Critique : Cruella, Craig Gillespie [ SPOIL ]

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Ce film, c'est un peu comme le Joker de Todd Phillips, tout le monde le craignait, la première photo n'arrangeait pas mais le premier trailer a rassemblé tout le monde dans la hype.
J'en faisais partie aussi. Pire encore, comme Cruella aurait moins de pression de fans que le Joker, je me disais qu'il ne tomberait pas dans les écueils moisis de politiques ou autres, et je me disais donc que ce film avait la chance d'être potentiellement meilleur ( Oui, rien que ça ... ).

Mais si Joker restait dans sa ligne directrice de base dans les trailers suivants, Cruella changeait de ton, trop souvent, et ça n'aspirait rien de bon ...

Maintenant que j'ai pu le voir, qu'en ais-je pensé ? Mais avant, on va commencer par le commencement :


Cruella d'Enfer, pour moi, c'est quoi ?

Je vais essayer de résumer mon point de vue en un mot : bourge.

Cruella d'Enfer est le genre de personne à être née avec une cuillère en argent dans la bouche. Tantôt par son riche mari, tantôt par son entreprise florissante ou même par un riche héritage ... Tout dépend des versions mais elles se concordent toutes dans un point, elle est riche depuis longtemps.

Et de ce fait, elle voue un mépris certain envers ceux qui ne sont pas de son rang social. Si on peut comprendre sa relation avec Horace et Jasper comme un lien basique entre sbires et chef, la relation qu'elle entretient avec Anita le démontre mieux, et dès sa première apparition. Quand elle entre chez elle, sans aucune manière, elle n'a aucun recul à souiller le thé et les gâteaux que son amie lui propose, tout en se donnant le luxe de se moquer de sa demeure et de son mari, la complimentant faussement de "modestie". On en rajoute une couche avec son obsession pour les fourrures, tout ce qu'il y a de plus bourgeois et cher ...

On renforce encore plus le trait lorsqu'elle revient et entreprend de payer pour avoir les quinze nouveaux-nés, faisant fi de l'amour qu'Anita et Roger pourraient leur porter ou de l'attachement qu'aurait Perdita et Pongo, se disant que les sentiments peuvent autant se vendre que les chiots. Et quand Roger affirme qu'elle n'en aura aucun, ne supportant pas qu'on lui fasse obstacle dans sa lubie, c'est là qu'elle va payer les deux larbins pour les voler.

Et tout ça, en montrant qu'elle partage une amitié avec Anita, ce qui veut dire qu'Anita connaît d'elle des qualités, très bien enfouies dans ce personnage et ce caractère. Ce qui montre que Cruella, avant qu'elle ne cherche à les voler, n'avait comme seul défaut d'être déconnecté de la réalité mais n'était aucunement une aspirante criminelle. On s'imagine parfaitement que s'ils avaient accepté le chèque de Cruella, ils seraient restés dans de très bons termes ( certainement moins avec leurs chiens, je vous l'accorde ... ).

Ce qui en fait une méchante honorable et relativement originale puisqu'on voit de nous-même qu'elle n'aspirait pas à être la méchante que nous connaissons mais ça ne l'empêchait d'être rudement détestable.

Qu'en est-il du film ?


Le Son

J'ai détesté l'ambiance musicale de ce film ; Pas tant parce que c'est du rock en très grande majorité mais surtout car elle s'imbrique de force dans certaines scènes et que ça fout en l'air l'ambiance générale. Il y en a tellement qu'on est au bord du supportable et qu'on franchit pour moi plus le seuil du clip que du film.
La musique principale "Call me Cruella" est sympathique mais très loin des iconiques composition d'Hildur pour Joker.

Avec ce fardeau, certaines scènes marchent très mal ( comme l'infiltration d'Horace et Jasper dans les bureaux de la Baronne ) alors que certaines musiques pour des scènes plus calmes marchent bien mieux ( la fausse réconciliation entre Cruella et la Baronne ou la dernière fois qu'elle se rend à la fontaine ).

Parlons de ... ( Un peu, beaucoup, de cinéma )Where stories live. Discover now