4.6-1. AVRIL : "De nouveaux virus et de nouveaux hommes" (rapport V°4)

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4.6-1.

Le premier groupe interrogé était celui des « SS », les vingt-quatre qui vivent au rez-de-chaussée. Enfin, ils ne sont plus vingt-quatre, entre les départs et les décès. Avec la plupart, nous avons simplement discuté. Nos questions clés étaient préparées à l'avance afin de croiser les informations et vérifier la véracité.

Il y eut vraiment deux interrogatoires approfondis. Le premier avec une des victimes en état de parler. Le second avec une de celles estimées comme « agent provocateur » selon les « 7e ». La victime est dans un mauvais état, moins que d'autres mais ça reste moche à voir. Apparemment, il y eut des violences physiques, ce qu'on voit d'un coup d'œil.

Mais ils parlent presque tous de sévices, de tortures au quotidien, de pression et même de violences sexuelles.

La victime, le gars en l'occurrence, que nous avons surnommé « Cassandre », nous a dit être un avocat dans la « Solicitors & Barristers Company », la SBC. Alors qu'il partait défendre un client mis en examen, il a appris que sa sœur avait contracté un virus étrange. Il l'a accompagnée pendant plusieurs semaines et nous a raconté la stupéfiante évolution des symptômes, les pertes de mémoire soudaines, puis la contamination à l'hôpital, dans l'entreprise... Puisque sa sœur fut parmi les premiers patients contaminés, il a enquêté pour comprendre d'où pouvait venir ce virus.

Il nous a rapportés des pathologies neuroendocriniennes issues des sources d'énergie en dérégulation. Il nous a également parlés d'une « Famille » qui détenait toutes les informations, une sorte de mafia ancestrale qui souhaitait, selon lui, réintroduire le principe de la Horde primitive. Tout ceci n'était pas très cohérent.

Il a été victime de viols, Schröd. Juillet a indiqué qu'il était délirant et que les violences subies sont difficiles à certifier, hormis ce que nous voyons, puisqu'il est paranoïaque. C'est Juillet qui l'a surnommé Cassandre. Décembre a rappelé que les symptômes de paranoïa évidents peuvent aussi être la conséquence des violences sexuelles. Nous voilà bien avancés !

C'est tellement triste dans les deux cas. Ce monsieur, plié en deux, contre un coin de mur, qui nous regarde à peine, réactif à tous les sons et mouvements de l'environnement. Ce n'est plus un humain, c'est un animal abandonné et paniqué...

Si nous chopons les personnes qui lui ont fait ça, bordel !

La seconde personne interrogée était plus cohérente.


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V.12, de la FIN le DEBUT [Livre interactif - terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant