Critique : Bird of Prey, Cathy Yan

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Bird of Prey est un film de Cathy Yan sorti en 2020 et veux raconter l'émancipation d'Harley Quinn et son intégration au sein des Bird of Prey, poursuivis par le mafieux Black Mask.

Et ce film est pas ouf mais prévisible mais certains apprécient le film qui est fun, pop, coloré et d'autres estiment que c'est un film féministe. Alors, on va gentiment expliquer pourquoi ce film n'est pas féministe ( ceci veux dire que je ne vais insulter l'approche mais expliquer pourquoi il le fait mal et qu'il en devient même "sexiste" ), pourquoi il est mauvais, pourquoi son style pop est timide et pourquoi il rate ces intentions narratives de base.


Harley Quinn n'a PAS d'émancipation et n'est tout sauf féministe


C'est la première grande blague du film. Bird of prey ( and the Fantabulous emancipation of one Harley Quinn ) n'aborde pas du tout le sujet de l'émancipation, tout simplement parce qu'elle ne s'émancipe pas, c'est le Joker qui la largue.

Pour commencer, le Joker ne larguerait jamais Harley Quinn. Il la maltraite, l'insulte, la bat, tente même de la tuer mais il est trop attaché à être le propriétaire de Quinn pour s'en débarrasser.
Et ça, rien que le fait que ce soit le Joker qui la largue au lieu que ce soit elle qui s'en sépare, fout en l'air la tentative d'écrire une vraie histoire d'émancipation. Même la série animée Harley Quinn, qui fait son émancipation du Joker en un seul épisode, a compris qu'il fallait que ce soit ELLE qui entreprenne la démarche.

Alors, ce n'est pas issu du scénario mais, pendant la séquence où elle raconte qu'elle s'est faites larguer, le dessin où elle tombe m'a fait rappeler un plan de l'épisode Mad Love et comprenez bien que j'ai trouvé ça insultant car il a le culot de comparer la tentative de meurtre d'Harley Quinn par le Joker à une rupture amoureuse ... Que c'est féministe de mettre ces deux situations dans le même sac !

A partir de 1:18 pour faire la comparaison

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A partir de 1:18 pour faire la comparaison


Et pour rajouter une couche à la tentative de faire du féminisme lamentable, on comprend que Gotham est persuadé que c'est Harley Quinn qui a largué le Joker alors que le spectateur sait qu'il en n'est rien ! On aurait pu faire une histoire sur une femme qui assume s'être faites larguée ... Mais la réalisatrice a préféré sous-entendre que derrière les nanas qui se disent émancipées de leurs mecs se cacheraient des nanas qui n'assument pas s'être fait larguer ... Féministe, on vous dit !

Et le truc se fait ressentir autour de la troupe de Bird of Prey car toutes les filles sont reliées à une exaspération du monde masculin machin-chose.
Black Canary, on comprend, c'est un milieu mafieux, pas le meilleur exemple. Huntress veut venger la mort de sa famille, rien en lien avec du machisme mais admettons.
Mais l'exemple le plus absurde concerne Montoya qui se fait rabaisser à l'entièreté du GCPD et vu de haut car c'est une nana. Vous voulez donc raconter que dans le DCCU, Gordon ou Bullock n'existent pas ? Sont-ils en congés ? À la retraite ? Sexiste à l'égard de Montoya ? ( C'est EXACTEMENT CE QUE JE M'IMAGINE DE GORDON )

Parlons de ... ( Un peu, beaucoup, de cinéma )Where stories live. Discover now