Rétrospective : Céline Sciamma

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BIOGRAPHIE Céline Sciamma

Diplômée de la Fémis en section scénario, Céline Sciamma recycle son projet de fin d'études, soutenu par le réalisateur , alors membre du Jury lors de son examen final, pour réaliser son premier long-métrage en 2007 : , une plongée dans le milieu de la natation synchronisée où trois adolescentes s'éveillent au désir.

Ce premier film qui esquisse déjà les prémices d'une thématique chère à la réalisatrice, l'ambiguïté sexuelle, est projeté dans la catégorie Un Certain Regard au Festival de Cannes en 2007 et remporte également le prix Louis-Delluc. Céline Sciamma devient une des nouvelles figures de proue d'un cinéma du relief, anglé sur la frontière entre le public et le privé, le fantasme et la réalité.

Après avoir réalisé un des courts-métrages du programme en 2009 et collaboré au scénario de la série de Canal+ , la cinéaste jette un pavé dans la marre avec le perturbant : l'histoire de Laure, une petite fille de dix ans prenant les traits d'un garçon, Michaël, auprès de ses camarades. Une fois de plus, Céline Sciamma pointe du doigt un sujet peu abordé au cinéma. La diffusion du film sur la chaîne franco-allemande Arte fin février 2014, va même jusqu'à alerter le groupe intégriste catholique Civitas, qui voit en lui une incitation "à la théorie du genre" et appelle à interdire la diffusion du long-métrage.

Pour son troisième passage derrière la caméra, , la cinéaste poursuit son exploration intime des troubles de la féminité, en portant à l'écran le choc des cultures entre une adolescente de quinze ans, prisonnière des codes de la société, et un groupe de fille émancipées.

La réalisatrice prête ensuite son talent de scénariste pour l'émouvant film d'animation de . Elle collabore ensuite avec pour sa chronique adolescente . En 2019, la cinéaste revient à la réalisation avec . Dans ce drame en costume, elle retrouve , sa muse de Naissance des pieuvres. Présenté en compétition à Cannes, le long-métrage remporte le Prix du scénario.


La polémique du Cinéma Social

Avec cette période de films pourris, outrageusement militants SJW, on est venu à un stade où beaucoup considèrent que traiter une thématique socialo-progressiste est un défaut. Et ce n'est encore pas pour me la jouer supérieur, j'ai conscience que dès lors qu'une œuvre aborde des thématiques progressistes ( chansons, films ou littérature ), je commence le visionnage avec des craintes.

Et malheureusement, en un sens, on ne peut que comprendre pourquoi beaucoup en font le rapprochement sale.
Quand on voit tout ces films dont le réalisateur, les acteurs ou les médias se branlent la nouille sur le fait qu'il est féministe, pro-LGBT, pro-minorité ethnique et j'en passe, difficile de ne pas voir le film sous ce même sceptre et n'avoir l'impression qu'ils ne vendent le film que de cette façon, comme si la cause venait avant le film.
Je dis ça car je suis persuadé que certains films ( comme le reboot féminin de Ghostbuster ou de Charlie's Angel ) seraient moins décriés s'ils avaient fermés leurs gueules à ce sujet, et que certains spectateurs critiquent parfois plus à cause de la médiatisation que du film en lui-même ( fortement influencé par ce dernier ).


Pour moi, on a le nœud du problème : L'impact médiatique.
D'un côté, les producteurs et studios véreux savent que changer l'ethnie d'un personnage va s'attirer les louanges d'une communautée X et décrédibiliser toutes les critiques d'une communauté Z ( catégorisée comme raciste ) et utilisent la communauté X comme un marché facile ( ex : les multiples blackwashing chez Disney concernant Ariel, Clochette ou la Fée Bleue ).
Des réalisateurs/réalisatrices ou des acteurs/actrices à la mauvaise foi mettront la faute de leurs éventuels échecs sur les oppresseurs imaginaires pour se voiler la face, ce qui fait que les défenseurs du film vont s'allier à leurs idées sans recul ou enquête.
Les scénaristes vont écrire des scènes/dialogues "progressistes du dimanche" qui seront, soit traités comme un fond de vérité et une leçon à suivre mais très mal exprimé ( comme le remake de La Belle et la Bête, celle du Roi Lion ou Captain Marvel ) ou comme une tentative de gags très foireuses qui ne fera rire PERSONNE ( comme la série Fate : Winx Saga ).
Et certains spectateurs se braqueront parce que ceci, parce que cela ...
Tandis que de l'autre côté, on fait le même matraquage médiatique sur les films "datés", "oppressants" et tout ... Dans ce désir abjecte de mépriser des films et de faire du clivage, pointer du doigt ceux qui les aiment avec des surnoms peu reluisant ( il n'est pas bon de dire aimer "Naissance d'une nation", "Autant en Emporte le Vent" ou de soutenir le cinéma de Polanski ces temps-ci ... ).

Parlons de ... ( Un peu, beaucoup, de cinéma )Место, где живут истории. Откройте их для себя