Troisième partie (Belle Venise)

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Eve


Ces jours se ressemblent, la naissance du bonheur se fait chaque matin et se finit par la sérénité de la nuit, dans un petit restaurant avant de se finir dans un lit douillet. C'est à ce moment que les bras d'un homme fort m'entourent et me fait passer du côté des délices de la chaires et de l'amour. Ce sentiment d'invincibilité prend son aise autour de moi. Le temps n'a plus sa place parmi nous, nous en sommes détachés. Je suis plus ce que j'étais, je me sens femme et mère. Je pourrai même dire épouse il ne me manque que le bijoux qui me lierait à mon amour.

Je trace une autre vie, je m'imagine né en Sicile, seule et abandonnée, malmenée par les hommes et abandonnée par ma famille. Un beau jour, alors que trois hommes tentaient de me faire du mal, il est apparu, glorieux et fier. Ses mains se sont posés sans ambiguïtés et avec sagesses sur moi et m'ont délivré d'un mal qui aurait dû m'anéantir. C'est alors que pour remercier ces bras vengeurs, abattu par le chagrin de la vie, je l'ai sauvé à mon tour de l'obscurantisme et de la solitude.

Mes lèvres se sont alors posées sur les siennes et nos coeurs se sont scellés jusqu'à ce que la mort nous sépare. Les sermons ne nous sont guerres d'utilités, nos âmes ont parlé avant la voix de Dieu. Je suis comme sa femme, la femme d'un homme normal, qui parait en vacances. Il est apaisé, heureux. Je peux prendre des photos de nous, des paysages et des monuments et musées que nous visitons. Amoureux de son Italie, il m'explique avec pédagogie son histoires et sa culture. Devant ses yeux brillants, je ne cesse de m'émerveiller en tenant fièrement par la main mon tesoro.

Je me sens à ma place, prise dans l'euphorie du moment, je ne pense plus qu'à aimer et me faire aimer. Je n'ai plus envie de rentrer en France, ma famille et mes amis doivent à coup sûr se sentir mieux, ils ont une contrainte en moins. Je dois le voir comme cela. C'est tellement incroyable ici, c'est beau, vivant, c'est ce dont j'ai toujours rêvé ! Avec les hommes de ma vie. Le soir, on trouve toujours un endroit où s'assoir afin d'observer le coucher de soleil... Mais les jours passent encore et encore, le départ de Marcelino pour la Sicile afin de rejoindre son père approche... Il est là. Les calins se finissent, les larmes reviennent, le déchirement du coeur se fait entendre pendant que le chagrin déballe ses valises. Les bras d'Andrea n'arrive pas à me sauver de cet état de tristesse. C'est une part de moi qui s'envole à nouveau.

Pourtant je n'ai pas le temps de pleurer, nous devons partir pour le clou de se voyage... Venise. Le lieu que je rêve de visiter depuis mon plus jeune âge. Ça semble irréaliste... Je suis endormie dans la voiture, la nuit a revêtu ses plus beaux habits pendant qu'Andrea veille sur la route. Sa main ne lâche pas la mienne. Son plus gros défaut est de ne pas être capable de faire confiance aux autres... Surtout aux chauffeurs. Sa main caresse ma joue tandis que ses lèvres caressent mon cou :"On est arrivé bel ange.". Je m' étire, et regarde avec excitation l'extérieur... Je ne peux rien discerner à cause de la nuit.

Nous sortons, mais... Où est Venise ? Je regarde avec interrogation Andrea. Il sourit et dit :

-Il faut prendre le bateau pour y aller.

-Ah... Tout s'explique.

Nous entrons dans un riche bateau, transpirant le luxe et le confort. Je m'en veux en pensant que des personnes dans le besoin sont entassés dans des bateaux de fortunes pour trouver une vie meilleure... J'ai un haut le coeur ... Je m'assois avec mon amour sur une somptueuse banquette en cuir blanc, et admire un chef d'œuvre accroché en face de moi. C'est magnifique. Andrea ne me quitte pas de ses bras, il semble étrange... Stressé je dirais.

LE PRIX DE MA LIBERTÉ [TERMINÉE]Where stories live. Discover now