4.3-2. AVRIL : "De nouveaux virus et de nouveaux hommes" (rapport V°4)

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4.3-2.

De précieuses informations sont issues d'un chimiste parmi les réfugiés.

Nous l'avons appelé X, en référence au Facteur X de l'inconnu.

Nous avons appris qu'il était particulièrement intelligent dès l'enfance. Il est porteur du virus, selon lui, de manière saine depuis six mois. Néanmoins, il pense que les dernières variations occasionnent des déficits cognitifs majeurs, des pertes de mémoire à court et long terme.

Ces problématiques cognitives ont également été interprétées de manière positive par une partie non négligeable de la population civile. Les « touchés », ne pouvant se fier à une mémoire de travail optimale, ils auraient des rappels de mémoires prospectives, d'anticipation des événements, simplement du fait d'activations soudaines, épisodiques, des blocs mémoires affectés.

Toutefois, ces activations pourtant dysfonctionnelles auraient été jugées comme des flashs de l'avenir, des prédictions.

Ces interprétations erronées ont déjà court avec le principe des « déjà-vus », mais ici on y ajoute des préceptes religieux d'une part, et antisystème d'autre part. Les deux se rejoignent parfois sur la fin de la civilisation.

Ceci pour en venir à notre chimiste qui perd également la mémoire et qui, pour contrer les effets, sans résultats hélas, prend des notes quotidiennes de son état, ses rappels, ses résultats à des exercices neuropsychologiques de base.

C'est plus inquiétant que ce que nous pensions... La régression est sévère et fulgurante. C'est terriblement rapide. Je vois difficilement comment le développement humain pourra se remettre d'un tel impact. Nous nous dirigeons droit vers des états létaux.

Plus que la fin d'une civilisation humaine, le risque est la mort des humains.

Il nous faut trouver en urgence des process de stabilisation sociale, structurelle, sociétale, en plus de la santé humaine. Comment permettre à l'histoire humaine de persévérer s'il n'y a plus d'humains en capacité de se « souvenir » ?

En croisant les informations narratives des réfugiés aux données stockées dans les rapports, nous avons pu établir les phases à prendre en considération dans l'évolution des symptômes du Virus sous sa dernière forme, la plus sévère, la douzième, le V12.

Après les pertes des capacités cognitives, les difficultés motrices, les jambes, les bras, etc, les impacts neurologiques sur le système limbique comme les problématiques empathiques des émotions, des relations, de l'agressivité, il y a donc les mémoires réduites et les risques de tachycardie, de rupture d'anévrisme et de tumeur cérébrale.

Trois conséquences finales qui divergent largement, mais qui ont pour point commun la perte de régulation des messages neurologiques.


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V.12, de la FIN le DEBUT [Livre interactif - terminé]Where stories live. Discover now