2.11. FÉVRIER: Le début de la fin du nucléaire et des cataclysmes (rapport V°2)

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2.11.

C'est à peine croyable.

Le peu de questions du mois... plus que cinq, cinq sur les dix du mois précédent. La diminution du nombre de questions est la conséquence de la baisse radicale de la quantité de Ministères encore valides et la liquidation de l'Assemblée nationale pour un gouvernement de crise... de notre fait.

Et déjà la troisième mutation du virus.

Une troisième mutation via une troisième vague au sein de laquelle les symptômes se renforcent -ce que nous avons observé sur les spécimens « touchés » depuis la salle collective du 7e étage. Il y a désormais des crises aigues, mais aussi, ce qui est nouveau, des effets à moyen terme. Nous espérons évidemment que ça ne se maintienne pas sur du long terme.

La question 12 du Premier Ministre le mois dernier est devenue une réalité, alors que notre réponse demeurait un accord infantile sans réelle conscience. Nous avons vu les vidéos des réactions des parlementaires, abasourdis d'être ainsi mis de côté, nos propres représentants. Nous avons vu dans leurs yeux la panique du poids de la responsabilité confiée à si peu de personnes encore présentes.

Il y a un mois, la question d'une dissolution de l'Assemblée nationale avait généré chez nous un rejet immédiat. Nous aurions sans doute dû nous y tenir. Ou, peut-être, aurions-nous pu davantage intégrer les avertissements de Décembre qui nous estimait profondément « naïfs » ? Je m'étais outrée de ce qualificatif, mais je constate qu'elle avait mieux saisi que moi les enjeux... j'étais naïve.

S'il était possible de faire marche arrière, je foncerais sans hésiter.

Comme vous vous en doutez Schrödinger la baltringue, nous regrettons tellement nos réponses aux questions 6 et 11... Comment se fait-il que des décisions si importantes soient confiées sans relecture à un petit groupe exclu comme le nôtre ?

La question du Ministère des Affaires étrangères nous avait demandé si, sur le plan géopolitique, nous devions négocier de grands projets de financement avec des pays estimés hostiles. Et, naïfs, nous avions répondu que oui, sans réserve. Pour Septembre, en bon économiste, et Mars en analyste politique, c'était évident, tant pour créer de la richesse que pour préserver la paix. Nous n'avions pas pris en considération le type de richesse, à qui il revenait et quelle modalité de paix était visée. Encore une fois, pour qui ?

C'est donc notre historienne Octobre, cette imposante femme à l'allure prophétique, qui avait vu juste. La crise est là, avec tout ce qui l'accompagne. C'est ce que nous avons contemplé sur les images : tous ces déplacements de population, les invasions, la restriction des brevets et les ventes délibérément mercantiles des outils de prévention et de soin.

Il était difficile de prévoir que les accords de non-agression puissent être ainsi refusés par certains pays et que cela rende visible les tensions idéologiques et les soupçons complotistes. Il était tout aussi invraisemblable pour nous de prévoir ces réactions de ventes d'armes par filières pour permettre à des sous-groupes de se « défendre ».

Il n'y a pas d'armes assez puissantes pour vaincre les idées ancrées.

Juin, si sensible, d'une empathie rare qui sublime sa posture d'anthropologue, en a cassé ses lunettes au sol lorsqu'elle s'est effondrée en larmes devant les images. Oui, je parle des pièces V.3.02-17. de 4222 à 4257/6098. Je ne me remets pas non plus de ces images de familles apeurées, groupées en masse, aux frontières occidentales, attendant une solution qui ne vient pas. Et, dans un même temps, des soldats de la « liberté » qui tantôt les utilisent tantôt les prennent en chasse.

La signature du traité de non-agression a conduit à d'autres méthodes d'intimidation et de relations de pouvoir.

La FIN des guerres n'est donc pas le DEBUT de la paix. La paix est une forme de conflictualité.

Vous nous aviez aussi demandé si nous devions fermer les lieux à risque, c'était une question du Ministère de l'Environnement il me semble. Les cataclysmes issus des arrêts, des pertes énergétiques, des avions écrasés en des zones à risque, les procédés d'urgence pour refroidir certaines centrales et leur arrêt immédiat... sont autant d'éléments qui montrent à quel point nous étions ignorants des problèmes, malgré les grands esprits regroupés ici parmi les Douze.

Le protocole nous a donc encore fourni un grand nombre d'informations...

Honnêtement, nous aurions préféré ne rien savoir.


Voici nos réponses concrètes pour le mois de Février, en espérant qu'il ne soit pas trop tard (--> 2.12.)

V.12, de la FIN le DEBUT [Livre interactif - terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant