Chapitre 14

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Les flics sont venus dans le dortoir pour m'interroger. Ils n'ont pas réussi à me faire sortir de mes couvertures. En même temps, personne n'y arrivera !!

Reconstitution de l'interrogatoire :

-Mademoiselle Jioba ?

-Oui !!!!!! (Je hurlais ça dans mes couvertures. Je devais ressembler à une gamine en plein caprice)

-Nous avons quelques questions à vous poser.

Je sortis légèrement la tête (jusqu'au aux yeux) et leur dit :

-Je m'en doutais. Sinon vous ne seriez pas là.

Il eut un drôle de petit sourire, je ne saurais pas dire s'il était méchant ou amusé. Il voulut continuer mais je le coupais :

-Si vous voulez savoir ce que je faisais ce matin, je dormais.

-Non, nous voulons savoir ce que tu faisais hier soir.

-Je dormais.

-Et est-ce-qu'il y a des témoins ?

-Toutes les filles de ce dortoir, même si je doute qu'elle témoignent en ma faveur. Dans le pire des cas, vous demandez à blondasse si vous voulez vraiment me coffrer pour le meurtre de la directrice.

Il sourit d'un air amusé.

-Quoi, je suis si comique que ça ?

-Tu n'as pas la langue dans ta poche. Mais je crois que "meurtre" est un terme assez... comment dire... doux par rapport à ce qu'elle a subi.

Je haussais un sourcil. Prenant ça pour une interrogation, il inspira et expliqua :

-Ta directrice a été frappée au dos plusieurs fois avec un objet contondant, ses bras et ses jambes ont été mutilées, sa colonne vertébrale a été tournée avec une clé comme celle utilisée pour les jouets à remonter, sans compter que sa gorge a été tranchée et que ces tortures lui ont été faites de son vivant !!!

Je les regardais d'un air assez mauvais, cachant bien que j'étais morte de rire. Le flic du fond, une sorte de bad boy habillé en noir, me regardait assez méchamment. Je leur sortis, légèrement énervée :

-Écoutez, si vous voulez tout savoir, je n'ai aucune tristesse à la savoir morte, la directrice. Avant de venir vivre ici, j'avais un père, une mère et un frère. Morts. Et maintenant, je suis une orpheline taciturne et solitaire, qui hait tout le monde et qui passe son temps à empêcher quiconque de l'approcher. Pourquoi ? Parce qu'à mon arrivée ici on a passé son temps à m'insulter, à m'exclure et à me voler mes affaires. Maintenant, il est hors de question que je regrette ne serait-ce qu'une minute la mort de cette femme qui tolérait toutes les injustices en les regardant en face avec un rictus mauvais.

Je retournais sous mes couettes. J'entendis les policiers soupirer, chuchoter sans que je réussisse à saisir le sens de leurs paroles. Ils finirent par partir au bout de quelques secondes.

Jason the ToyMaker fanfictionWhere stories live. Discover now