Chapitre 6

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Le lendemain, je sentis un grand coup dans mon ventre, qui me réveilla. Je regardais de qui je venais de le recevoir. Ah tiens, la blondasse.

-Alors l'attardée, tu te réveilles ? Tu sais, c'est pas parce qu'on est samedi que je vais te laisser faire la grasse mat' !

-Fous la paix blondasse. Moi, j'ai pas besoin de me réveiller à 6 heures du mat' pour me fringuer, me maquiller et me coiffer comme une pute et être prête à 10 heures du mat' alors ta gueule et dégage, salope !

-Attend, t'as dit quoi ?

-J'ai pas envie de répéter, chuis pas d'humeur et je gâche pas ma salive pour une fille aussi conne que toi et à moitié sourde, qui plus est !

Je lui rendis le coup qu'elle m'avait administré puis m'enroulais dans mes couvertures. Je l'entendais respirer avec difficulté. Mais je m'en foutais royal. Mieux : J'étais morte de rire.

-Tu vois, ça fait du bien un bon coup dès le matin, hein, blondasse ?

-Appelle moi encore blondasse et t'es morte, l'attardée !

-Ouais, bien sûr, l'attardée qu'a 16 de moyenne alors que toi qui t'en fous complet t'as combien ? 8, dans le meilleur des cas ?

-Ah l'intello !

-Vaut mieux être intello que pute complètement conne comme toi !

-Tu peux répéter ?

-Faut absolument que tu économises pour t'acheter un appareil auditif, toi. Maintenant dégage où je t'étrangle pour de bon !

La blondasse se figea, ne bougea plus pendant quelques instants et sortit du dortoir.

Moi, enroulée dans mes couvertures, je murmurais :

-C'est ça, dégage, tu me ferais plus chier !

-Tu as un drôle de language, .

Je me retournais. Cette voix avait beau m'être familière, je n'arrivais pas à me souvenir à qui elle appartenait. Je sortais de ma couette et me retournais pour voir de qui il s'agissait. Je ne vis rien. Absolument rien. C'est triste, car j'entendais toujours la voix :

-Dis-moi... tu comptais vraiment étrangler cette fille ?

-Si elle me cherchait, oui... Qui êtes-vous ?

-Tu ne te souviens pas de moi ?

-J'en déduis que je vous connais, ou que je vous connaissais du moins.

-Oui, j'étais ton ami quand tu étais petite, tu ne te souviens vraiment pas ?

-Malheureusement non. Pourriez-vous m'éclairer, je vous prie ?

-Tu comprendras plus tard, ma chère. Et tout ira bien.

Je me rendormis d'un seul coup, sans vraiment savoir pourquoi.

Jason the ToyMaker fanfictionWhere stories live. Discover now