Chapitre 33

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Au final, au bout de 2-3 heures, Elsa entra dans la chambre. Elle s'est évité mon manga dans la tronche. En fait, je le réservais à Jason mais vu que c'était pas lui...

-Moon...

-Pardon, c'est Jason qui me gonfle. Vous étiez où ?

-On était en sortie chez Slender.

-Ah, ok.

-Et pourquoi tu t'es engueulée avec Jason ?

-Parce qu'il a dis que j'étais chiante. Alors je lui ai dis qu'il était pire et vu qu'il s'est engueulé au téléphone et qu'il était déjà passablement énervé, donc je crois que j'en ai rajouté une couche.

-Tu sais, je crois qu'il disait ça pour blaguer.

-Pas sûre, tu sais pourquoi ?

-Non.

-Parce que dès qu'il vient de s'engueuler, il dit que des conneries et ne blague jamais.

-Il avait rougi des cheveux et verdi des yeux ?

-Ouais.

-Bon ben t'as raison. Au fait t'as le droit de sortir.

-Nan, je vais rester là. Tu restes toi aussi ?

-Si tu veux. Après, je sais ce que tu vas me dire : c'est comme tu veux, moi, j'en ai rien à foutre, mais je sais que tu n'en as pas rien mais que tu ne l'avoueras jamais.

Le pore dans tout ça c'est qu'elle a tort. Ceci était de l'ironie totale, bien sûr. Ben oui, qu'est-ce-que vous croyez ? Je peux dire à tout le monde qu'il a raison sur à peu près tout, sauf sur ce point. Je me fous de tout et j'assume totalement.

Je grognais et tapotais la place à côté de moi.

-Tu veux parler de quoi ?

-Tu saurais pourquoi Jason m'a choisi moi plutôt que quelqu'un d'autre ? Pas que je m'en plaigne, hein, ne me fait pas dire ce que j'ai pas dis, mais quand bien même il avait une certaine amitié avec ma mère, s'il tenait vraiment à s'occuper d'un des enfants de ma mère, il aurait pu choisir mon frère, moi, je sais pas, ou quelqu'un d'autre avec qui il s'entend mieux parce que tu vois bien qu'il ne veut jamais rien me dire et qu'on s'engueule tous les quatre matins, tu te rends bien compte qu'au bout d'un moment, rien ne va plus, non ?

Elle mit quelques secondes à me répondre, cherchant sans doutes à assimiler tout ce que je venais de dire.

-J'ai pas le droit de t'en dire beaucoup, si quelqu'un doit le faire, c'est Jason, mais si Jason t'a choisi, c'est parce que tu dois avoir quelque chose de spécial.

PUTAIN MAIS POURQUOI PERSONNE NE VEUT JAMAIS RIEN ME DIRE ??????!!!!!!!! Ça me faisait rager et pas qu'un peu.

Et d'un coup, les vitres se brisèrent, que ce soit la fenêtre ou le miroir. Je sursautais. Elsa me regardait d'un air étonné :

-C'est... c'est toi qu'a fait ça ?

-J'en sais strictement rien, mais visiblement oui.

Je ne dis strictement rien, et elle non plus, jusqu'à un certain moment où elle finit par dire :

-La seule chose que je pense être en droit de te dire là-dessus, c'est que tu ressembles beaucoup à Jason, même si aucun de vous ne voudra jamais l'admettre.

Je lui tirais la langue et ça la fit ricaner. Et pour couronner le tout et oublier un peu tout ça, je lui balançais mon oreiller à la tronche. Elle accusa le coup et me regarda d'un air vengeur :

-Ah ouais ? Tu veux jouer ?

Elle attendit quelques secondes avant de me balancer mon oreiller dans la tronche. Ah putain je l'avais pas vu venir, celle-là. j'ai le cerveau qui tape dans la tête, c'est horrible. Je saisis mon polochon et la frappais en lui sortant :

-Nan, je veux gagner.

On jouait ainsi longtemps, jusqu'à ce que Angel rapplique en foutant un gros coup dans la gueule de Elsa. Un coup de coussin, bien sûr. Elle me regardait avec une lueur folle dans le regard :

-Qui a parlé de baston ?

J'haletais et évitais un coup de coussin de sa part en lui disant :

-Personne mais si t'as décrété que tu te pointerais, alors...

Je lui assénais un coup qu'elle évita avant de finir ma phrase :

-... autant jouer le jeu jusqu'au bout !!!

On s'est marrées longtemps comme ça. Très longtemps. Mais celui qui a plombé l'ambiance, c'était Jason. Quand il nous appela pour dîner. J'étais à deux doigts du lui sortir un "putain tu fais chier" qui venait du fond du coeur, mais je me suis retenue parce que je n'avais pas envie qu'on s'engueule encore. Comme vous le savez si bien, j'ai autre chose à foutre de mes journées.

Comme d'habitude depuis 4 mois, j'ai mangé avec les apprentis, Elsa et Ben qui visiblement ne veut pas se barrer de la maison. Pas que ça me fasse chier, mais presque. Pourquoi ? Parce que j'en ai marre qu'il monopolise la télé. C'est tellement chiant à force...

Le diner n'était même pas terminé que Jason se pointait pour m'annoncer que je devais me préparer rapidement et me bouger le cul si je voulais y aller. Et il me précisa un truc dont il n'avait pas parlé :

-Tu ne prends qu'une arme et tu es priée d'essayer de ne pas trop t'enflammer, essaye plutôt de le buter efficacement. Bon, et si tu veux le trouer de partout, fais-le. Mais je te préviens, si tu ne reviens pas au bout de trois quarts d'heure grand maximum, je viens te chercher par la peau du cul, compris ?

-Totalement.

Fais chier, j'ai piqué une tonne de flingues à Elsa et je peux même pas m'en servir ! Enfin bref, c'est mieux que rien, j'aurais tout aussi bien pu me gratter et il se serait occupé de M. Brosse comme il s'est occupé de blondasse.

Nous partîmes dès que j'eus fini mon dîner et que j'ai pris un flingue et un bon gros paquet de balles que j'ai fourré dans toutes mes poches après avoir enfoncé une veste à capuche sur ma tête. Direction : bagnole. Et par conséquent, l'orphelinat.

Jason the ToyMaker fanfictionWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu