Jason the ToyMaker fanfiction

Chapitre 15

Je restais planquée sous mes couvertures jusqu'à ce que je ne puisse plus respirer. Je sortis de mes couettes en respirant bruyamment et en riant comme une folle. Je me redressais sur mes genoux et tombais en ricanant :

-Ze me meurs... heurgh...

Je finis par hurler de rire. Puis je sortais enfin du dortoir avec un sac plein de mangas et de carnets pour m'enfermer dans les toilettes de nouveau. J'y suis restée toute la journée, jusqu'au soir où je retournais de nouveau dans le dortoir. Dès que j'ouvris la porte, je vis le groupe de filles qui était au fond du dortoir et parlaient bruyamment se taire. Elles me fixaient comme si j'étais une horreur. Je leur jetais sur un ton méprisant :

-Qu'est-ce-qu'il y a ? Vous voulez ma photo ?

Elles ne répondirent pas. Elles avaient l'air effrayées et je ricanais.

-Pfff, vous êtes bien des abruties... Même pas le cran de me dire ce que vous pensez de moi. Je vous hais.

Je leur lâchais une exclamation méprisante et me couchais avec mon sac et mes poupées. Rien à foutre, d'elles.

Je les entendis se coucher en silence tandis que la lumière s'éteignait. Mais je me méfiais. Même si elles semblaient avoir peur de moi, j'étais sûre qu'elles essayeraient de me frapper pendant mon sommeil. Au bout de quelques minutes de paranoïa intense, je saisis mon sac, mes poupées et sortis. Je errais un peu partout, sans but puis je finis par me cacher dans le grenier, là où il n'y avait personne. Je déposais mes affaire et décidais de faire quelque chose que je n'ai jamais fait que par envie de fric : fouiller dans le bureau de madame-le-cadavre.

J'entrais silencieusement dans le bureau. Il n'y avait personne, comme prévu. Je fouinais dans ses tiroirs, en vain. Il n'y avait rien d'autre que de la paperasse. Et aussi des dossiers. Je jetais un rapide coup d'oeil sur le mien, mais il n'y avait rien à voir. Du moins rien d'intéressant. Rien à foutre.

Je regardais dans sa bibliothèque et ne trouvais que des livres pourris : des trucs de Droits et de politique et de pleins de trucs chiaaaaaaaaaants....

Je tapotais doucement sur le parquet. Je ne décelais aucune faille. Bon.

Retour rapide vers le bureau. Il n'y avait encore rien. À part peut-être un lecteur MP3. Chic !!!

Je me mis devant l'ordinateur et enlevais toutes les vieilles chansons de la vieille poule crevée. Je téléchargeais plus ou moins bien les chansons que j'avais déjà écouté et que j'adorais. J'ai fini au bout d'une bonne demie-heure à télécharger 3 chansons. Je continuais encore quelques chansons avant de le ranger dans ma poche avec des écouteurs. Je fouinais encore quelques minutes, mais je n'ai rien trouvé d'intéressant. Et merde-euh !!!

Bon, pas grave. Je retournais au grenier et me mettais les écouteurs dans les oreilles en mettant le son de "Circus Monster" version anglaise le plus haut possible sans pour autant me défoncer les tympans. J'avais envie de me reposer.

Je la remettais en boucle. Encore et encore. Jusqu'à ce que je m'endorme.

Je me réveillais tard. Je me sentais encore fatiguée, mais j'en avais rien à faire. Je planquais le MP3 dans mon sac et descendis. Je crois que je venais de louper les cours, mais j'en avais strictement rien à foutre. Je regardais un peu partout, piquais à bouffer dans la cuisine et retournais au grenier.

J'y restais, MP3 sur les oreilles, mangas dans les mains et pleins les yeux. Jusqu'à ce que...

-Putain... plus de batteries...

Fais chier !!! Je descendis et piquais le chargeur de MP3 de la vieille avant de remonter et de le charger sur la première prise que je trouvais. En fait, j'attendais que l'homme de l'ombre se pointe. J'avais envie de lui parler, de son oeuvre magnifique, de savoir en quoi je l'intéressais et... Je ne sais pas, j'ai juste envie de lui causer. Enfin bref, je verrais en temps voulu, mais je voulais le revoir.

La journée passa sans que je n'ai de contact humain avec personne. J'entendais des fois des voix qui demandaient où j'étais, parce qu'elles avaient peur de me trouver derrière elles pour les tuer. Ridicule.

J'ai même écouté une conversation qui m'a énormément intriguée.