Chapitre 35

791 63 31
                                    


Je tournais la tête vers lui une seconde et soupirais. En dehors de son air terrifié, il était toujours habillé comme une merde. Il est impossible, celui-là.

-Il n'y a personne pour te dire que ce que tu portes, c'est laid ?

-Tu... Tu comptes vraiment me tuer ?

-Tu ne réponds pas à ma question et c'est pas toi qu'a le gun. Ton fusil marche plus ? Réponds à mes 2 questions, s'il te plait.

-Je... Je...

Je soupirais.

-Visiblement, tu reçois des compliments sur tes fringues "à la mode", comme ils disent et ton fusil est décédé. Tant mieux. Et pour répondre à TA question parce que moi, eu moins, je n'ai pas oublié mes bonnes manières, je te buterais si tu tentes quoi que ce soit pour m'empêcher de mener ma mission à bien.

Il avait l'air choqué. Je me tournais encore vers lui une demie-seconde pour lui lâcher :

-Je te laisse pas moins de trente secondes pour te barrer. Passées les trente secondes, je tire. Et je ne te tuerais pas, c'est juste que je ne veux pas choquer ton petit mental masculin.

Je vous ai déjà dis ce que je pensais des mecs ? Ben non, alors je vais vous le dire. Pour certains, mais pas tous heureusement, je sais qu'il existe des exceptions à la règle, ils passent leur temps à se la péter et à dire qu'ils ont peur de rien alors qu'ils flippent dès qu'on leur parle cadavre et ne supporteraient même pas les règles que nous subissons, nous, les filles, tous les mois. C'est dingue, mais je viens de dépeindre Rin en quelques mots, en oubliant son côté fou dangereux, son côté marrant et son côté sympa, quand il veut. (Oui : QUAND IL VEUT !!!! (C'est à dire jamais ou presque). Donc, voilà, je n'ai pas les mecs en très haute estime de manière générale, même si, je le répète, ils ne sont pas tous comme ça, j'en suis consciente. Il y en a même que je respecte, même si ça peut paraitre bizarre. Genre : Nathan et tous les gars creepypastas que je connais sauf Jason et Ben.

Au bout de 30 secondes, Darkness était resté à sa place, sans bouger. Et moi, je tirais ma première balle sur M. Ethan Brosse. Il fut ainsi blessé à l'épaule. Je lâchais une sorte de sifflement énervé et tirais de nouveau. Cette fois, la balle se ficha dans sa poitrine. Il regardait sa poitrine avec de grands yeux ahuris. La main qui tenait auparavant son épaule passa sur son coeur. Je vis du sang s'écouler lentement de ses lèvres, et ses yeux grands ouverts me fixer une dernière fois avant se fermer à moitié et de devenir vitreux.

Je n'arrivais pas à y croire, J'AVAIS TUER MA PREMIÈRE VICTIME !!!!!!!

Ah, j'étais tellement heureuse !! Je ne saurais décrire avec des mots ce que je ressentais. En onomatopées non plus, d'ailleurs. Je me suis mise à rire comme jamais et à pousser des cris de joie. Je crois même que je me suis mise à dancer de manière grotesque pendant quelques secondes avant de prendre une décision complètement conne : vider mon chargeur sur le cadavre de M. Brosse.

Quand j'eus fini, en gros que je me mettais à appuyer sur la détente en mode rage parce que ça marchait pas, je me tournais vers Darkness.

Qu'allait-il faire ? Allait-il se jeter sur moi ou resterait-il paralysé par la peur le temps que je recharge mon flingue et sorte ?

Malheureusement pour moi, il choisit la première solution, mais je l'esquivais avec une facilité déconcertante. Le seule problème étant le fait qu'il m'avait piqué mon flingue au passage, ce con.

Mais je crois que je pouvais me débrouiller toute seule. Au moment où il se jeta sur moi, je courus vers la sortie et quand j'ouvris la porte à toutes volées. Heureusement pour moi, Darkness était assez con pour ne pas savoir éviter une porte. Il se la mangea en pleine poire et j'en profitais pour récupérer mon flingue et partir en courant. J'allais sortir par la fenêtre de son bureau, elle n'était pas très haute et en plus je passerais inaperçue si je tournais à droite, étant donné qu'elle était à l'angle de la rue.

Je fonçais vers le bureau le plus vite possible et ouvris la fenêtre. Personne. Parfait.

Des bruits de pas rapides et proches me firent me retourner. Darkness était déjà là. Je lui lançais un dernier sourire de compassion avant de lui sortir :

-À plus, grand frère !

Et de sauter.

Je courais sous la pluie battante qui s'était mise à tomber pendant que j'étais à l'orphelinat et trouvais rapidement la voiture. À l'intérieur, Jason commençait à s'impatienter. En me voyant, il avait l'air soulagé. Quoi ? Il pensait vraiment que je ne réussirais pas ? Ce mec a tellement confiance en moi...

En me voyant, il me lâcha :

-Un peu plus et j'allais te chercher.

-Ouais, moi aussi je suis contente de te voir. T'as vu ? J'ai réussi !!!

-C'est toi qui le dis.

-Si tu me crois pas, t'as qu'à aller voir mais je te préviens, Darkness va pas être content de te voir.

-Ouais, non, t'as raison. On s'arrache, je te fais confiance.

Dès que nous sommes rentrés, je me suis couchée direct, en enlevant que mes chaussures. J'étais tellement crevée...

Je pensais pas que buter des gens fatiguait autant.

Jason the ToyMaker fanfictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant