Chapitre 14 : première partie (Le diable s'habille en Prada)

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Andrea

Un frisson de rage descend de mon cou jusque dans mes mains. L'impulsion électrique ferme mes poings, je ne suis plus moi-même. J'attrape cet enfoiré par la peau du cou et le plaque violemment contre le mur. Il a osé s'en prendre à elle... Mon bras est contre sa gorge, il va regretter son geste... Je lui donne un coup de poing, il est un peu sonné... Mon visage et proche du sien, la peur s'empare de ses yeux.

-Qu'est-ce que t'allais faire hein !? Qu'est-ce que j'allais faire !?

-Non, mais on m'a demandé ...

-Ta gueule !? Espèce de fils de pute tu comptais faire quoi !? RÉPONDS !!

-On m'a dit qu'elle me voulait ! Que je devais me la taper !

-Ose, ne serait-ce qu'une fois parler d'elle comme ça t'es mort ! Dis-je en le secouant par le col.

-Mais c'est un ordre des patrons !

-Fou toi de ma gueule, c'est moi le patron ici ! dis-je en le poussant violemment au sol.

-J'vous jure m'sieur ! Je vous le jure !

Je lève le poing pour le frapper.
Alessandro m'attrape et me retiens. Je lui demande de me lâcher, il me tire en arrière et me dégage de cette enfoiré. Franco attrape le dealeur et le dirige dans la maison qui nous sert de de QG. Je devrais le tuer... Je ralentis ma respiration et me dégage violemment des bras d'Alessandro. "C'est bon lâche moi !".

Tous se recule de moi. Je me retourne. Eve est dans les bras d'Emily. Elle s'est arrêtée de pleurer, même si ses yeux rouges retiennent ses larmes. Elle est profondément choquée. Elle me regarde, l'air de s'excuser et dit faiblement :"Pardon...".
Je ne réfléchis pas et plonge pour la prendre dans mes bras. Elle s'effondre. Elle me serre si fort... Comme si elle avait plus eu peur pour moi que pour elle.

-Je suis tellement désolée...

-Chut... Ne t'excuse pas, t'y es pour rien... Viens là.

Elle plonge son visage dans mon cou. Je fais signe aux voyeurs de partir. Ils ont bien vu qu'il ne faut surtout pas me contrarier, encore moi en ce moment. Je la relève et lui sèche ses larmes. Elle est toute fébrile. Je la porte dans mes bras. Elle est d'abord surprise, mais elle est tellement perdue qu'elle ne dit rien. Je l'amène jusqu'à sa chambre. Elle éclate de nouveau en sanglot. Je ne peux pas m'empêcher de la tenir encore plus dans mes bras. La perdre... J'ai failli la perdre... Non...

Le petit rentre dans la chambre et lui saute dans les bras. Nous sommes tout les trois, ensemble... C'est un vrai moment de bonheur. Elle se reprend et dit en nous regardant :

-Merci... Merci pour tout.

-C'est Marcelino que tu dois remercier, c'est lui qui a couru pour me prévenir.

-Mon tesoro... Tu es mon héros !

-Non ! C'est Andrea le héros, il t'a sauvé du méchant !

-Vous êtes tous les deux mes héros alors.

Elle plonge sur mon torse avec l'enfant dans les bras. Je ne peux m'empêcher de lui embrasser la tempe. Nous restons ensemble un long moment, sans forcément parler. Je ne peux pas la lâcher, c'est trop douloureux autrement. Sa chair contre la mienne... Oh caprice délicieux, ne me quitte pas !
Giulia ouvre la porte.

LE PRIX DE MA LIBERTÉ [TERMINÉE]Where stories live. Discover now