Chapitre 31

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À écouter avec Fantasy de MS MR

Harlow, 9h56 - lundi 24 octobre

Je vois flou, absolument, et mes yeux me brûlent. Les rayons du soleil qui traversent la fenêtre effleurent ma peau découverte. Les traces noires qui barbouillent mon torse sont toujours intactes et je me demande quand viendront-elles à s'effacer. La lumière du soleil est tellement éblouissante que j'ai l'impression d'être en plein après midi d'un mois de mai. Pourquoi Harry n'abaisse t-il pas son volet ou bien n'accroche t-il pas un petit store ou un rideau ? Ça ne coûte rien et ça évite qu'on soit aveugle de bon matin. D'ailleurs il n'est pas dans le lit, et ça fait dix fois que mon regard parcours la pièce, mes affaires ont disparu. Je ne suis qu'en boxer, et étant donné que je ne sache pas où se trouvent celles d'Harry, je suis dans une situation assez délicates que je définirais comme...de la merde. Je suis dans la merde. Clairement. Je ne peux pas descendre comme ça, imaginons une minute que ses parents soient encore dans cette maison, et que je descende à moitié nu avec les inscriptions Harry Styles propriété écrit très lisiblement au marqueur noir indélébile sur mon torse ? Non OK n'imaginons pas. Et Harry bordel, où est-il ?

Je décide quand même de me lever et d'arpenter les moindres recoins de cette chambre à la recherche d'un quelconque vêtement m'appartenant. Cette pièce n'est pas un château, et malgré que mon pull n'ait pas été soigneusement plié en bout de lit, je ne pense pas qu'il ait pu s'enfuir avec mon pantalon. J'ouvre la porte de sa chambre le plus doucement possible et observe les alentours. La maison à vraiment l'air immense, mais je n'en connaît que la pièce à vivre ainsi que la chambre d'Harry. Enfin, pas de quoi s'affoler, mes vêtements ne doivent pas être loin. Je longe le couloir à pas de loup, mais la porte en face de moi s'ouvre à la volée en me faisant sursauter, laissant apparaître un Harry trempé de la tête aux pieds, ne portant qu'une serviette autour de la taille. Il est prit d'un fou rire énorme en me voyant et j'en aurait été vexé si je n'avais pas la vue et l'état d'esprit embrouillé par son corps sculpté à la perfection. Ses tatouages, m'apparaissant maintenant dans leur totalité, ont l'air d'épouser sa peau légèrement bronzé, et lorsque j'arrive à décrocher mon regard jusque ses yeux, je reste scotché par l'émeraude envoûtant de ses iris qui ressortent derrière le noir de ses boucles mouillées. Je reviens à moi quand il me dit, toujours en pouffant :

-Oh mon dieu Lou, je ne pensais pas avoir écrit aussi grand je suis désolé !

Il ne l'est pas. Je prend une mine faussement vexée, et je baisse la tête en croisant les bras sans pour autant cesser de reluquer les traits parfaitement dessinés de ses muscles. Je me sens honteusement complexé face à lui.

-T'es affaires sont dans le salon, dit-il après avoir encore rit. Au passage ma mère est en bas, tu pourras la saluer.

Il m'adresse un clin d'œil et retourne dans ce que je suppose maintenant être la salle de bain. Il est fou s'il pense que je vais me présenter devant sa mère de cette façon !

-Harry ! T'es qu'un abruti me laisse pas comme ça ! Harryyyy ! je crie en tapant contre la porte.

Rien n'y fait, il ne m'ouvre pas et je peux même l'entendre rire de l'autre côté. J'entends un craquement dans mon dos, et l'angoisse commence à couler lentement sur mon front.

-Bonjour Louis !

Je reconnais clairement la voix fraîche et apaisante d'Anne, et je sens mes joues me brûler et le rouge accaparer la totalité de mon visage. Si je me retourne, je me paye la honte de ma vie, d'abord parce que ce stupide bouclé a décidé que j'étais sien, et ensuite parce que je ne suis même pas capable de garder mon calme dans une situation qui n'est même pas encore embarrassante.

The Infinity  Game ∞ | Larry StylinsonWhere stories live. Discover now