Tome 3 : Protège-moi

Bonus 3 ❤️

Un mois après l'épilogue.
Amélia

Une vibration me sort de mon sommeil, je me retourne dans mon lit en remontant la couette jusque mes oreilles. Putain mais c'est pire qu'un tremblement de terre ! Je suis prête à donner un coup de pied à mon mari qui n'entend pas son téléphone vibrer sur la table de nuit quand je sens le matelas bouger. Froger bougonne en baillant avant d'éteindre sa machine nucléaire qui fait trembler la baraque. Mais qui l'appelle en pleine nuit ?

— Ça va ? chuchote mon mari en se levant du lit, attends Amy dort. Je descends.

Hein !? J'ouvre grand les yeux avec le cœur qui s'accélère d'un coup, mais je ne bouge pas. Pourquoi il chuchote ? Et à qui il parle ?

J'entends ses pas, le bruit d'un vêtement et la porte s'ouvre. Putain ! Je me redresse dans le lit en virant la couette, complètement réveillée. Sans faire de bruit, je me lève à mon tour pour le suivre. J'avance dans le couloir en l'entendant descendre les escaliers.

— J'arrive, putain. T'es déjà dans la chambre ? dit Froger en accélérant le pas.

Mais quelle chambre bordel de merde ? Mon sang chauffe, mes mains tremblent et mon esprit deraille. Une chambre d'hôtel ? Il va rejoindre qui ? Je retiens mes larmes en caressant mes bébés qui grandissent dans mon ventre.

— Je vais aller dégommer votre père.

Sur la pointe des pieds je descends à mon tour en écoutant attentivement sa voix. Dans les escaliers je le vois de dos en train d'enfiler un jeans, son téléphone coincé entre son épaule et son oreille. Il parle à une femme ce connard ! Mon cœur bat à cent à l'heure quand je prends la direction de la cuisine. Apparemment il va arriver dans vingt minutes. Sauf qu'il va partir avec des membres en moins. Surtout un. J'ai une putain de douleur dans le cœur quand je l'imagine avec une autre femme. Ma main se pose sur le manche d'une poêle et je ressors, folle de rage.

— Tu sais que je viendrais toujours, même à quatre heures du mat', dit mon mari encore au téléphone en mettant ses baskets. J'arrive, je pars.

J'essaye de ne pas me mettre à pleurer par ce que j'entends et j'allume la lumière. Ce mec est à moi et à personne d'autre. Froger sursaute en se retournant vers moi, complètement surpris de m'apercevoir en nuisette et avec une poêle dans la main. Il cligne des yeux comme si il n'était pas sûr que ce soit réel.

— Pose ce téléphone !

— Attends, dit Froger à la personne au téléphone, je crois qu'Amy fait une crise de somnambulisme.

— Je suis bien réveillée et je te demande de poser ce putain de téléphone !

— Amy, tu comptes te préparer une omelette ? rigole Froger.

Je tape la paume de main contre le fer plusieurs fois, en imaginant lui fendre le crâne. Il se marre ? Plus pour très longtemps.

— Tu vas poser ton téléphone, dis-je en avançant vers lui et je vais te defoncer la gueule. Tu as vite oublier tes vœux de mariage ! C'est qui cette salope ? J'ai tout entendu, une chambre ? De quelle chambre tu parles ?

Ses beaux yeux bleus pétillent de malice, il lève les sourcils en me faisant un sourire qui ne fait qu'augmenter ma colère.

— Dernière chance ! Je vais faire une omelette avec tes couilles ! Tu me trompes avec qui ?

— Putain mais personne, c'est une urgence !

— Ah ouais ? Elle a la chatte en feu ?

— C'est exactement ça, murmure Froger en reculant quand j'avance.