caressant doucement mes joues, je me sens plus serein. La ville a le don de m'apaiser. Parce que quand je la regarde, quand je vois toute cette agitation, toutes ces personnes en activité, quand je regarde cette ville qui ne dort jamais, je me sens moins seul. Je n'ai pas besoin d'avoir de chien qui me suis partout, je n'ai pas besoin d'avoir de contact avec qui que ce soit, j'ai juste à regarder Londres pour me sentir mieux.

Bon une fois que je rentre chez moi c'est plus la même chose, mais n'en parlons pas.

20h49

Je sens mon cœur battre à tout rompre. Bon OK, en fait non. Je ne le sens pas battre et je me demande même parfois si c'est possible de ressentir extrêmement fort les battements de son cœur lorsqu'on ressent quelque chose, comme le dise si bien les romans. Les bouquins c'est bien, mais ça idéalise beaucoup trop l'amour. Et moi je me considère comme faisant parti de ces personnes qui ne croient que ce qu'ils voient.

Je n'aime pas les livres qui transforme la réalité. On est toujours trop déprimé de revenir à la vie normale.

Lorsque j'arrive au terrain de foot, je distingue trois silhouettes. Aucune qui ne me paraît être celle de Bouclettes. Plus je m'approche, plus les silhouettes prennent forme humaine, et plus je commence à voir de qui il s'agit. Un blond..Niall. Un autre avec des cheveux noirs, mais je ne le connait pas. Et...Liam. Je me positionne face à lui.

-Qu'est ce que tu fous ici toi !

Je suis d'accord, quelle question débile. Il est ici pour la même raison que moi, sinon pourquoi serait-il sur le terrain de football à vingt et une heure du soir ? Comme j'ai du le préciser certainement, je ne réfléchis JAMAIS avant de parler.

Il se rapproche de moi en me provoquant, me dominant facilement d'une tête. Pourquoi est-ce que je suis né si petit ? À cause de ça, je perds toute ma crédibilité.

The Infinity  Game ∞ | Larry StylinsonWhere stories live. Discover now