Rétrospective : La Saga Shrek

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Vous connaissez certainement les origines de Shrek mais pour faire un bref rappel ...

L'ancien responsable de l'animation Disney, Jeffrey Katzenberg, fonde Dreamwork avec Spielberg et David Geffen dans l'attente de faire la concurrence avec Disney, et plus tard Pixar. Après quatre tentatives plus ou moins convaincantes aux yeux du public, ils décident de produire Shrek et vendent le film de la manière suivante : Une parodie de conte qui va se moquer de Disney.
Et autant dire que la formule prend pour le film, si bien qu'elle peut devenir une franchise, avec un franc succès, autant par sa qualité profonde que la mesquinerie à peine cachée qui lui donnait une aura sulfureuse. Mais les années ont passé et la saga a commencé à battre de l'aile, avant qu'un nouveau film ne vienne et puisse presque refaire le phénomène de Shrek, plus de vingt ans plus tard ...

La question est de connaître l'ampleur de la mesquinerie de Disney et les autres qualités des films Shrek.


Shrek (2001)

Dès les premières minutes du film, le ton est posé : On va se moquer des contes de fées et on va pas y aller de mains mortes ! Et plus exactement des films Disney : La fameuse ouverture de livres moqués avec la chanson d'introduction présentant un héros loin des figures idéales Disney.

Pleins de scènes viennent moquer Disney : Les personnages ressemblant à ceux de Disney, Lord Farquaad ayant le visage du PDG de Disney de l'époque, le miroir publicitaire, la parodie d'It's a small world, le réveil et le chant de la princesse, l'ogre comme héros qui s'oppose au méchant par simple intérêt égoïste initial, la dragonne qui garde la tour qui tombe amoureuse ...
Et la mise en scène n'est pas en reste avec l'introduction entre l'ogre et les villageois ou le montage entre Shrek et Fiona qui sont séparés.

Le scénario moque lui aussi le conte avec la quête du héros mené à des fins aucunement noble, le mariage qui signifie la victoire du méchant ou simplement le fait de choisir des protagonistes qui ne sont pas des figures d'héros traditionnels avec l'ogre, l'âne et le dragon.
Les personnages sont tous réussis, entre détournement du conte et développement. Shrek se définit par son mauvais caractère qui cache son bon fond et les relations qu'il fonde avec Fiona et L'Âne. Fiona est une princesse qui moque l'archétype des vieux Disney, tout en étant une guerrière avec un fort caractère. L'Âne est un comic-relief plutôt drôle qui se démarque par sa romance hors-norme avec la Dragonne. Lord Farquaad se caractérise pour être un roi injuste, avec ces manœuvres discriminatoires, qui épouse une princesse seulement pour appuyer son pouvoir, choisissant Fiona même pas par réel désir mais par pression de ses sbires.

En un mot, Shrek c'est le détournement du conte et de Disney pour raconter un nouveau conte, une histoire sur la tolérance, sur l'héroïsme qui peut venir de partout, et de l'importance d'être bien entouré.


Shrek 2 (2004)

Dans la continuité du premier, la suite continue pleinement dans cette lancée et enfonce encore plus de portes dans la parodie du conte Disney pour raconter une nouvelle forme de conte.

Et à nouveau, l'introduction propose une nouvelle parodie avec le prince charmant vantard qui est devancé et la lune de miel de notre couple d'ogres.
La parodie du conte disney : le Fort Fort Lointain dépeint comme Las Vegas, la chanson de la Fée, la fée qui est méchante, le Chat potté mercenaire, le bar à méchants, la maison de la Fée en usine, référence à des personnages Disney ou le genre de prince charmant avec Shrek.
Pour ce qui est des personnages, les anciens restent fidèles à eux-même et sont légèrement développés pour les rendre touchants. La Fée Marraine est une méchante charismatique qui inspire autant la peur tant son pouvoir semble que la comédie avec son extravagance. Le Prince Charmant est hilarant dans le genre gamin pourri gâté. Le Chat Potté est un ajout iconique pour son doubleur, son regard, et la touche humoristique qu'il apporte en plus de l'âne. Le Roi et la Reine sont de bons personnages, en particulier Harrold qui s'émancipe de ces préjugés et du contrôle de la Fée Marraine.

Parlons de ... ( Un peu, beaucoup, de cinéma )Where stories live. Discover now