Parlons de ... ( Un peu, beaucoup, de cinéma )

Rétrospective : Michel Ocelot

BIOGRAPHIE

Michel Ocelot est né le 27 Octobre 1943 à Villefranche-Sur-Mer. Il passera quelques années de son enfance en Guinée ( Conakry ) mais retournera en France à partir de son adolescence.

Il a tenté plusieurs études comme les Beaux-Arts de Rouen, les Arts-Décoratifs de Paris et même la California Institute for Arts.

Il remporte des prix assez rapidement avec son premier court-métrage Les Trois Inventeurs ( récompensés au BAFTA de Londres ) en 1979 et le césar du meilleur court-métrage d'animation de 1983 avec La Légende du Pauvre Bossu.

Il atteint le succès financier et public avec Kirikou et la Sorcière en 1998 qui remporte une multitude de prix et se révèle un franc succès commercial ( rassemblant près d'un million de spectateurs français en salle ) ; Un succès qui entraîne deux suites, une en 2005 et la dernière en 2012.
Il expérimente l'image de synthèse avec Azur et Asmar en 2006, suivi encore d'un plus grand succès que Kirikou ( 1,5 millions de spectateurs français en salles ) ; Il essaiera par ailleurs la réalisation d'un clip musical.

En 2009, il est élevé au grade de chevalier de la Légion d'Honneur pour récompenser ces années d'activités artistiques. Tout comme en 2017, il est promu commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres.

Sa dernière prouesse se fait avec Dilili à Paris de 2018, remportant le césar du meilleur film d'animation de 2019 mais entraînera bien moins d'entrées que ces deux grands succès. Cependant, ceci ne l'empêchera pas d'être applaudi et d'obtenir des récompenses pour l'ensemble de son travail comme le Prix Klingsor de 2008 ou le Prix Henri-Langlois de 2011.

N.B : Comme il est difficile de trouver tout les films, je commenterais tout ceux que j'ai pu voir mais je nommerais même ceux que je n'ai pas trouvé. Merci et désolé d'avance pour ce sentiment de travail non-accompli 

LES COURTS-MÉTRAGES

Les Trois Inventeurs ( 1979 ) - La toute première œuvre de Michel Ocelot, un court-métrage d'animation en papier découpé, racontant la vie d'une famille d'inventeurs qui font face à l'hostilité de son village. Dès son premier court-métrage, il introduit de nombreux éléments qui forment la touche Ocelot : Cinéma d'animation, narration proche du conte, une famille cultivée et connaisseur avec un enfant prodige, l'opposition à un village superstitieux et hostile à leurs inventions ... C'est une véritable pépite d'animation et une très belle histoire, toujours trouvable sur Youtube ( en fait, tout les liens trouvables sur Youtube seront donnés ici et les bandes annonces ou scènes favorites pour les films ), clin d'oeil, clin d'oeil !

Les Filles de l'Egalité ( 1981 )

La Légende du Pauvre Bossu ( 1982 ) - C'est une histoire classique sur la bonté qui triompherait du matérialisme mais la manière de la raconter est, on va dire, originale. Particulièrement auprès de la princesse qui est désirée par tous ces prétendants et qui va s'éprendre sur le bel ange tout nu et ne montrant aucune volonté de protéger le bossu, tout en montrant que son modeste cadeau la touche ... C'est assez bancal ( bien que le plan où elle se lève pour s'approcher de l'ange, avec cette micro-seconde où les yeux descendent sur son pénis, m'a fait doucement rire )
Par contre, c'est dans la mise en scène que le court-métrage se démarque fortement. Par exemple, j'aime beaucoup l'animation de l'ange ( pas excellente, certes ) mais qui le diffère de ceux de la masse, statique, comme ils le sont à l'égard du bossu. Et j'aime beaucoup les fondus dézoomant à l'introduction qui donne l'impression de voir un vitrail. Bien que la symbolique derrière la bosse du protagoniste qui cacherait des ailes m'échappe.