LE PRIX DE MA LIBERTÉ [TERMINÉE]

Deuxième Partie (Nouvelle vie)

Eve

Andrea est énervé, il raccroche et dit :"Merde." . Inquiète je m'approche de lui, pose ma main sur son dos et le fait sursauter. Il se met face à moi et me prend dans ses bras. Il est touché, surtout blessé. Il m'embrasse et colle son front au mien. Étonnée, je lui demande :

-Andrea tout va bien ?

-Je... Laisse tomber.

-Non. Je suis ta... Petite amie désormais.

-Oui. Ce midi je vais devoir en découdre avec mon père...

-Parles moi...

-Il veut me retirer Marcelino.

-Quoi !?

-A cause de ce qu'il s'est passé il veut... L'envoyer dans une école et... Il veut l'envoyer à l'internat pour sa "sécurité".

-Mais je ne m'en occupe pas assez bien ? C'est de ma faute j'aurai dû...

-Non ! Ne dis pas ça ! Tu as fais plus que n'importe qui avant. Eve... Je t'aime...

Il me prend dans ses bras. Il me sert si fort... Pourquoi me retirer tesoro ! Je ne vais pas me laisser faire ! Je m'en suis plus occupée que son père lui même ! Mon amour... Nous retournons dans la cuisine et serons l'enfant dans nos bras. Nous savons pertinemment que nous sommes en croisade avec son père. D'un côté, ce serait une bonne chose... Mais il a trop été abandonné dans sa vie... Il a besoin d'une mère... Il a besoin de moi de son frère ! Désormais plus rien ne peut nous séparer... Alors pourquoi le faire...

Andrea me tient la main, ça l'anéantit. Il s'est tant battu pour lui, c'est lui arracher un bout de sa personne que de faire cela. Je prépare Marcelino, Andrea va chercher de quoi s'habiller. Je l'ai embrassé avant qu'il parte. J'ai tente de lui dire que ça allait. Mais... Je n'y crois pas... Je me prépare et attends avec le petit et Anna Maria. Je suis triste, cela se voit, elle s'inquiète. Je ne peux rien lui dire vu que Marcelino est sur mes genoux, je me contente de cacher ma peine.

Andrea revient, toujours aussi bien habillé, cette fois il a opté pour le noir. Il charge mes bagages dans sa voiture à mon plus grand étonnement, il ne veut rien me dire, il reste muet, pas un mot, rien. J'installe Marcelino. Nous avons rendez vous dans une ville non loin, c'est à une vingtaine de minutes d'ici. Je n'ose pas parler, je me sens pétrifiée. J'ai si peur qu'on m'enlève le petit, Andrea n'est pas rassurer non plus, qu'est-ce que je vais devenir sans mon petit ? Nous arrivons devant un très chic restaurant. Un homme m'ouvre la portière et m'aide à descendre. Je prends dans chaque main celle de mes deux garçons. La voiture est emmenée par le voiturier. Tout cela devient étrange... Nous arrivons dans une grande salle, d'un chic et d'une élégance extrême. Une grande table ronde accueillant une dizaine de personne nous attend. Nous sommes les derniers à être arrivés, je me sens honteuse de ce retard. Le père d'Andrea nous attend avec son oncle, les deux semblent assez stressés, voir même gênés. Vu ce qu'il va être décidé il y a de quoi !

Nous prenons place après avoir salué l'assemblé. Les sujets politiques ainsi que les affaires prennent le dessus. Je m'occupe avec le petit, je ne veux pas être mêlée à ce monde ! Non merci. Andrea lui y participe assez comme ça. Il tente de me prendre la main. Je ne dis rien et me laisse faire, j'évite ses regards, les sujets de discutions me mettent mal à l'aise. Sergio m'interpelle innocemment :