Chapitre 40

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Le chemin jusqu'à la ville c'est fait sans encombres. Encore heureux. Je n'approuve aucun remords quand à ma conduite envers Jason. Fallait tout me dire avant, du con !! Je soupire en pensant à lui une énième fois. Il m'énerve. J'aimerais tellement l'oublier, mais... la montre. La montre qu'il m'avait offert le jour de mon premier meurtre. Je l'ai toujours au poignet? Alors certes, elle m'est pratique, mais je ne peux pas la regarder sans m'empêcher de penser à ce jour où j'ai pété les plombs.

Et là, je les ai encore pété.

Mais là encore, RÀF.

Je sais comment je vais vivre : Je vais tuer, c'est ce que je fais de mieux. Avec un peu de chance, je pourrais faire en sorte que mes manuscrits soient publié mais je ne suis pas sûre d'y arriver. Je me nourrirais avec l'argent que j'aurais volé à mes victimes, et je dormirais dans des bâtiments abandonnés. La vie de rêve, en gros !! Mon sac pèse lourd sur mes épaules. J'ai mal, mais je ne dis rien. Je ne me plains presque jamais ouvertement quand j'ai mal, et hors de question de m'arrêter de marcher ou de prendre le bus. J'entends des garçons me héler en me disant des conneries, mais je les ignore et continue ma route. Je marmonne les paroles de la chanson "September" de The Living Tombstone. Cette chanson a toujours eu le don de me calmer. Je marche le long des allées, j'attends que la nuit tombe, que je puisse enfin tuer. Surtout que je ne sais pas où frapper, ni qui tuer. Je trouverais bien, mais pour le moment, il faut que je trouve une cible. Cette maison, là, la dernière sur la gauche (N.A. : Référence à Wes Craven détectée). Je projette ma conscience à l'intérieur. Je détecte quatre personnes à l'intérieur, tous des adultes. Bon, je vais bien m'amuser ce soir. Je garde l'adresse en tête et je pars dans le parc d'à côté et je me mets à lire jusqu'à ce qu'un vigile me foute dehors, à la nuit tombée. Bien, au meurtre !!

Je rentre dans la maison par la fenêtre et arrive dans le salon. Ils sont deux devant la télé. Je prends deux flingues chargés et je passe derrière le canapé. Je plaque les flingues derrière la tête des deux personnes et je dis :

-Si vous criez ou que vous faites le moindre mouvement je vous bute.

J'entends leurs respirations devenir sifflante. Je murmure :

-Parfait.

Parlant un peu plus fort, je leur ordonne :

-Donnez-moi tout votre argent liquide. Maintenant.

L'un des deux, une femme d'une quarantaine d'années, se lève en tremblant et fouille dans un tiroir où elle chope un portefeuille qu'elle me tend. Je lui fais signe de le faire glisser vers moi et elle s'exécute en tremblant comme une feuille. Je m'exclame :

-Et bien madame, vous avez Parkinson ? Ou c'est mes jouets qui vous mettent dans cet état ? On ferait bien de régler ça, pas vrai ?

Je lui tire dans la tête et elle s'effondre sur le sol. Je laisse un sourire s'épanouir sur mon visage et je dis bien fort :

-Reposez en paix, madame.

Je me mets face à l'homme qui me regarde, en larmes. Je lui dis d'une voix froide, sans émotions :

-Elle vous manque, n'est-ce-pas ? Allez la rejoindre. Vous aussi, reposez en paix.

Je lui tire plusieurs balles un peu partout et je regarde avec une sorte d'excitation la vie quitter ses yeux et son corps se vire progressivement de son sang. Puis je monte à l'étage avant d'exploser de rire et de révéler ma présence. Je monte les marches lentement et silencieusement. Je tombe sur une chambre où filtre la pale lueur d'un écran et je vois un homme d'environ 20-25 sur skype. Putain si je suis pas douée, je me fais griller avant même d'avoir pu tirer !!! Il a pas une arme dans sa chambre ? Nan, il a que dalle. Fait chier.

M'enfin RÀF parce que télékinésie + flingue = cervelle qui explose.

Et ça a pas loupé. Je lui ai tiré dessus 5 fois avant de partir à la recherche de la dernière âme de cette maison. Et là, je tombe sur quelque chose que j'aurais préféré ne jamais voir.

Le dernier occupant m'a vu buter le mec de l'ordo et le couple en bas. Il a appelé la police. Ils ne vont pas tarder à arriver. De rage, j'entre dans la pièce où il se cachait et vide un chargeur entier dessus. Je recharge rapidement mes flingues et descends prendre le portefeuille. Bien, maintenant il est temps de partir.

Ah merde, il y a quelque chose que j'ai oublié : le commissariat était à même pas trois mètres du lieu du crime. J'étais encerclée par les flics avant même que je n'ai eu le temps de réagir. J'en entendais un me gueuler :

-RENDEZ VOUS !! VOUS ÊTES CERNÉ !!!

De rage et de dépit, je hurlais par la fenêtre :

-ALLEZ VOUS FAIRE ENCULER TOUS SANS EXCEPTION !!

Je devais sortir. Vite. Mais je ne sais pas comment faire apparaître les portes bleues comme Jason. Hors de question que je leur tire dessus, je serais plus perdante qu'autre chose. Je vais essayer un truc totalement suicidaire, mais je m'en fous, faut que je sorte de là.

Je monte sur une des fenêtre et je les regarde, en bas. Ils ont l'ai paniqué. Ils savent que je vais sauter. Et c'est ce que je fais, mais j'ai des griffes qui poussent au bout de ma main devenue noire et je descends rapidement sans qu'ils ne me voient venir. Ils sont tellement ébahis que j'en profite pour sortir un flingue de ma poche et tirer dans le tas. Ils se baissent pour éviter les balles. Je n'en ai malheureusement touché aucun. Je saute par dessus les bagnoles de police et me barre en courant. Mon sac me ralentit mais je ne peux pas l'abandonner.

Putain !!! C'est ma 26e expédition et c'est justement celle où je crains le plus que je me fais choper !!! La poisse !!

Je me retourne. Je vois un flic qui me coure après, flingue à la main. J'ai beau essayer de lui tirer dessus, je crois que j'ai jamais tiré en courant et ça ne m'aide pas. Je le loupe et lui aussi.

Je finis par buter contre je ne sais pas quoi et me crouter comme une grosse merde. Et je me loupe tellement pas que tout devient noir et que je me sens fermer les yeux alors que mon esprit m'exhorte du contraire.

Jason the ToyMaker fanfictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant