11 Amélia

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— Pourquoi ne pas leur donner les 200 000 dollars ? Vous avez sûrement les moyens de payer.

J'interroge Popeye du regard en passant un coup de désinfectant sur le bar.

— Il ne faut jamais céder au chantage Amy.

J'arrête pas de repenser à toutes cette histoire et je m'en veux d'avoir été lui parler mais d'un côté j'ai bien fait, maintenant ils sont au courant et ils pourront protéger Zoey. Selon Taz, elle serait montée dans la voiture.

— Pourquoi ? Après ils vont demander plus ?

— Certainement. Ou alors ils feront pression sur son fils. Où sur quelqu'un d'autre.

Je soupire en claquant mon chiffon à côté des verres vides entassés.

— Zoey m'en veut. Je viens d'arriver et j'ai déjà fait n'importe quoi.

— Mais non, elle a juste peur. D'ailleurs ça ne m'étonnerait pas qu'elle s'en veuille. Si tu avais été blessée à sa place...

— Elle ne devrait pas. J'ai pas peur.

Marlène, une belle métisse qui travaille ici passe ramasser la vaisselle sale en regardant Popeye avec un petit sourire coquin.

— Tu couches avec elle ! m'exclamé-je en le tirant par le bras quand il a les yeux fixés sur son cul.

— Ouais, on se voit.

— Trop bien ! Je croyais que tu étais gay. Tu ne mates jamais personne. Je veux tous les détails !

Il lève les yeux au ciel en se marrant. Lui aussi est mystérieux, enfin comme tous les autres.

— Qui est gay ? fait la voix de Froger dans mon dos.

— Toi, dis-je en me retournant vers lui.

— Pourquoi t'es pas encore à poil dans mon lit ? Avec la bouche pleine, ça t'évitera de sortir tes conneries.

— J'aimerai bien avoir la bouche pleine Froger. Ouvre moi mon pot d'olive et je te laisse me faire ce que tu veux.

Je me rapproche du bar en prenant celui de droite, celui que j'ai bien fait exprès de refermer avec de la glu extra forte. Je vois des flammes dangereuses flotter dans ses pupilles.

— Tu pourras même me baiser ici, sur le bar, une banquette. Ou sur la moquette.

— Tout ce que je veux ? lance Froger en le prenant, tu sais claquer un homme par terre et pas ouvrir une boîte.

— Oui tout. Et tu as l'air d'avoir des muscles, murmuré-je avec un clin d'œil.

— J'ai tout ce qu'il faut. T'as vraiment un problème avec les olives.

C'est vrai, j'adore ça, je pourrais en manger toute la journée. Je regarde ce petit con poser sa main sur le couvercle en priant qu'il n'y arrive pas. J'espère que ça va tenir. Il fronce les sourcils en voyant que ça ne s'ouvre pas. Une de ses mains se pose sur le cul du bocal et l'autre sur le couvercle. Je vois les muscles de ses bras se contracter pendant qu'il force. Je me retiens d'éclater de rire en voyant à quel point il force.

— Mais putain c'est quoi ce délire ! Rock achète des produits de merde !

— Arrête de faire semblant Froger et ouvre là.

Il force comme un fou sur ce bocal en verre, il perd vite son sourire en s'énervant dessus. J'imagine qu'il doit avoir envie de l'éclater par terre.

— Putain, donne moi un couteau !

— Bon, donne moi ça, dis-je en la reprenant pour la poser à côté de l'autre. T'es vraiment nul sérieux.

Il ne peut pas voir ce qu'il y a de poser derrière, je prends celle de gauche, qui est exactement la même en allant vers Popeye.

Tome 3 : Protège-moiWhere stories live. Discover now