LE PRIX DE MA LIBERTÉ [TERMINÉE]

Deuxième Partie ( Le Sang Versé)

Andrea

J'observe cette maudite ferme de loin. Dans cinq minutes, on mènera un assaut. Eve peut autant être dans la grange que dans la petite maison. Je vais devoir faire attention à tout, je saisis des jumelles et observe chaque détails. Hum... Du papier journal est placardé sur les vitres des fenêtres. Je ne peux pas voir ce qu'il y a à l'intérieur hélas. Je vais ouvrir le coffre de ma voiture et prends les armes avec les recharges nécessaires. Je vais pas le louper... Il est assez tôt, ils doivent tous dormir, c'est parfait. Plus ils seront surpris, moins ils seront organisés. Je prends mon couteau fétiche et l'attache à ma ceinture. Si je peux trancher la gorge de Salvatore, je le ferai. On se réunit avec tous les hommes de l'assaut. On ne sait pas qui et combien de personne s'y trouve.

-Bon, dis-je, le plan est simple. Vu qu'il fait encore nuit, vous avez interdictions d'utiliser vos lampes tant que le signal est pas donné. Le premier groupe, vous rentrerez dans la grange pendant qu'avec le second groupe on sécurise la zone autour de la maison. On reste tous en contact. A mon signal, dès que tout est prêt, on allume tout et on rentre dans la maison en silence. Tant que les filles ne sont pas à l'abri ça ne sert à rien de jouer les héros compris ?

-Oui ! Disent-ils.

-OK, alors c'est parti.

Je prends mon arme à la mai. et mène mon groupe à un règlement de compte sanglant. Le mot d'ordre ? Pas de survivant à part les otages. Pour les autres, le chemin vers la mort est tracé tout droit. On se disperse, personne ne surveille l'extérieur, grossière erreur... il y a deux hommes devant la maison. Si on entre par derrière, on peut les surprendre. On se cache dans l'herbe, mais aussi derrière d'anciens abreuvoirs. La pierre est toujours plus résistante que le végétal... Je visse le silencieux à mon canon, je suis prêt à tout pour récupérer ma femme. J'ai pas peur de la mort, j'ai uniquement peur pour la sienne.

Je reçois un premier SMS.

"Rien dans la grange. Grosse tâche de sang sur le sol. Certainement un mort."

Mon coeur cesse de battre. Un mort ? Non... J'ai certainement une malchance sur deux que ce soit le sang de l'amour de ma vie. J'envoie un SMS au chef du deuxième groupe. On lance l'assaut maintenant. C'est parti. Je m'avance avec les autres. J'ouvre la porte de derrière, elle donne sur la cuisine. Un homme est endormi sur la chaise. Je n'ai qu'une parole, pas de survivant. Je le tue en premier. Je continue mon chemin, dans le salon, deux hommes discutent tranquillement. Je laisse la besogne à mes hommes et monte à l'étage. Ma respiration s'accélère, l'adrénaline monter, j'ai un esprit de revanche. Je vois qu'une des portes est entrouverte... Il faut que j'y rentre. J'entends un cri... Eve... Eve...EVE !

Eve

Je regarde avec effrois la vie quitter à chaque seconde le corps d'Emily. Elle caresse avec amour son ventre meurtri par l'infanticide. Cet enfant qu'elle sentait bouger et grandir en elle à cesser de se dandiner. Elle ne sent plus les petits coups dans son ventre, elle ne peut plus parler à cet être chéri, qu'elle n'a cesser d'imaginer et de vouloir le tenir dans ses bras. Elle rêvait de pouvoir sentir les petites mains de ce petit être faible tenir son doigt, comme un signe d'affection et de reconnaissance. Elle aurait voulu que plus grand, il lui voue un culte et lui dise à quel point il est heureux de vivre grâce à elle.

Elle l'avait tellement de fois imaginé sous toutes ses coutures. Oui, elle a toujours voulu le tenir dans ses mains, et surtout... Elle aurait voulu être mère, faire son éducation, le tenir dans ses bras lorsque celui-ci aurait été triste. Elle dit :