Deuxième partie (En route)

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Andrea

Un, deux, trois... Quatre, cinq... Six, sept, huit, neuf, dix, onze... Et douze ! Le compte est bon. La transaction peut se faire. J'indique le lieu où entreposer la coc aux gars de la Camorra. On est fin mars. Dans quelques jours, on va tous se retrouver dans un petit village dans les terres pour mettre en place le mariage et envisager des accords entre nos deux mafias. C'est une cousine qui va être marier à l'un des leurs. J'ai rencontré le futur marié, un homme convenable et respectable, il fera l'affaire. Ils sont épris l'un de l'autre, c'est parfait.

Rien ne peut perturber tout ça. Alessandro descend du camion, il s'approche vers moi et demande :

-Andrea, t'es sûr de tout leur confier comme ça, sans qu'on les accompagne? C'est pas de la petite cargaison...

-Si on commence à leur faire croire qu'on a pas confiance en eux on est mal.

-Si tu le dis, à part ça... Je voulais savoir. Où tu comptes loger les filles la semaine prochaine ?

-Elles auront une maison avec que des femmes.

-Et Martina ?

-J'ai pas pu les séparer...

-Merde. Mais ton oncle à rien pu faire ?

-Non, toute cette histoire fou déjà un sacré bordel à la Cuppola, il a rien pu faire...

-Et... Avec Ève ?

-Tu sais très bien où ça en est...

-Et c'est pour ça que je m'inquiète.

J'arrête ma vérification. Qu'est-ce que je peux lui dire ? Ces trois dernier mois, j'ai tellement eu de boulot que je n'ai même pas pu la voir, elle a commencé à être impatiente pour Marcelino. Ce que je m'étais embêter à lui prouver a volé en éclat. Ouais, j'ai menti ! Encore une fois ! Non les mafieux ne sont pas souvent à la maison... A certaine période de l'année comme au nouvel an et en juillet, c'est là où on travaille le plus.

En bonne femme qu'elle est, elle a du mal à me faire confiance après ça. Elle m'a pris la tête, selon elle, je joue à un jeu dangereux, et c'est mauvais pour moi et le petit.. Ça fait quelques années que je suis ce que je suis, elle va pas me faire changer... Je reste un mafieux. À cause de cet accrochage, j'ai dû prendre mes distances... Mais malgré ma fierté... Je souffre...

Je veux la voir... La photo que j'ai d'elle, je ne la quitte plus. Elle reste près de moi... Bel ange... Elle ne veut que me protéger, je comprends mais... Je ne peux pas. Je suis le futur Don bien qu'elle l'ignore. J'ai de plus en plus de mal à garder mon sang froid avec elle, j'aimerai lui dire le fin fond de ma pensée... Tout lui avouer. Elle comprendrait. Lors de notre conversation musclée, elle m'a dit :"Tu te moques éperdument de moi, ce que je comprends totalement, mais par pitié, restes pour ton frère, il a besoin de toi !". J'aurai voulu faire taire ses lèvres par un baiser et lui dire qu'elle est tout pour moi.

J'étais à peine arrivé, cela faisait plus de deux semaines que je ne les avais pas vu, et à peine cinq minutes passées avec eux, j'ai été appelé. C'est là qu'on s'est pris la tête. Elle a souffert de voir Marcelino me réclamer sans pouvoir faire quelque chose. J'ai mal... Mon coeur est serré quand je pense ou parle d'elle. Cette fille reste pire qu'une malédiction tant qu'elle n'est pas dans mes bras. Je reprends :

LE PRIX DE MA LIBERTÉ [TERMINÉE]Where stories live. Discover now