Chapitre XXXIII- Baiser

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Bien, les enfants! Ce chapitre, ça va faire deux ou trois semaines que je l'ai écrit, et je dois vous dire que c'est un de mes préférés. Y'a pas vraiment de suspense, vu le média et le titre du chapitre, mais il faut avancer l'histoire niveau relations et tout et tout...

Comme d'hab' je l'ai relu il y a quelque temps alors il se peut que vous trouviez quelques fautes, mais ce serait sympa de passer outre et de me le signaler... Bref!

BONNE LECTURE!

***

-Killian, c'est lui qu'elle a choisi, j'en suis sûre !

Gabriel sursauta violemment en entendant la voix d'Helena éclater, brisant le silence qui s'était installé dans la pièce depuis le départ d'Ethan. Il se retourna et regarda Helena dans les yeux, se demandant sérieusement si toute cette pression qu'elle était en train de subir n'allait pas finir par la rendre totalement folle. Ses yeux étaient écarquillés et son teint avait encore pâli. Ses mains tremblaient et le prince remarqua que tous les ongles avaient été rongés jusqu'au sang. Elle ne se tenait pas droite et ses cheveux emmêlés lui donnait un air débraillé que Gabriel n'aimait pas le moins du monde. Cependant, il mit tous ces détails de côté pour se concentrer sur ce que sa nouvelle Elue venait de dire.

-Quoi ? Répètes ça.

Les yeux toujours dans le vague, Helena obéit, sans même remarquer que sa voix tremblait :

-Killian Sullivan. C'est lui que la reine a décidé de me faire affronter.

-Comment peux-tu en être si sûre ?

-C'est la seule autre personne que je connaissais qui s'est fait Marqué. Il y a deux ans. Si tu as une liste de tous les gens que tu Marques quelque part, son nom devrait y apparaître.

Gabriel ne se le fit pas dire deux fois. En deux pas, il fut devant Helena et lui saisit le bras, la forçant à se lever. Même si la poigne du prince la faisait souffrir, la jeune brune ne dit rien et se laissa guider à travers la pièce.. Elle savait où elle allait, mais elle ne ressentait rien. Elle était...vidée. Elle ne voyait plus rien que les murs épurés du Palais et les cheveux de Gabriel qui flottaient devant elle. En y regardant de plus près, elle se rendit compte qu'elle ne voyait même plus les auras. Gabriel était redevenu un être normal, ressemblant à s'y méprendre à un humain. Plus de nuage bleuté flottant autour de lui, lui collant à la peau ; plus d'odeur douceâtre et entêtante... Plus rien. Et le plus étonnant, c'était qu'Helena s'en fichait. Elle ne ressentait plus rien.

Bientôt, elle se retrouva devant la porte de la Salle des Sphères, où l'Ange de Destinée accomplissait quotidiennement sa tâche. L'héritier poussa Helena à l'intérieur et referma rapidement la porte. Il savait que si Helena avait raison (ce qui était probablement le cas), il ne pourrait rien faire pour dissuader sa mère d'utiliser Killian Sullivan. Il savait que la seule chose qu'il pourrait faire, c'était préparer Helena au combat. Mais, plus les jours avançaient et les rapprochaient de l'Epreuve, plus Gabriel se faisait du souci pour Helena, qui ne semblait pas pouvoir supporter les nombreuses découvertes qu'elle était en train de faire, autant à son sujet qu'à celui de sa mère.

Gabriel avait déjà vu des Elus devenir fous de chagrin, de nostalgie et de douleur. Il avait déjà vu des gens s'effondrer. Et il avait retenu une chose : les gens ne sont pas de la pluie, de la neige ou des feuilles automnales. Ils ne sont pas beaux quand ils tombent, ils sont affreux.

Evitant le regard vitreux d'Helena, le prince se dirigea vers une longue table poussée contre le mur, ensevelie sous des centaines de parchemins recouverts d'une fine écriture penchée. Helena s'approcha et s'arrêta juste derrière Gabriel. Elle sentait la chaleur de son corps, apercevait les reflets surnaturels dans ses cheveux noirs, qui devenaient verts ou violets à la lumière du dôme de verre. Peut-être sa nature angélique lui prodiguait-elle des caractéristiques physiques légèrement différentes de celles qui existaient chez les humains ? En jetant un regard vers les parchemins noircis à l'encre, elle constata qu'ils étaient tous datés. Elle remarqua que Gabriel les avaient tous soigneusement classés. Il remonta dans le temps, survolant les milliers de noms dont il avait changé la vie sans s'en rendre compte puis s'arrêta soudainement au mois de novembre 2014, la veille du baiser échangé entre Killian et Helena. Il ne pouvait pas y avoir d'équivoque. Fermant les yeux et serrant les dents, Helena pria pour s'être trompé. Si elle avait put, elle se serait bouché les oreilles, mais elle savait que quoi qu'elle fasse, elle finirait par devoir faire face.

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