Rétrospective : Les films "Astérix et Obélix"

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La BD franco-belge, un classique que nous avons tous lus au moins une fois. Même sans en avoir vu un, on en reconnaît certaines figures emblématiques ( pour ma part, c'est Spirou et Tintin ) et on en a vu pleins d'entre eux à la télévision ( les Schtroumpf ou le Marsupilami ), certains dont j'ai même lu les BD ( Les Profs, Ducobu ... ) et bien entendu les adaptations au cinéma qui ont étés très inégales, mais rarement à l'honneur de ces personnages.
Chez moi, mon personnage de BD le plus mémorable a été Astérix. Pour ces BD, les films d'animations et les films live-action qu'on suivait au cinéma quand j'étais plus jeune et un parc d'attraction qui fait concurrence au parc Disney ( contrairement au Parc Spirou ... ) ; Je me disais donc qu'on pouvait parler de cette figure emblématique et des films qui l'ont adaptés !


Astérix le Gaulois de Ray Goossens (1967)

C'est le premier film, l'indulgence est de mise comme on dit. La preuve en est, je vais lui accorder des qualités : L'adaptation est fidèle et elle introduit parfaitement l'univers d'Astérix, la composition musicale est sympathique, certains gags font le café et les personnages sont corrects.

Mais on ne peut pas renier les défauts majeurs, palpables et nombreux. L'adaptation est fidèle à un point où elle ne marche pas pour un film ( les enchaînements sont brouillons comme le passage de la fête, la chaise musicale ou la péripétie de la barbe, elle introduit tout l'univers d'Astérix en oubliant le principe de show don't tell, une mésentente envers les personnages pour moi, comme l'absence d'Obélix ou le côté troll d'Astérix et Panoramix et une fin qui aurait pu marcher, César pouvant accepter la liberté des gaulois s'ils lui évitaient une trahison, mais très mal aménagé et qui donne juste l'air de se débarrasser de la fin), l'animation est plus proche du croquis pas fini ( quand les plus beaux dessins sont au tout début où ils introduisent des personnages, c'est moyen), le sens du rythme sont immondes liés à un montage plus proche de l'amateurisme ( et encore, c'est insultant pour la plupart des amateurs ) et la mise en scène est juste absente. Très très mauvais !

Astérix et Cléopâtre de René Goscinny et Albert Uderzo (1968)

Tout le monde aime bien parler du film live comme la meilleure adaptation d'Astérix mais que penser du film d'animation à l'origine, sur le papier, de la version Chabat.

Dès les premières secondes, le film déborde d'humour qui marche avec moi comme l'introduction sur la synchronisation labiale et l'égyptien ou le générique avec des micro-séquences presque totalement inédites pour l'occasion ( et la transition entre le générique et le film est très belle ). Le film dans son ensemble est très drôle ( certains doublages absurdes, les séquences musicales comme le pudding ou le bain, la scène du nez ), mais le risque de déborder d'humour et d'avoir des gags moins amusants et qui servent plus de remplissages sur le principe.

L'animation est relativement médiocre, il y a quelques fulgurances sympas ( les chansons, certains gags ou l'espion ) et même si c'est mieux que le gaulois, elle est assez rigide, tout comme la composition musicale qui est assez rudimentaire bien que sympas et le scénario est bon mais son adaptation n'est pas transcendante et les personnages sont inégaux ( si j'aime Cléopâtre pour sa prestance et la moquerie au film qui lui était dédié, Astérix et Obélix sont sympas mais pas extras et Numérobis est juste insupportable !).

Après une mûre réflexion, je trouve ce film presque décevant par ces qualités tachées par l'amateurisme sur de nombreux points, même s'il met en valeur la version live-action.

Les Douzes Travaux d'Astérix de René Goscinny et Albert Uderzo (1976)

Sans l'ombre d'un doute, voici le meilleur film Astérix. Commençant à croire qu'ils sont des dieux, César décide de les mettre à l'épreuve pour en avoir le cœur net, opposant Astérix et Obélix à douze épreuves.
Sa plus grande qualité est qu'il est absurde à l'extrême ! Du principe de base de douze travaux, de la manière d'introduire cette situation, les épreuves en question ( si on commence un peu sérieusement avec des épreuves physiques, on dérive rapidement vers l'île du plaisir où tout est permis sauf le sanglier, une séance d'hypnose, un épreuve d'appétit, une montagne maudite où il se passe presque rien, la maison qui rend fou par son administration, le pont invisible, l'énigme-pub, une nuit hantée et enfin le cirque en grand final d'absurde ), même la fin va loin, tout comme le brisage du quatrième mur dès le début du film. C'est, de loin, le film Astérix le plus drôle !

Parlons de ... ( Un peu, beaucoup, de cinéma )Where stories live. Discover now