Remake Disney & "Wokisme" : Pourquoi ?

23 3 0
                                    

Cette année, il est prévu que les remakes de La Petite Sirène et de Peter Pan sortent, tous les deux décriés, non seulement pour n'être qu'un remake parmis tant d'autres, mais aussi pour leur casting polémique où des personnages changent de couleur de peau.
C'est un sujet que j'ai déjà vaguement abordé, avec la Petite Sirène où j'ai essayé de faire preuve de nuances en dévoilant mes arguments pour et contre cette décision, et sur Blanche-Neige dont j'ai été plus critique mais dont la critique récente du film original m'a permis d'éviter la caricature de celui qui critique seulement le changement de couleur de peau.
Mais on ne peut pas nier le fait que ce genre de décisions soient devenues récurrentes chez Disney et que chaque remake se voit doté de sa polémique sur un changement de casting depuis le "buzz" de la Belle et la Bête avec Lefou gay.
J'aimerais donc aborder ce sujet qui s'impose par le studio lui-même qui veut se faire remarquer de la sorte avec ces décisions de castings et ces parti-pris scénaristiques faites pour énerver le spectateur et faire parler de lui.

Avant de commencer d'aborder mon point de vue, on va introduire quelque chose d'important ...
"Woke", quelle est sa définition ?
Parce que le terme woke, un peu comme facho, c'est un peu le genre de mots qu'on emploie facilement, lui retirant son sens premier, et choisi pour discréditer facilement l'autre car estampillé sur une appellation péjorative.
Woke vient de l'anglais "awake" qui désigne toutes les personnes éveillés aux causes sociales, les gens conscients des problèmes de discriminations des minorités.
Donc, tout simplement, ce n'est pas ce que je critique chez Disney ( et la plupart des détracteurs de ce genres de décisions, je l'espère ... ).
Par honnêteté intellectuelle, on va renommer cela Opportunisme de "Chevalier Blanc".

Il faut commencer par la question simple du : Pourquoi ?
Parce que c'est dans l'air du temps est à la fois la réponse trop facile mais surtout en partie fausse car c'est Disney qui a le plus médiatisé le principe ( et on verra qu'il faisait des changements à une époque où ce n'était pas tant "à la mode" ).
La seconde réponse, plus théorique j'ai envie de dire, est que Disney, en plus d'être une histoire de films d'animations iconiques, est aussi une histoire de scandales, de polémiques et de critiques sur ces oeuvres que les différentes communautés ont pointés du doigt pour l'accuser de racisme, de sexisme et d'homophobie.

Des exemples vites faits ...

De racisme tels que :

- La Mélodie du Sud est un exemple probant, ayant presque la même façon de représenter les rapports entre noirs et blancs de l'époque que Autant en Emporte le Vent, le film maudit que la firme cherche à faire disparaître.

- Les représentations caricaturales ont étés considérés légions dans de nombreux disney : Dumbo avec les corbeaux, Fantasia avec la centaure noire, les Aristochats ou La Belle et le Clochard avec des représentations stéréotypées, voir Le Livre de la Jungle avec le Roi Louis chanteur de jazz.

- Peter Pan avec une représentation estimée dégradante des indiens.

- Aladdin a pu être jugé pour racisme aussi, en parti car le chara-design des gentils ( Aladdin, Jasmine, le Génie, le Sultan ) mettait moins en avant des traits estimés "arabes" que Jafar, le prétendant ou Razoul ( le garde contre Aladdin ).

- La Princesse et la Grenouille, dont Disney se vantait de créer leur première princesse noire, a été pointée du doigt car on la voyait surtout en grenouille.


De Sexisme comme :

- Les nombreuses héroïnes, love-interest ou autres princesses ont soit l'objectif de se marier ou l'épanouissement de leurs vies/parcours se font par l'amour.

- Certains baisers où le consentement peuvent être remis en question comme Blanche-Neige ou la Belle au Bois Dormant ; Et certaines relations se sentent obligés de faire de l'homme celui qui a eu le dernier mot ( John Smith sauve le père de Pocahontas, Eric tue Ursula, Aladdin sauve Jasmine et piège Jafar, Tarzan se bat contre Clayton ... )

Parlons de ... ( Un peu, beaucoup, de cinéma )Where stories live. Discover now