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Rétrospective : Gaspar Noé

BIOGRAPHIE Gaspar Noé

Né en Argentine, Gaspar Noé passe son enfance entre Buenos Aires et New York. A l'âge de 12 ans, il arrive en France. Après des études de philosophie et de cinéma à l'Ecole Louis Lumière de Paris, il réalise ses premiers courts métrages dans les années 80 : et .


En 1991, il crée sa propre société de production Les Cinémas de la zone, avec sa compagne et réalise le moyen métrage, , l'histoire d'un boucher qui élève seul sa fille handicapée mentale. Le film obtient le Prix de la semaine de la Critique et la Mention du Prix de la Jeunesse au Festival de Cannes.


Gaspar Noé tente alors de produire une version longue de ce film sans pourtant parvenir à réunir les fonds nécessaires. Après une apparition dans le de son ami , il entreprend de produire , réalisé par . Grâce à l'aide financière de la styliste Agnès B., il parvient deux ans plus tard à achever , la suite de l'errance de ce boucher qui a désormais perdu son travail et va se réfugier dans la haine et la violence. Présenté à Cannes en 1998, le film fait scandale en raison de son ambiguïté idéologique.


En 2002, Noé choque à nouveau avec , également présenté en compétition officielle à Cannes, dans lequel le couple star et campe un couple confronté au viol et à la vengeance froide et sauvage.


choisit ensuite d'orienter sa carrière vers le court métrage. Dans le cadre d'un projet de lutte contre le sida intitulé (un long métrage composé de plusieurs segments réalisés par différents metteurs en scène), il réalise "SIDA" en 2005, relatant le quotidien d'un burkinabé atteint de cette maladie. La même année, il tourne "We Fuck Alone", un film pornographique réalisé pour le collectif , composé de plusieurs courts métrages questionnant la représentation de la sexualité à l'écran. Parmi les cinéastes ayant participé à ce projet, étaient présents ( en 2001, en 2002, etc.) et ( en 2009, etc.).


En 2007, après plusieurs tentatives, il débute enfin le tournage d', un long métrage mêlant science fiction et drame qui se déroule à Tokyo et dont la sortie en salles est prévue pour 2010. Nonobstant la réputation sulfureuse de Noé à Cannes depuis , le film y est projeté à l'occasion du 62ème festival, en 2009.


Les années qui suivent marquent la participation de Gaspar Noé à différents films à sketches avec une prédisposition marquée une nouvelle fois pour le cinéma de genre, comme pour le projet collectif (2009) ou (2013). Le cinéaste prend également part au film collectif (2012) auquel participent d'autres grands noms du cinéma mondial comme le Français , le Chilien ou l'Israélien .


Il faut attendre 2015 pour que Gaspar Noé revienne avec un nouveau long-métrage. Une fois n'est pas coutume, le réalisateur livre avec un film sulfureux dont lui seul a le secret puisqu'il y est question d'un ménage à trois tourné en 3D. Forcément très attendu, le film a de nouveau les honneurs du Festival de Cannes et se retrouve présenté en séance de minuit.

LES LONGS-MÉTRAGES ( CHOISI )

Seuls contre tous ( 1998 ) - Suite officielle du court-métrage "Carnes", le boucher rompt violemment avec sa deuxième épouse et se dirige à Paris où il succombe peu à peu à la solitude, la violence et sa peine. Sa qualité réside surtout dans sa continuité avec le court-métrage car, même si la fin m'a touchée d'un optimiste nuancée qui faisait du bien, le reste du film n'est que la marche sans but d'un homme qui ne fait qu'insulter, menacer de mort ou philosopher de façon nihiliste.

Irréversible ( 2002 ) - Le fameux film qui l'a fait connaître et a créé le grand scandale pour ces scènes chocs. Et je peux l'annoncer officiellement : Voici un film que tout le monde acclame, sauf moi. Tout simplement parce que la caméra, ici, est imbuvable ; ce n'est pas comme dans Enter the Void ou la caméra qui vole de partout qui représente l'esprit après la mort donc avec une sorte de logique filmique, là on a une caméra qui bouge de tous les recoins pour aucune raison. C'est tellement insupportable pour les yeux que les scènes chocs du film m'ont un peu laissé de marbre ( sauf celle du viol, où la présence au fond d'un gars qui voit la scène et s'en va est horrible ).