Chapitre 17

305 25 0
                                    

Londres, 6h32 - 25 Septembre

Louis's PDV

Je me réveille en sursautant, les premiers rayons du soleil ayant agressé ma peau.

Il ne me faut pas longtemps pour me remémorer les évènements de la veille, ma crise de conscience, les bras d'Harry et ses paroles plus que touchantes auxquelles je n'ai même pas répondu. Harry si tu savais, j'aurai aimé te parler, te dire que dans ma tête c'est la merde, que j'ai besoin qu'on m'aide, et tu sais quoi, Harry, tu sais quoi ? Et bien je ne peux pas. J'y arrive pas. C'est trop douloureux, tu comprends ? Oui j'espère que tu me comprends. Tu serais bien le seul sur cette putain de Terre.

J'ai même pas eu les couilles de prononcer un seul foutu mot, et résultat : tu n'es plus dans le lit, quand je tend mes bras tu n'es pas là, avec moi, auprès de moi, et ça me brise le cœur parce que putain, j'aurai tellement aimé que tu reste. Que tu me protège du monde qui nous entoure. Je sais que tu en es capable.

Mais tu as préféré partir.

J'ai peur d'ouvrir les yeux et de voir que tu es réellement parti. Je ne veux pas en avoir la certitude. Je ne veux pas. Je veux juste que tu reviennes.

Tu ne sais pas à quel point j'ai envie de hurler ton prénom pour que tu te jette une nouvelle fois dans mes bras, parce que j'ai découvert que c'est la seule chose qui m'apaise. Mais je n'y arrive pas, rien ne veux sortir de ma bouche et mes yeux refusent de s'ouvrir.

Tu ne sais pas à quel point je peux me haïr à cet instant. J'ai honte de moi. Je suis tellement minable. Toi aussi, derrière tes airs de grand-frère envers moi, je sais que tu ris de ma situation.

Tu ne sais pas ce qui m'arrive. Et si tu le savais tu fuirais. Tu me fuirais. Parce que je le mérite. Je suis horrible.

Je me retourne dans un gémissement de douleur. Putain c'est horrible, j'ai mal partout. Vraiment partout. De la tête au pied.

-Louis ?

Harry. C'est Harry. Et comme si sa voix me ramenait à moi, j'ouvre instentanément les yeux. Il est tourné vers moi, assis sur le fauteuil de bureau de Liam, et il m'observe avec une mine complètement dépitée. Ses bouclettes sont un peu en bataille et si je le pouvais, je sourirais. Pour lui. Mais je n'y arrive pas.

C'est comme si ma mâchoire s'était bloquée. Plus aucun mot, plus aucune expression ne peut en sortir. Mon cerveau a oublié comment on prononce un mot. Alors, dans l'incapacité de lui répondre, je le fixe, espérant qu'il continu de me parler.

Mais rien ne vient, il ne dit rien, et baisse la tête en soupirant. Bordel de merde, si je ne fais rien, il va s'en aller, il va partir et me laisser seul, ici.

Alors contre toute attente, j'arrive à sortir un son, un petit gémissement minable et monstrueux, vraiment affreux mais qui suffit à lui faire lever la tête.

-Ha...

Je n'arrive même pas à énoncer son prénom en entier. Cinq lettres, bordel, CINQ FOUTUES LETTRES et je ne suis même pas capable de les aligner correctement pour en sortir un petit son de ma bouche. Mais merde, qu'est-ce qui cloche chez moi ? Dès que j'ouvre la bouche, des que je ferme les yeux, ou bien même quand je les ouvres, quand je gonfle mes poumons pour prendre un peu d'air, toutes les images me reviennent en tête, je revois cette voiture s'écraser contre tout le côté droit de ma petite sœur, ma petite Lottie.

Je ferme les yeux pour empêcher mes larmes de dévaler sur mes joues, mais c'est peine perdue.

Je sens contre moi les bras fermes et musclés d'Harry, et ce geste suffit à me faire comprendre une chose :

The Infinity  Game ∞ | Larry StylinsonWhere stories live. Discover now