Chapitre 34

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Jason se gara à quelques pâtés de maisons de l'orphelinat. Je devais m'y rendre à pieds. Fait chier, mais bon.

À l'orphelinat, les lumières étaient toutes allumées. Je fixais un coin dans la bâtisse. Le bureau du directeur. Je voulais voir si j'arrivais à croiser mon frère, ou du moins son ombre, mais je n'ai rien vu. J'ai grimpé au mur de l'orphelinat et ai fini par arriver dans le grenier. Je ne vis personne et me demandais quelle était l'heure, histoire de savoir combien de temps j'ai mis. Mais j'ai autre chose à foutre. Je descendais lentement le escaliers et arrivais dans le couloir avant de prendre la direction du dortoir des garçons.

Je savais où il se situait, mais je n'y étais jamais allée. Pas grave, tant que je savais où aller... Je m'avançais lentement vers le dortoir. À l'intérieur, ils étaient tous allongés, sur le point de dormir. Bon, il est grand temps que je teste une technique que Jason m'a aidé à mettre au point. Il m'a montré comment manipuler les rêves.

D'abord, déplacer sa conscience dans la pièce et essayer d'identifier M. Brosse. Et ben putain, il a prit de la moustache depuis la dernière fois que je l'ai vu.

Enfin bref, RÀF.

Je m'immisçais dans son esprit et je le forçais à monter jusqu'au grenier. Je passais devant lui et il me suivait, comme hypnotisé. Il finit par arriver dans le coin le plus reculé du grenier. Après que j'eus fermé la porte, je sortais mon flingue chargé de ma poche et giflais M. Brosse qui se tenait convenablement debout comme un bon petit somnambule avant de reculer. Putain, quand il dort, il dort !!!

J'ai dû le gifler trois-quatre fois avant qu'il ne se réveille.

-Ben putain, t'en mets du temps à te réveiller, espèce de con !!!

Il regardait un peu partout d'un air béat abruti qui lui convenait très bien avant de porter son regard sur moi et que son expression passe de l'abrutisme (mot totalement inventé mais j'en trouvais pas d'autres) à la rage. Mais il se calma direct en voyant le flingue que je pointais sur sa sale gueule.

-Dis, je sais que t'es con, mais j'aimerais savoir si t'as compris ce qu'il t'arrivait donc dis-moi. Que vois-tu ?

-Une.... un fille qui.... qui pointe un flingue.... sur.... sur moi...

-Ouah, t'as tout capté !!! Si j'avais les mains libres, je t'applaudirais.

J'éclatais d'un rire sarcastique qui le fit trembler.

-Tu sais pourquoi je suis là, non ?

Il ouvrit de grands yeux effrayés et se mit à trembler violemment. Je sentais la peur imprimer chaque fibre de son être et je me délectais de cette peur divine qui maintenant embaumait tout le grenier. Il tomba à genoux et recula le plus loin possible, jusqu'à heurter le mur. J'éclatais de rire.

-Pauvre petit !!! Tu as peur, n'est-ce-pas ?

Il s'enroula en boule sur lui-même. Je lui demandais d'une voix douce et mielleuse, bien qu'un peu macabre (Bon, ok, carrément macabre) :

-Tu veux quelque chose ? S'il te plait, dis-moi ce que c'est et je verrais ce que je peux faire.

Je m'étais penchée vers lui pour être plus proche de son oreille et l'entendre ainsi gémir :

-Je ne veux pas mourir.... Je ne veux pas mourir.... Je ne veux pas mourir....

Je ricanais et lui touchais les cheveux :

-Et moi, je ne voulais pas croiser ta route. Tu crois que j'ai eu le choix ? Non. Et toi non plus, tu n'as pas le choix, M. Brosse. C'est quoi ton vrai nom au fait ?

Il donna un petit coup sur ma main et s'éloigna dans un coin du grenier. Je me relevais et avançais lentement vers lui, frappant le sol de mes bottes comme une horloge sonnerait les douze coups de minuit, braquant mon arme sur lui :

-Tu n'as pas répondu à ma question, connard. Alors je recommence. Comment tu t'appelles, abruti ?

Il avait la respiration sifflante et je l'entendis tout de même lâcher :

-E... Ethan....

-Et bien Ethan, ne fais pas cette tête !!! C'est une étape par laquelle tous les humains vont passer, alors tôt ou tard, qu'est-ce-que ça change ? Mon cher Ethan, si tu croises cette chère blondasse, ou Lolita, comme vous l'appeliez, tu lui passeras le bonjour de Moon Jioba, et mes compliments pour sa magnifique mort.

Il se recroquevilla encore plus sur lui-même et je lui dis d'une voix calme, comme pour le rassurer :

-Allez, ne pleure pas. Tu es ma première victime, il y a peu de chances que tu souffres. Ce ne sera pas le cas des autres, peut-être, mais ne t'en inquiète pas. Ta vie s'arrête ici.

Je m'apprêtais à appuyer sur la gâchette. Mon corps tout entier tremblait d'excitation et mon coeur battait à cent à l'heure dans ma poitrine. Je sentais queue devais avoir une sorte de demi-sourire affiché sur le visage. Mais au moment où j'allais tirer, un bruit de pas me déconcentra. Sans regarder derrière moi, et frustrée, je lâchais :

-Me dis pas que mon temps est écoulé ?

-Laisse ce gamin partir.

Je soupirais. Je reconnaissais la voix. Et je lâchais, énervée :

-Tu me faix chier, Darkness. T'as toujours eu le don pour tout gâcher. Maintenant je risque de devoir te tuer, j'espère que t'es content parce que moi pas.

Jason the ToyMaker fanfictionWhere stories live. Discover now