31. L'énigme 3/4 (réécrit)

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– Recommencez ! ordonna Viola. Vous vous êtes trompée quelque part. Ou alors il vous manque un indice !

– Je ne vois rien d'autre. Le reste me semble « normal ». Ou alors si nous pouvions écrire le conte...

– Le temps presse, mademoiselle Madison, ne m'obligez pas à faire du mal à frère Maynard ! Ma patience a des limites !

– Aidez-moi alors ! Vous avez entendu le conte ! Je ne vois rien d'autre, je vous le dis ! Mais peut-être qu'il jouait avec des lettres ?

– C'est à vous que ce fou a raconté l'histoire ! Faisait-il des gestes en même temps ? Vous parliez d'intonation. Refaites mieux la scène !

– Non, pas vraiment, il mimait mais...

– Creusez votre cervelle !

– Vous avez les indices des trois maisons ! Je vous jure que ça ne peut être que ces mots ! Oui, ils sont stupides ! Soupe, ire, ail ! cria-t-elle à la barbe de son ancienne amie.

Viola, devenue rouge, leva la main pour frapper la jeune femme mais frère Maynard retint son bras.

– C'est ça ! cria-t-il.

Elles avaient suspendu leurs gestes et regardait le religieux. Il leur montrait le soupirail en bas du mur.

– C'est ça ! surenchérit Viola, dont le visage se détendit.

Ils s'accroupirent.

– Le soupirail. Vite, la torche !

Luiset se baissa pour jeter un œil par l'orifice pendant que le religieux baissait la flamme.

– Cela donne sur une ancienne pièce, expliqua frère Maynard. Mais elle a été ensevelie il y a presqu'un siècle.

De fait, elle ne voyait qu'une toute petite ouverture sur un autre mur de pierre. Viola passa sa main dedans. Une simple cape roulée en boule suffisait à remplir l'ouverture. Il n'y avait rien. Persuadée d'avoir été dupée, Viola saisit le religieux à la gorge et appuya la lame de son disque sur sa carotide :

– Quelqu'un est déjà venu, mon frère ?

La torche qui était tombée révéla ses traits meurtriers.

– Mais... no... non... je vous ass...ure... bredouilla-t-il.

– C'est du vent ! Vide, il n'y a rien !

– Je ne mens pas, reprit-il.

– Ne lui faites pas de mal, nous sommes en train de vous aider !

– Et vous, mademoiselle Madison ? Qu'en dites-vous ? Que dit le conte ? Je vous laisse dix secondes, sinon, mon frère, vous saurez vite si vos prières ont été suffisantes pour entrer au paradis !

– L'eau ! explosa-t-elle.

Luiset Madison (Trilogie)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant