Rétrospective Introductive : Claude Chabrol

18 1 0
                                    

BIOGRAPHIE

Né en 1930 à Paris, Claude Chabrol fréquente très tôt les salles de cinéma de la capitale. Après la Libération, et des études de lettres, de droit et de pharmacie, il devient attaché de presse à la Fox. Il écrit aussi des critiques de cinéma pour la revue "Les Cahiers du cinéma", aux côtés de François Truffaut et de Jacques Rivette notamment.
En 1957, son épouse fait un coquet héritage qui lui permet de monter sa maison de production. Il débute en 1956 en produisant un court-métrage de Jacques Rivette "Le Coup du berger". Puis il tourne son premier film, , avec Jean-Claude Brialy. Il enchaîne avec "Les Cousins".
Ces deux films marquent le début de la Nouvelle Vague. Dans les années 70, il réalise "La Femme infidèle", "Le Boucher", "Juste avant la nuit", "Les Biches" ... 
En 1972, "Docteur Popaul", avec Belmondo, est l'un de ses plus gros succès. En 1978, sa rencontre avec Isabelle Huppert est décisive. Il la fait tourner dans de nombreux films comme "Violette Noziere" puis, en 1988, dans "Une affaire de femmes" ou , en 2000. Dans les années 80, il fait aussi tourner les grandes stars de l'époque comme Serrault, Poiret ou Noiret. Dans les années 2000, il réalise plusieurs longs-métrages avec Benoît Magimel, comme "La Fleur du mal" ou , puis son dernier film, "Bellamy", avec Gérard Depardieu.
Il meurt chez lui le 12 septembre 2010 à l'âge de 80 ans.

LES LONGS-MÉTRAGES ( CHOISI )

Le Beau Serge ( 1958 ) - Nommé comme le premier film de la Nouvelle Vague et il n'est pas un coup de cœur ; Je vous conseille tout de même d'aller le voir parce qu'il n'est pas mauvais, juste pas mon truc. Et ça m'énerve d'avoir aussi peu à dire mais je pense que c'est un peu comme Demy, j'ai des idées reçues du cinéma de Chabrol donc ça influe un peu sur mon avis concernant ce film-ci.

La Cérémonie ( 1995 ) - L'histoire de deux femmes, fortement remontées contre une famille bourgeoise, et qui vont, un soir, entrer par infraction et les massacrer.
Dans une ambiance proche de Hitchcock, on découvre vite le lien entre ces deux personnages et le passé criminel et psychologiquement trouble qui les unit. Presque manipulée par Jeanne, vouant une haine sans faille à cette famille et jouée par une Isabelle Huppert d'un naturel désarmant, la jeune analphabète Sophie se laisse entraîner dans cette histoire folle, la menant au massacre final.

L'Enfer ( 1994 ) - Il raconte l'histoire de Paul dont la vie lui sourit avec une affaire florissante, un mariage avec Nelly et un enfant. Mais plus le temps passe, plus sa situation se complique et il se persuade que sa femme la trompe jusqu'à en devenir fou ...
Pour résumer le film en un mot, je dirais : Percutant ! A chaque coupure, à chaque saut dans le temps, l'état de Paul semble se détériorer, sa névrose s'enfonçant sans que la moindre lueur d'espoir n'apparaisse. On ne peut aucunement prévoir qu'il tomberait aussi bas dans cette histoire, porté par d'excellents acteurs.

Merci pour le chocolat ( 2000 ) - Vous connaissez le principe de "film à ambiance" qu'on aime souvent employé pour le cinéma d'horreur ? Voilà pour moi l'exemple probant d'un film à l'ambiance glauque parfaite. Entre ce film et le prochain, ils se disputent la place de mon Chabrol favoris parmi ceux que j'ai vus.
L'histoire parle de l'arrivée d'une jeune pianiste virtuose du nom de Jeanne dans une famille qui va paraître de plus en plus suspecte. Et de cette vie de tous les jours dans cette famille où tout transpire le bizarre et le secret que l'on ressent toute l'angoisse. On s'attend qu'un élément horrifique éclate à chaque instant, surtout auprès de Mika qui semble de moins en moins innocent. Un must see !

Le Boucher ( 1970 ) - Un film d'horreur que j'ai adoré ! Une série de meurtre atroce perturbe la quiétude d'un village, tandis que l'institutrice Hélène tombe amoureuse du boucher Popaul, gentil comme tout.
Quand rien que le générique de début te fout la frousse, c'est fort ... Comme dans certains films de la Nouvelle Vague, les meurtres sont en seconde zone, l'enquête policière est absente mais c'est pour mettre en valeur l'écart entre l'image de nounours que nous propose le boucher et le tueur qui se cache derrière et ça permet de mieux comprendre l'attachement sincère de Hélène, même après être sûre qu'il est le tueur. J'aime les romances tordues donc j'ai été gracieusement servi avec ce film que j'ai adoré.



LES COURTS-MÉTRAGES ( SUR YOUTUBE )

La Muette ( 1965 ) - Il n'a qu'un seul court-métrage au compteur, et il est trouvable, c'est une chance ! Est-il bon ?
Disons qu'il est spécial. D'une part, on a un enfant qui se joue petit esprit criminel qui est aussi drôle que jouissif à voir et j'aime bien le silence qu'on nous impose durant une longue partie du film mais, en même temps, ces actions semblent ne pas avoir de conséquences et je ne comprends pas la finalité de cette histoire.

EN 4 PARTIES

Parlons de ... ( Un peu, beaucoup, de cinéma )Where stories live. Discover now