Les Royaux

Chapitre LXII- Un monde de feu et de sang

Salut! Me voila de retour avec un de mes chapitres préférés de l'été: il introduit un nouveau personnage dans le jeu d'échec, personnage qui aura son importance dans la suite des évènements alors j'espère qu'il vous plaira!

Pour ceux qui lisent du Cassandra Clare ici, je vais simplement dire ceci: le fils de Lilith est une inspiration pour ce perso... ;)

Chapitre relu, qui, j'espère vous plaira... je travaille en ce moment sur les chapitres qui mènent au gala, qui, comme certains l'auront sans doute deviner, marquera la fin de ce tome..

Bonne lecture, et j'espère voir de nombreux commentaires! 

***

Jade se mouvait au même rythme que les ombres qui peuplaient les couloirs du Palais lorsque le soleil se couchait. Son cœur battait plus que de raison, sa main fermement appuyée contre son corsage, là où elle avait caché une petite dague. Personne ne devait la voir.

Le somptueux tissu bleu roi de sa longue robe de soie bouffante étouffait le bruit de ses pas sur les sols de marbre. L'aile du Palais réservée aux Courtisans était une zone dangereuse la nuit : presque personne ne dormait, et le moindre bruit pouvait éveiller les soupçons. Prévoyante, Jade avait masqué son regard d'un voile noir. La porte des appartements de sa mère n'était plus très loin.

Cinq jours la séparaient du Gala de Sélection... Et de la destruction de la famille Ischys ; mais les préparatifs restaient nombreux et les alliés encore incertains.

Anaya Arwen ouvrit la porte au bout des quatre coups convenus, son regard d'ambre aussi sévère qu'à son habitude. La Courtisane était vêtue d'un ensemble de nuit : longue nuisette de soie crème et peignoir assorti couleur prune. Elle portait encore quelques bijoux en diamant et ses cheveux étaient rassemblés en un chignon élaboré dont seules quelques mèches parfaitement bouclées s'échappaient.

Jade la suivit jusqu'à son salon, où elle attendit la permission pour s'assoir. Anaya scruta sa fille sous tous les angles avant de parler :

-Un autre échec. Décidément Jade, je ne sais plus si tu es digne de la confiance que ton père et moi t'avons accordée...

-Mère ! Laissez-moi me racheter ! Je sais que les tentatives pour éliminer Helena Parsons ont échoué, mais je dispose d'autres moyens pour mettre la Révolte en avant.

-Je t'écoute, dit Anaya en picorant dans un bol de fruits secs, ne daignant même pas accorder un regard à sa fille.

-Je suis encore en contact avec le Combattant et Noémie a déjà réuni certaines des familles les plus influentes, favorables à notre cause. A ce rythme, plus de la moitié de la salle de bal sera emplie d'alliés, et non d'ennemis, lors du gala...

Jade se tut, glacée par le regard de sa mère. La jeune suivante était aimée par ses parents, elle le savait, mais l'amour n'avait parfois pas grand-chose à voir avec le bonheur. L'enfance de Jade n'avait pas été heureuse. Elle avait été choyée, gâtée et éduquée comme la plus merveilleuse des princesses, oui, mais elle avait aussi été entraînée, formée et brusquée comme la plus féroce des guerrières. Or, les guerriers ne sont pas faits pour être heureux. Jade avait appris à la longue que l'on se bat avec colère, avec rage... Et le bonheur est inutile au cœur d'une guerre.

Or, elle s'apprêtait à en déclarer une à la famille la plus puissante de Royaume.

-Quelle est la nature exacte de ta relation avec le Combattant ?

Contrôlant parfaitement son expression, ne laissant rien voir à sa mère, Jade mentit sans scrupules :

-Strictement professionnelle. Je lui donne des informations sur les manigances de la reine et il me donne l'accès au gala de Sélection, invitation et tenue comprises. Je ne serai qu'une Courtisane parmi tant d'autres lorsque l'attaque débutera, mais vous me reconnaîtrez facilement une fois la vérité révélée.