"Réponse" à Michael J : Les Vrais et les Faux Défauts de Gotham

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Vous devez le savoir, j'adore la série. C'est un véritable plaisir coupable que j'assume aimer voir et revoir, combien même les nombreux défauts que je lui porte. Ce chapitre-critique est une sorte de réponse "réaménagée" de ma réponse à la critique féroce qu'avait faite Michael J à son égard.

Je vais faire un bref résumé : combien même je comprenais certaines de ces opinions, ils critiquent mal, sa structure était pourrie, son expression plus que maladroite et ces critiques souvent plates, vides d'argumentations.

Par exemple, il accorde deux points sur des personnages ( Gordon et Barbara ) alors qu'il aurait pu tout rassembler autour d'un même segment, les personnages ( ce qu'il fait sur son segment, supposément basé sur le fan service, mais qui parle plus du principe de prequel et de l'écriture des personnages que du réel fan service ) ; Le segment sur le style est bien trop court et parle plus du ton que de l'approche stylistique/graphique et le dernier n'est qu'un chouinage du "J'ai pas eu Batman".

Enfin, mal structuré et il ne pointait pas, selon moi, les vrais problèmes de la série. Donc voici selon moi les plus gros soucis de la série ...


Mais, avant toute chose, j'ai envie de tacler ces deux faux défauts que Michael J avait pointés ...


Le mélange de style et de ton

Il expliquait que Gotham mélangeait le style Nolan ( réaliste et policier ), Burton ( gothique et carnavalesque ) ou de la série des Années 60 ( nanardesque et absurde ) et il affirmait que les trois styles n'allaient pas ensemble.

Sauf que le titre indiquait la patte artistique alors qu'il aborde plus le ton mais je me répète ...

Je vais vous parler d'un terme anglais : Le "Comic Accurate", désignant la fidélité d'une adaptation à l'esprit d'un comics.
Et ça, Gotham embrasse totalement le principe ! Parce qu'il faut se rappeler que les comics Batman ont tous les tons, les tons sérieux et proche de notre monde ( Year One ou The Dark Knight Returns ), le ton gothique et fantastique ( A long halloween ) ou le ton fantasque et absurde ( les comics sous le Code Hays qui se voulaient plus familiaux ). Et cette série le suit parfaitement, le sérieux ( GCPD, Pègre, guerre de gangs et corruption ), le gothique ( la fête foraine de la Saison 3 ) ou absurde ( Pyg qui réadapte Cell Block Tango ) et je trouve que ça se marie bien.

Non parce que sérieusement, comment légitimer une ville où le milliardaire du coin se déguise en chauve-souris pour vaincre le crime, dont les criminels notoires sont un clown, un catcheur avide de défi, un homme crocodile, un tas d'argile vivant ou un mafieux ventriloque en le résumant qu'à un seul style ?


"Gné Gné il n'y a pas Batman ; Faites une série Batman merde !"

C'est son segment que j'estime le plus immature de sa part ... Vouloir prétendre que la ville de Gotham n'existe qu'avec Batman est très petit et insultant pour tous les autres personnages autour ( Gordon en premier lieu ).

De nombreuses œuvres sur Batman ont voulu faire de Gotham un personnage à part entière : Le film de Burton avec son approche expressionniste en est un exemple flagrant.
Merde, il y a des oeuvres sur Batman où le Chevalier Noir n'est pas au centre de l'intrigue et où on joue de cette absence pour lui donner une aura mystérieuse et inquiétante. C'est ce que fait le Batman de Burton ( se focalisant sur le Joker et Vicki Vale ) et ce qu'a tenté de faire le tout dernier épisode de la série ( bien qu'ils foutent tout en l'air avec le plan final, montrant la mocheté et le côté cheap de son costume ainsi que la mort d'âme de l'acteur ).


Et il y aurait pleins de soucis ci-et-là à pointer du doigt pour exprimer toute la stupidité de son raisonnement mais on va essayer de faire court et simple, d'autant plus que j'aurais l'entière occasion de m'étaler à son sujet plus tard ... Passons à ce qui est les vrais défauts que j'ai identifiés dans cette série.

Parlons de ... ( Un peu, beaucoup, de cinéma )Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora